Groupe de Visegrád – Ce lundi 29 novembre, les présidents hongrois, János Áder, polonais, Andrzej Duda et slovaque Zuzana Čaputová se sont retrouvés au Musée des Beaux-arts de Budapest pour un sommet des chefs d’État du Groupe de Visegrád, auquel le président tchèque Miloš Zeman – récemment testé positivement au coronavirus – s’est joint par téléconférence pour cause de quarantaine.
Solidarité du V4 avec la Pologne
Cette rencontre a été une nouvelle fois l’occasion de réitérer l’entière solidarité des pays de la région avec la Pologne confrontée à une agression migratoire sur sa frontière avec la Biélorussie, ce pourquoi le président polonais Andrzej Duda a chaleureusement remercié ses homologues. Le président hongrois János Áder a rappelé que face à une « pression migratoire croissante […]
les frontières et les valeurs communes de l’Union européenne [devaient] être protégées […] les partenaires de Visegrád ont assuré la Pologne de leur solidarité
et que [les Polonais] pouvaient compter sur les trois autres pays [en cas de] besoin d’un soutien politique ou technique, ou de forces de police ».
Appel en faveur de la vaccination contre le Covid
De son côté, la présidente slovaque, Zuzana Čaputová, a fait le point sur la situation sanitaire, particulièrement tendue ces dernières semaines en Slovaquie. À cet égard, les quatre présidents ont solennellement appelé leurs concitoyens à se faire vacciner contre le Covid :
« La situation épidémique dans notre région est grave, et le nouveau variant du coronavirus pourrait l’aggraver, c’est pourquoi nous exhortons tout le monde à se faire vacciner contre le Covid-19 dès que possible
[…] Le vaccin est la meilleure et la seule stratégie pour arrêter le développement ultérieur de cette maladie ».
Miloš Zeman en faveur de la vaccination obligatoire
À cet égard, le président tchèque Miloš Zeman s’est officiellement prononcé en faveur de la vaccination obligatoire contre le Covid-19 dans les pays du V4 – comme l’Autriche voisine :
« Comme l’Autriche, pensons à la vaccination obligatoire, car cela semble vraiment être le seul moyen de sortir de cette crise du covid ».
Cette idée a été rejetée par les présidents hongrois et polonais. Andrzej Duda a ainsi déclaré :
« Je ne peux pas imaginer qu’il soit possible de forcer nos compatriotes à se faire vacciner […] Je connais l’attitude de mes compatriotes et leur sens de la liberté».
En Autriche voisine, où le chancelier Alexander Schallenberg a annoncé la mise en place de la vaccination obligatoire contre le Covid-19 à partir du 1er février prochain sous peine de fortes amendes – un montant de 7200 euros (!) semble être envisagé selon la presse autrichienne –, des manifestations de protestation de grande ampleur se multiplient jusque dans les petites villes.