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L’essentiel de l’actualité du 10 au 16 janvier dans le V4

Temps de lecture : 8 minutes

Hongrie

  • Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a déclaré ce lundi 10 janvier que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán avait exprimé sa solidarité au président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev après ce qu’il a qualifié « d’attaque bien organisée ayant tenté de renverser l’ordre constitutionnel » dans cette ancienne république soviétique d’Asie centrale. M. Szijjártó a également fait savoir que les autorités militaires russes avaient permis l’évacuation de six citoyens hongrois désireux de quitter le Kazakhstan où une centaine de ressortissants hongrois se trouvent actuellement – essentiellement pour raison professionnelle.
  • Le journaliste Tibor Lengyel, du magazine HVG, s’est penché sur la question des délibérations et des décisions du comité opérationnel chargé de conseiller le gouvernement hongrois dont il a, de facto, dicté nombre de décisions au cours de la présente pandémie de coronavirus. Selon les informations recueillies, l’ensemble des activités dudit comité opérationnel sont placés sous le sceau du secret pour une période de dix années, de sorte que le grand public ne pourra savoir qu’à partir de 2030 les raisons ayant poussé véritablement à prendre telle ou telle mesure ou dans quelles conditions les décisions y afférant ont été prises. Suite à sa demande de consultation des documents relatifs à l’activité du comité opérationnel, M. Lengyel s’est ainsi vu refuser « l’accès aux documents relatifs aux réunions, car il s’agit de données établies ou enregistrées au cours de la procédure d’adoption d’une décision par un organisme doté de pouvoirs publics et qui ne sont pas publiques pendant dix ans à compter de la date à laquelle elles ont été établies ». La seule information disponible pour le moment est que ledit comité s’est réuni 159 fois entre le 31 janvier 2020 et le 25 novembre 2021.
  • La date des prochaines élections législatives ainsi que celle du référendum sur la protection de l’enfance ont été communiquées cette semaine. Les deux consultations auront lieu le même jour, le dimanche 3 avril.
  • Confronté à une hausse de l’inflation ces derniers mois, le gouvernement hongrois réagi et a décidé, ce mercredi 12 janvier, de geler les prix de six aliments de base à leur niveau du mois d’octobre 2021.
  • En Hongrie aussi, le passe sanitaire va être remplacé par un passe vaccinal à partir de la mi-février, comme le chef de cabinet du Premier ministre, Gergely Gulyás, l’a annoncé ce jeudi 13 janvier.
  • Nouvelle manifestation de plusieurs milliers de personnes contre la « dictature covidienne » à Budapest, organisée par les nationalistes du parti Mi Hazánk (Notre Patrie), très actif dans la dénonciation du covidisme, et désormais crédité de 7% des intentions de votes.

Pologne

  • Selon les données provisoires de l’Office polonais de statistiques (GUS), l’inflation aurait atteint le taux de 8,6% sur un an au mois de décembre 2021, contre 7,8% au mois de novembre et 5,1% en moyenne sur l’ensemble de l’année 2021. Ce taux de 8,6% – le plus haut enregistré depuis l’année 2000 – est essentiellement dû à la hausse des prix de l’énergie (+7,1% sur un an) et des carburants (+22,1%). Selon le président de la Banque nationale de Pologne, l’inflation pourrait atteindre 7,6% en moyenne pour l’année 2022.
  • La mine à ciel ouvert de Turów n’en finit pas de faire parler d’elle. Après le conflit avec la Tchéquie – qui n’est pas encore résolu malgré les efforts du gouvernement polonais en la matière –, c’est désormais le maire de la ville allemande de Zittau (située en Saxe, à seulement 14 km de Turów) qui déclare enregistrer des dommages miniers dus à l’exploitation.
  • Après le limogeage de l’ambassadeur en Tchéquie pour infraction au devoir de réserve dans le cadre d’un entretien au sujet de la mine de Turów, c’est l’envoyé polonais chargé des relations avec les organisations juives, Jarosław Nowak, qui, dans un entretien accordé à Jewish News, a ouvertement critiqué la politique du gouvernement polonais en déclarant que la loi polonaise relative à l’Holocauste était « l’une des plus stupides de tous les temps ». En conséquence, le ministère polonais des Affaires étrangères a annoncé son licenciement ce lundi 10 janvier.
  • Quelques semaines après son lancement par un consortium comprenant la Fondation Roi Baudouin (28,46%), Mediahuis (25,39%), le Soros Economic Development Fund (17,41%) et le Media Development Investment Fund (MDIF) – également contrôlé par le milliardaire américain d’origine hongroise George Soros –, la société Pluralis BV, basée à Amsterdam, vient de finaliser une participation de 40% dans le groupe de presse polonais Gremi Media SA, propriétaire notamment du grand quotidien Rzeczpospolita et du journal économique et financier Parkiet. Comme MDIF l’expose ouvertement, « l’objectif de Pluralis est de soutenir la pluralité de l’information en Europe. Pluralis investit des capitaux et des compétences dans des entreprises de médias indépendantes afin de soutenir et de renforcer les entreprises bénéficiaires et de préserver l’indépendance éditoriale de leurs activités d’information», tout en précisant bien que « Pluralis ne s’implique pas dans le processus de décision éditoriale d’une entreprise ».
  • Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré ce mardi 11 janvier qu’il n’y aurait pas de vaccination obligatoire contre le Covid-19 en Pologne, mais qu’une loi était en préparation permettant un usage plus restrictif du passeport vaccinal et autorisant notamment les employeurs « d’exercer un contrôle réel sur le risque d’infection » par le coronavirus sur le lieu de travail. En clair, les employeurs pourraient exiger de leurs salariés qu’ils soient titulaires d’un passe sanitaire.
  • Le commissaire européen à la justice, Didier Reynders, a déclaré ce jeudi 13 janvier dans un entretien accordé au Financial Times que la Commission européenne allait mettre la Pologne en demeure de payer dans les 60 jours les impayés concernant les amendes infligées par la CJUE et que passé ce délai, la Commission se verrait dans l’obligation de déduire ces montants (auxquels s’additionneront les intérêts) des versements de l’UE destinés à la Pologne. « Nous sommes occupés par cinq vagues de COVID-19 et je ne sais pas combien de vagues sur l’état de droit en Pologne », a de plus ajouté M. Reynders, regrettant que « la tendance générale dans le pays [ne soit] pas encourageante […] Il y a encore des signaux négatifs en provenance de Pologne ». Interrogé au sujet des éventuelles réactions de Varsovie qui pourrait également stopper sa propre contribution au budget de l’UE, M. Reynders a rappelé que « l’Union européenne paie à la Pologne plus qu’elle ne reçoit ». De son côté, le ministre polonais de la Justice, Zbigniew Ziobro (Solidarna Polska) ne se laisse pas impressionner et prône désormais des représailles contre Bruxelles.
  • Dans un entretien publié ce mardi 11 janvier par wPolityce, le général polonais Waldemar Skrzypczak, ancien commandant de l’armée de terre polonaise, a évoqué le récent regain de tension entre la Russie et l’Ukraine sur fond d’intervention russe au Kazakhstan. « L’objectif [de Vladimir Poutine] est de restaurer l’Empire russe dans son état antérieur qui existait pendant l’Union soviétique. Pour qu’il soit énorme, significatif et capable de décider ou de co-décider du sort du monde […] Poutine affirme que l’Ukraine fait toujours partie de l’empire russe et devrait faire partie de la Communauté des États indépendants. De plus, il ne veut pas que l’OTAN ou ses partenaires apparaissent dans cette sphère d’intérêt, bien que l’Ukraine soit un partenaire de l’OTAN […] Si les forces démocratiques prennent le pouvoir au Kazakhstan, le pays sortira de l’orbite de Poutine, d’autant plus que les Kazakhs sont musulmans », a-t-il notamment expliqué, ajoutant qu’à son avis, l’OTAN risquait désormais d’éclater en raison essentiellement de l’attitude ambiguë de l’Allemagne : « Poutine n’a pas grand-chose à faire pour que l’OTAN s’effondre en raison de la position équivoque de l’Allemagne […] Juste un pas de plus et l’OTAN disparaîtra, et l’auteur de l’éclatement de l’OTAN ne sera pas Orbán ou qui que ce soit d’autre, mais l’Allemagne, qui souhaite une réinitialisation des relations avec la Russie. […] Chaque pas que l’OTAN fait en arrière sous la pression de l’Allemagne sera une défaite pour l’OTAN ».
  • Scandale informatique en Pologne : 1.757.390 documents confidentiels de l’armée et des services polonais se sont retrouvés à libre disposition sur internet le 9 janvier dernier – une aubaine que les services russes et chinois n’ont pas certainement manquée, souligne l’hebdomadaire conservateur Do Rzeczy, d’autant que les données ainsi recueillies à peu de frais permettent d’avoir une vue d’ensemble de l’état actuel de l’armée polonaise. « Si ce matériel tombait entre les mains des Russes, il pourrait constituer une base complète pour la vérification des informations déjà obtenues dans ce domaine clé, et il peut même être utilisé pour vérifier la crédibilité des sources d’informations personnelles qui leur fournissent ces données », s’est ainsi inquiété le général Piotr Pytel, ancien chef du contre-espionnage militaire polonais.
  • Dans un entretien publié ce mardi 11 janvier par Dziennik Gazeta Prawna, le vice-Premier ministre polonais, Jacek Sasin, dénonce les coûts exorbitants engendrés par le programme Fit for 55.

Tchéquie 

  • Le changement de majorité dans la vie politique tchèque continue de souffler le chaud et le froid sur les relations avec les autres membres du Groupe de Visegrád. C’est ainsi que la présidente de la Chambre des députés, Markéta Pekarová Adamová (TOP09 – libéraux membres du PPE), a déclaré ce mardi 11 janvier : « Il est important pour la République tchèque que la Hongrie choisisse le changement lors des élections d’avril, comme nous l’avons fait. Il est important qu’il y ait des gouvernements dans les États membres de l’Union européenne qui respectent les principes démocratiques ». Mme Adamová reproche de plus au gouvernement hongrois et à Viktor Orbán d’avoir « des relations douteuses avec la Russie et la Chine ». Ces déclarations peu diplomatiques ont notamment suscité la réaction de l’Institut Václav Klaus qui a exigé la démission de Mme Adamová et exhorté le gouvernement tchèque à prendre ses distances vis-à-vis de ces déclarations.
  • Le gouvernement tchèque de Petr Fiala a gagné ce jeudi 13 janvier le vote d’une motion de censure à son encontre après 22 heures de débats. L’inflation ayant été de 6,6 % en décembre 2021 (le plus haut en 13 ans) et prévue d’atteindre 9 % en ce mois de janvier, le gouvernement tchèque a souhaité faire des réductions dans le budget 2022. Une politique d’austérité est entrée en vigueur pour les salaires de certains fonctionnaires.
  • Selon le nouveau ministre tchèque de l’Environnement, Anna Hubáčková (KDU-ČSL), un accord amiable avec la Pologne au sujet de la mine de Turów serait sur le point d’être signé par les deux parties (Tchéquie et Pologne), et Mme Hubáčková serait prête à se rendre prochainement à Varsovie pour ce faire. « [Cet accord] contient toutes les conditions pour assurer la protection de l’environnement du côté tchèque. Il y a des conditions de surveillance de l’air, de l’eau, de la baisse du niveau de l’eau, il y a des dispositions pour construire une digue de protection en terre et il y a des conditions pour indemniser la partie tchèque pour la perte d’eau », a-t-elle déclaré ce jeudi 13 février à Hrádek nad Nisou, une ville tchèque située à 16 km au sud de la mine à ciel ouvert de Turów.
  • La championne de tennis tchèque Renata Voráčová a vu son visa annulé en Australie dans des conditions choquantes. Bénéficiaire d’une exemption vaccinale pour cause de rémission enregistrée du Covid, elle a pu joué un tournoi, puis son visa a été annulé en parallèle de l’affaire Djokovic. « Je me suis sentie comme une criminelle, » a-t-elle déclaré à la BBC, expliquant au média russe Dennik que les autorités australiennes l’ont détenue avant de l’expulser, lui ordonnant notamment de se déshabiller.

Slovaquie

  • Le secrétaire d’État à l’Économie Karol Galek a déclaré que la Slovaquie entendait discuter au niveau européen l’usage des petits réacteurs modulaires et était satisfaite que la Commission soit prête à accepter le nucléaire et le gaz dans la taxonomie européenne sur l’énergie.
  • La Slovaquie modifie ses mesures Covid : fin du couvre-feu de 20h à 5h, réouverture des bars, restaurants et magasins sans restrictions, si ce n’est que seuls les gens vaccinés ou enregistrés comme ayant guéri du Covid peuvent entrer dans les bars, les restaurants, les hôtels, les stations de ski, les lieux de culte ou les magasins qui ne vendent pas de biens essentiels.
  • L’OCDE estime que compte tenu du taux de natalité de la Slovaquie et du vieillissement de la population, la Slovaquie doit rapidement entreprendre une réforme des systèmes de retraite, de la santé et du droit du travail. L’OCDE estime aussi que la Slovaquie ayant, en population générale, moins de 50 % de gens vaccinés contre le Covid, le pays doit en faire sa priorité absolue.
  • Les projections prévoient une croissance du PIB de 5,0 % pour 2022.
  • Le gouvernement slovaque a approuvé un traité militaire avec les États-Unis rendant possible l’usage de ses bases aériennes par ses alliés de l’OTAN.

Slovénie 

  • Le gouvernement slovène a adopté ce jeudi 13 janvier un plan visant à supprimer l’usage du charbon dans la production d’électricité d’ici 2033, et pour la mise en œuvre duquel la Slovénie va obtenir une enveloppe de 250 millions d’euros de l’Union européenne. Ces fonds sont destinés à financer les restructurations nécessaires dans les deux vallées charbonnières du pays, Savinja-Šalek et Zasavje, respectivement au nord et au centre du pays.

Autriche 

  • Après la lettre ouverte adressée au ministre de l’Intérieur – et au gouvernement – par 600 membres des forces de l’ordre demandant le retrait du projet de loi relatif à la vaccination obligatoire contre le Covid-19, un comité d’artistes et de sportifs a rassemblé 1000 signatures de personnalités autrichiennes réclamant que la vaccination demeure une « décision individuelle ». Parmi les signataires, on notera notamment l’athlète Felix Gottwald (combiné nordique) à l’origine de la pétition, l’actrice Sabine Petzl, le compositeur Christian Kolonovits, la skieuse Brigitte Obermoser, la météorologue et climatologue Helga Kromp-Kolb, le cabaretiste Gery Seidl, l’actrice Nina Proll, l’acteur Roland Düringer, …