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Visite du Premier ministre néerlandais Mark Rutte à Varsovie

Temps de lecture : 3 minutes

Pologne – Conséquence immédiate de la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine, les consultations diplomatiques s’intensifient au sein de l’Union européenne. C’est ainsi que le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a reçu son homologue néerlandais ce lundi 21 mars à Varsovie.

« Comportement barbare des troupes russes »

Au menu des discussions, essentiellement les questions liés à la situation dramatique en Ukraine, comme le soulignent les déclarations effectuées suite à la rencontre des deux hommes d’État :

« Je me félicite de la visite du Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, en Pologne. À ce moment précis, il est important que nous fassions preuve d’une unité totale autour des questions fondamentales. Nous vivons à l’heure d’un remaniement géopolitique complet.

Qui aurait imaginé qu’au cours de la troisième décennie du XXIe siècle, nous verrions des femmes et des enfants assassinés, des villes entières détruites et le comportement barbare des troupes russes ?

Face à la force brutale, nous devons agir ensemble et avec sagesse – c’est pourquoi nous avons discuté avec le Premier ministre néerlandais de tous les mécanismes possibles pour soulager les réfugiés de guerre venant d’Ukraine, terriblement désavantagés », a ainsi déclaré M. Morawiecki.

« Offrir un substitut de normalité » aux réfugiés ukrainiens

Évoquant également la question des réfugiés ukrainiens dont la Pologne a déjà accueilli plus de deux millions – 2 113 554 selon les derniers chiffre du UNHCR –, il a poursuivi : « Aujourd’hui, nous avons affaire à un autre type de réfugiés de guerre, on pourrait dire que la situation est plus difficile d’une certaine manière, car il s’agit de réfugiés qui représentent une partie de leur famille

les hommes sont restés pour combattre, et les femmes avec les enfants et les personnes âgées sont en Pologne. Le système de santé, l’éducation, toutes nos institutions publiques ont été activées pour leur offrir un substitut de normalité ».

Extension des sanctions contre les intérêts russes en Europe

Le chef du gouvernement polonais a également appelé à adopter de nouvelles sanctions en fonction du cours des événements :

« Poutine doit savoir qu’elles seront étendues pour chaque nouveau crime de guerre. Nous avons parlé de blocages des ports européens pour les navires russes, de sanctions sur le gaz et le pétrole.

La Pologne essaie d’exercer une influence cohérente ».

Fournir des armes à l’Ukraine

Enfin, Mateusz Morawiecki a parlé du soutien nécessaire à l’Ukraine :

« L’Ukraine se défend de manière étonnante et il est clair qu’elle continuera à le faire jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la défense de son indépendance territoriale. […] Mais pour cela, elle a besoin d’armes défensives.

[…] À Kiev, j’ai discuté avec le président Volodymyr Zelenski de la manière dont nous devrions aider à faire parvenir ces armes à l’Ukraine, et j’en parle maintenant lors de nouvelles réunions diplomatiques. […]

La Pologne et les Pays-Bas travaillent main dans la main pour tout faire pour que l’Ukraine soit libérée de la tyrannie et de l’agression ».

Adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne ?

Ce soutien passe aussi par une perspective concrète d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne : « La Pologne est favorable à l’idée de donner de l’espoir à l’Ukraine.

La Pologne est favorable à ce que l’Ukraine obtienne rapidement le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne. Nous exhortons nos partenaires d’Europe occidentale à faire courageusement ce premier pas, car l’Ukraine a besoin de cela, de cet espoir ».

Poutine « a réintroduit la guerre sur le continent européen »

De son côté le Premier ministre néerlandais Mark Rutte s’est largement associé aux propos son homologue polonais : « [Vladimir Poutine] a réintroduit la guerre sur le continent européen, [et] commis une énorme erreur. [Mais] M. Poutine s’est également heurté à la détermination des représentants de l’Union européenne et de l’OTAN. […] Il est difficile d’accepter une telle agression contre une nation souveraine et démocratique.

Nous sommes donc prêts à passer des paroles aux actes et à frapper le régime russe aussi durement que possible, que ce soit par des sanctions ou par la fourniture d’armes.

[…] Nous allons travailler ensemble pour voir ce que nous pouvons faire de plus en matière de fermeture des ports, de sanctions éventuelles sur le pétrole et le gaz ».