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La Slovaquie ne souhaite pas de nouvelles sanctions contre la Russie

Temps de lecture : 2 minutes

Slovaquie De retour aux affaires depuis environ un mois, le Premier ministre slovaque Robert Fico n’en finit pas de marteler sa différence avec ses prédécesseurs, et ce notamment en ce qui concerne la guerre russo-ukrainienne – et cela ne se limite pas à l’arrêt des livraisons d’armes à destination de Kiev.

Contre la « rhétorique obligatoire » de Bruxelles

Ainsi, le vendredi 17 novembre, lors d’un rassemblement de son parti social-démocrate Smer-SD, le chef du gouvernement slovaque a « réitéré ses réserves sur les sanctions imposées à la Russie » : « Quiconque s’écarte de la rhétorique obligatoire diffusée dans le monde entier est immédiatement considéré comme un cheval de Troie russe. Quiconque est pour la paix est un belliciste et un agent russe […] rappelant que selon lui,

« les sanctions perdent leur sens lorsqu’elles nous nuisent ».

Par ailleurs, Robert Fico a également dénoncé la suspension des deux partis sociaux-démocrates slovaques (Smer-SD et Hlas-SD), membre de sa coalition, de la part du Parti socialiste européen (PSE) comme une « punition pour la souveraineté de son parti et son courage de défendre son opinion ».

Pas de sanctions concernant les combustibles nucléaires

C’est sur cette même ligne définie par Robert Fico, que le ministre slovaque des Affaires étrangères, Juraj Blanár, a prévenu le 19 novembre que Bratislava « ne soutiendrait pas le 12e paquet de sanctions anti-russes de l’Union européenne s’il incluait l’interdiction des importations de combustible nucléaire russe », la Slovaquie considérant une telle interdiction comme une « ligne rouge », car les « centrales électriques [slovaques] n’ont pas encore été modifiées pour fonctionner correctement avec d’autres types de combustibles ».

« Faire pression pour un cessez-le-feu »

Par ailleurs, interrogé par la radio autrichienne Ö1 en amont de sa visite à Vienne, Juraj Blanár a exigé que soit mis fin à la guerre en Ukraine :

« Après plus de 600 jours de guerre, ce conflit est gelé et sans solution militaire.

[…] Il y a toujours une chance si nous faisons pression pour un cessez-le-feu et une solution pacifique, au lieu de toujours soutenir le combat et de fournir des armes, ce qui coûte toujours plus de vies humaines. »

Et concernant de nouvelles sanctions contre la Russie, M. Blanár a souligné que

« le niveau de vie [de la Slovaquie] a tellement baissé à cause de ces sanctions que nous sommes maintenant à l’avant-dernière place dans l’Union européenne. »