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Heger prêt à accueillir des soldats de l’OTAN en Slovaquie

Temps de lecture : 2 minutes

Slovaquie – Prenant le contre-pied de la position de la Hongrie — dont le ministre de la Défense, Tibor Benkő, rappelait ce dimanche 30 janvier que Budapest n’acceptera pas de soldats supplémentaires de l’OTAN sur le territoire hongrois —, et malgré l’opposition de son opinion publique à une telle perspective, le Premier ministre slovaque Eduard Heger (OL’aNO) s’est déclaré disposé à autoriser le stationnement de troupes supplémentaires  de l’OTAN en Slovaquie – en l’occurrence un bataillon de 1000 soldats. 

« L’OTAN est le moyen le plus efficace de défendre notre souveraineté » 

Le chef du gouvernement slovaque, qui signait une tribune dans Denník N ce lundi 31 janvier, se range ainsi du côté de son ministre des Affaires étrangères, Ivan Korčok (SaS), qui avait été le seul ministre slovaque à soutenir d’emblée cette option :

« Je suis clair là-dessus. La Slovaquie est membre du système de sécurité collective appelé OTAN parce que nous avons conclu dans le passé que c’était le moyen le plus efficace de défendre notre souveraineté démocratique, notre intégrité territoriale et notre liberté.

Par conséquent, si, dans l’intérêt de la sécurité de la Slovaquie et de l’Europe, il est nécessaire de renforcer les capacités militaires à notre frontière orientale, nous le ferons, bien entendu. Car à l’OTAN, c’est un pour tous, tous pour un. C’est la garantie de la paix en Europe.

Et elle sera également conforme à notre stratégie de sécurité et de défense. Après tout, c’est à cela que servent ces documents, afin que nous puissions nous orienter correctement face aux menaces internationales et y répondre de manière adéquate ».

Selon Heger, l’opposition slovaque est engluée « dans la corruption et l’extrémisme » 

À cet égard, Eduard Heger a sévèrement critiqué l’attitude de l’opposition :

« L’opposition parlementaire actuelle [s’oppose à] l’Union européenne et [à] l’OTAN parce qu’elle a peur des valeurs que ces [alliances] professent : égalité des citoyens devant la loi, droits de l’homme, liberté.

Les partis d’opposition, englués dans la corruption et l’extrémisme, sont donc mal à l’aise dans l’Union européenne et l’OTAN ». 

Ce faisant, l’opinion publique slovaque est assez partagée sur cette question directement liée à l’actuelle crise russo-ukrainienne, dont – selon un récent sondage de l’institut Focus – une majorité relative (44%) des Slovaques rejette la responsabilité sur l’attitude de l’OTAN, tandis que 34% y voient plutôt celle de la Russie.