« C’est un abandon honteux » : l’US Air Force va retirer tous ses A-10 et annule l’E-7 dans son budget 2026

L’armée de l’air américaine envisage de mettre à la retraite ses derniers 162 avions d’attaque A-10 Warthog d’ici 2026, dans le cadre d’un plan plus large visant à se séparer de 340 aéronefs au total. Ce changement s’inscrit dans un effort pour moderniser la flotte tout en respectant les contraintes budgétaires. Cependant, cette décision soulève des questions quant à l’avenir de certaines missions de l’armée de l’air et à l’impact potentiel sur la sécurité nationale. En parallèle, le Pentagone prévoit d’annuler le programme E-7 Wedgetail en raison de retards significatifs et d’augmentations de coûts. Ces mesures s’inscrivent dans un plan budgétaire 2026 ambitieux qui appelle à des ajustements drastiques dans la composition et la capacité de la flotte aérienne.

Une restructuration budgétaire majeure

Le plan budgétaire pour 2026 du Pentagone propose un budget discrétionnaire de 211 milliards d’euros pour le département de l’armée de l’air, incluant 184,9 milliards d’euros pour l’armée de l’air elle-même et 26,1 milliards d’euros pour la force spatiale. Le budget propose également un ajout de 38,6 milliards d’euros en dépenses « obligatoires » dans le cadre d’un projet de loi de réconciliation budgétaire. Ce budget pourrait permettre un financement total de 249,5 milliards d’euros, soit une augmentation de 17,2 % par rapport aux dépenses de 2025.

En cas de non-adoption de la loi de réconciliation, la force spatiale verrait une réduction de 8,7 % de ses dépenses par rapport à 2025, tandis que les dépenses de l’armée de l’air resteraient quasiment inchangées à 184,1 milliards d’euros. Ces ajustements budgétaires témoignent des défis auxquels le Pentagone est confronté pour équilibrer modernisation et contraintes financières.

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Les implications du retrait des A-10

La mise à la retraite des A-10 Warthog représente une accélération dramatique du calendrier initial qui prévoyait leur retrait d’ici la fin de la décennie. Ces avions ont été au cœur de nombreux débats entre l’armée de l’air et le Congrès concernant leur utilité future. La question de la pertinence des A-10 dans les opérations modernes reste controversée, et il n’est pas certain que le Congrès accepte de les retirer tous du service.

En plus des A-10, l’armée de l’air prévoit de se séparer de plusieurs autres types d’aéronefs, notamment 62 F-16C et D, 21 F-15E, et 14 C-130H Hercules. Ces retraits massifs pourraient constituer l’un des plus grands mouvements de mise à la retraite d’aéronefs depuis des années, soulignant ainsi une volonté claire de modernisation.

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L’annulation du programme E-7 et ses alternatives

L’annulation du programme E-7 Wedgetail est principalement motivée par des retards et des coûts croissants, le prix unitaire étant passé de 588 millions à 724 millions d’euros. Le Pentagone envisage de remplacer les capacités prévues par le Wedgetail par des solutions basées dans l’espace, et par l’ajout d’avions Northrop E-2D Hawkeye.

Cette décision marque un tournant majeur pour l’armée de l’air, qui avait vu dans l’E-7 le successeur idéal pour remplacer l’E-3 Sentry vieillissant. Elle reflète également une tendance croissante vers l’utilisation de technologies spatiales pour accomplir des missions traditionnellement assurées par des plateformes aériennes.

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Investissements futurs et priorités technologiques

Le budget prévoit des investissements significatifs dans de nouvelles technologies, notamment 10,3 milliards d’euros pour le bombardier furtif B-21 Raider, capable de transporter des armes nucléaires, et 4,2 milliards d’euros pour le missile intercontinental LGM-35A Sentinel. Ces investissements montrent une volonté de renforcer les capacités de dissuasion nucléaire.

En parallèle, l’armée de l’air prévoit de réduire ses achats de F-35 Joint Strike Fighters, tout en augmentant l’accent sur la maintenance et les mises à niveau des jets existants. Cela inclut un soutien accru pour les mises à jour du Block 4. Enfin, le développement de la prochaine génération de dominance aérienne, le F-47, verra son budget de recherche et développement augmenter de façon significative, soulignant l’importance accordée à l’innovation continue.

Alors que l’armée de l’air américaine entreprend ces changements stratégiques, elle doit naviguer entre modernisation et contraintes budgétaires. Ces décisions auront-elles un impact durable sur la capacité de l’armée à répondre aux menaces futures et à maintenir sa supériorité aérienne ?

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