Hongrie – La Hongrie vient d’opposer son veto au nouveau paquet d’aide de l’Union européenne à l’Ukraine lors du sommet européen des 14 et 15 décembre à Bruxelles. Cette décision a suscité des réactions mitigées et a ajouté une couche de tension aux relations au sein de l’UE.
« Il est inacceptable que l’argent des Hongrois soit donné pour la guerre »
Lors d’un entretien à Radio Kossuth, vendredi 15 décembre, Viktor Orbán a expliqué les motivations derrière le veto hongrois : « J’ai passé huit heures à essayer de convaincre tout le monde de ne pas l’inscrire à l’ordre du jour. La décision est inopportune. Revenons au moment où l’Ukraine sera prête à négocier. […]
Les États membres, y compris les Hongrois, auraient donné de l’argent à l’Ukraine. J’ai dû opposer mon veto à ces 50 milliards d’euros pour l’Ukraine et à l’amendement au budget qui s’y rapportait. Ils n’ont pas eu d’autre choix que de prendre acte.
[…] J’ai clairement indiqué que les conséquences financières de cette décision ne seront pas payées par le peuple hongrois. Si cela s’avère nécessaire, la Hongrie tirera le frein à main. Qu’il n’y ait aucun doute à ce sujet. […] La Hongrie ne peut pas toujours opposer son veto, mais au moment où nous aurions dû subir les conséquences des sanctions, elle a mis le frein à main. […] Il est inacceptable que l’argent des Hongrois soit donné pour la guerre. »
Réactions diverses des partenaires européens de la Hongrie
Les réactions à ce veto ont été diverses, avec certains saluant la position de la Hongrie, tandis que d’autres critiquent cette décision, la considérant comme une obstruction politique. Le Premier ministre hongrois a également déclaré que si la Hongrie ne souhaite pas que l’Ukraine devienne membre de l’Union européenne, le Parlement hongrois pourrait voter contre.
Cette situation souligne les tensions persistantes au sein de l’UE, où les différends politiques nationaux peuvent interférer avec les décisions collectives. Alors que les dirigeants européens cherchent à apaiser les tensions et à trouver un compromis, le veto hongrois met en lumière les défis auxquels l’Union européenne est confrontée dans la recherche d’une approche unifiée sur des questions cruciales, telles que l’aide à ses voisins.