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Une coalition pentapartite pour gouverner la Tchéquie

Temps de lecture : 2 minutes

Tchéquie – Le mot paraît barbare, mais il faudra s’y faire puisque désormais la tradition italienne du pentapartito vient de s’installer à Prague, où, suite aux élections législatives des 8 et 9 octobre, les deux coalitions électorales, SPOLU (comprenant l’ODS, la KDU-ČSL et TOP09) et PirSTAN (comprenant le Parti pirate et le mouvement des Maires et Indépendants) viennent de s’accorder sur la formation du nouveau gouvernement tchèque dans le cadre d’une coalition de cinq partis.

Le nouveau Premier ministre sera Petr Fiala (ODS)

Selon les informations révélées par le site anglophone de la radio tchèque, le futur gouvernement – qui aura le soutien de 108 députés (sur 200) à la Chambre – sera composé de 18 ministres – soit trois de plus que le gouvernement précédent – et sera dirigé par

Petr Fiala (ODS), un politologue et professeur d’université de 57 ans originaire de Brno, deuxième ville de Tchéquie et métropole du sud de la Moravie, qui fut ministre de l’Éducation de 2012 à 2013. 

Onze portefeuilles pour SPOLU, sept pour PirSTAN

Selon ses déclarations de ce mardi 2 novembre, la coalition SPOLU (centre-droit pro-UE) détiendra les ministères des Finances, de la Défense, du Travail et des Affaires sociales, des Transports, de la Santé, de la Justice, de l’Agriculture, de l’Environnement, de la Culture ainsi que celui des Sciences, de la Recherche et de l’innovation – soit onze portefeuilles en tout –, tandis que la coalition PirSTAN obtiendra les ministères de l’Intérieur, de l’Industrie, de l’Éducation, du Développement local, des Affaires étrangères, de la Législation et de l’UE.

Pas d’adhésion à la zone euro durant la présente législature

Parmi les questions à l’ordre du jour du futur cabinet pentapartite, l’une d’elles a d’ores et déjà été tranchée. Bien que les cinq partis de la nouvelle coalition gouvernementale tchèque soient tous favorables – dans le principe – à l’adhésion de la Tchéquie à la zone euro, l’adoption de la monnaie unique en lieu et place de la couronne n’aura pas lieu durant cette législature.

Le futur ministre des Finances, Zbyněk Stanjura (ODS), s’en est d’ailleurs expliqué :

« Nous devons [d’abord] mettre de l’ordre dans nos finances publiques, donc même si quelqu’un voulait [introduire l’euro], nous n’avons aucune chance [de le faire] maintenant, car nous ne remplissons pas les critères ».

En effet, le déficit budgétaire actuel de la République tchèque est estimé à 7,7% du PIB, alors que les critères prescrits pour une adhésion à la zone euro font état de 3% au maximum. « C’est notre position de longue date que nous ne devrions adopter l’euro que lorsqu’il est favorable à la République tchèque, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent », a poursuivi M. Stanjura à ce sujet.

La liste complète des nouveaux ministres devrait être connue d’ici la prochaine réunion de la Chambre des députés le 8 novembre.