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Duda et Orbán contre la soviétisation de Bruxelles

Temps de lecture : 4 minutes

Hongrie, Budapest – Le dimanche 23 Octobre, la Hongrie a célébré le début du soulèvement de 56. Devant le parlement hongrois, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et le président polonais Andrzej Duda ont prononcé un discours fort contre la politique actuelle de l’Union européenne, mais ont aussi parlé du christianisme et de l’amitié profonde entre la Pologne et la Hongrie.

Le président polonais Andrzej Duda saluant la foule. MTI Fotó: Szigetváry Zsolt
Le président polonais Andrzej Duda saluant la foule. MTI Fotó: Szigetváry Zsolt

Devant des milliers de personnes rassemblées sur la place Kossuth, dans le centre de Budapest, le premier ministre hongrois Viktor Orbán et le président polonais Andrzej Duda ont tenu un discours bien accueilli par les citoyens hongrois et polonais. Le président Duda a parlé en premier, commençant son discours en disant quelques mots en hongrois. Les Hongrois « ont toujours été des amis » et ils peuvent toujours compter sur la Pologne, « même dans les moments difficiles à venir », a déclaré Andrzej Duda.

La Pologne est « fière et reconnaissante » d’avoir été en mesure de fournir une aide à la révolution hongroise, a déclaré Duda, et a rappelé que son peuple avait envoyé 44 tonnes de médicaments et de matériel médical ainsi que 800 litres de sang en Hongrie peu après que le soulèvement a éclaté. « Les Polonais sont fiers du fait que les petits-enfants des héros de 1956 ont, symboliquement, du sang polonais dans les veines», a dit le président. Dans la lutte pour la liberté de la Hongrie « des milliers sont morts, mais après quelques décennies, enfin, vous avez récupéré votre liberté grâce à beaucoup de souffrance et de sacrifices», a déclaré Andrzej Duda. Il a également exprimé sa conviction que «grâce au travail acharné des Polonais et des Hongrois, [ils] atteindront le niveau de vie des sociétés occidentales », rapporte Hungary Today.

En ce qui concerne l’amitié traditionnelle entre les deux pays, M. Duda a déclaré que la Pologne et la Hongrie « portent ensemble le flambeau de mille ans de tradition chrétienne en Europe », et a insisté sur le fait que traditions étaient tout aussi importantes que la liberté. «Que Dieu bénisse la Pologne et la Hongrie, gloire aux héros de la révolution hongroise, » a conclu le président Duda.

Le premier ministre Viktor Orbán durant son discours.
Le premier ministre Viktor Orbán durant son discours.

« Protéger Bruxelles de la soviétisation »

Puis, le Premier ministre Orbán a prononcé son discours. L’Union européenne ne doit pas être transformé en un «empire de l’ère contemporaine» ; la communauté européenne ne doit pas être remplacé par les « Etats-Unis d’Europe», a dit le premier ministre hongrois Viktor Orbán dimanche 23. Viktor Orbán a déclaré que «les peuples épris de liberté de l’Europe doivent sauver Bruxelles de la soviétisation ».

«Nous, les Hongrois, voulons rester une nation européenne, plutôt que de devenir une minorité ethnique en Europe », a insisté Orbán. «Seule notre indépendance nationale peut nous sauver d’être dévoré par un empire», a déclaré Orbán, avant de rappeler que c’était «l’idée nationale» même qui avait sauvé la Hongrie de l’intégration dans l’Union soviétique. En tant que descendants de 1956, les Hongrois « ne peuvent pas laisser l’Europe couper les racines qui les ont autrefois fait si grands et qui ont également contribué à leur faire survivre l’oppression communiste», a déclaré Orbán. Il a ajouté que l’Europe ne pouvait pas être «libre, forte et respectable sans le pouvoir revitalisant des nations et deux mille ans de sagesse chrétienne ». Le Premier ministre a insisté sur le fait que la Hongrie avait choisi « la voie dure » en « préférant ses enfants aux immigrants, le travail à la spéculation, gagner sa vie plutôt que l’esclavage de la dette, et la protection des frontières à la reddition ».

Les Hongrois vont toujours se battre pour la liberté et vont y parvenir, « même dans la plus désespérée des situations », a déclaré le premier ministre Viktor Orbán lors de la commémoration d’Etat marquant le 60e anniversaire de l’insurrection anti-soviétique de la Hongrie en 1956. «Nous, Hongrois, avons un talent pour la liberté, nous avons toujours su comment l’utiliser ». Il a ensuite expliqué à la foule que la liberté n’est «pas un but final, mais une façon de vivre; tout comme la natation : si vous arrêtez de le faire, vous couler « . « La question est toujours aussi simple que cela : soit nous décidons de notre propre destin soit d’autres le feront », a-t-il ajouté. Le 23 octobre est un jour où les Hongrois devraient être fiers, a dit le premier ministre.

L’Histoire place la Hongrie au centre des disputes sur l’avenir de l’Europe tous les 30 ans, a ajouté le premier ministre. Il a soutenu que, en 1956, la Hongrie a tenté de « déplacer le rideau de fer à l’est de [ses] frontières », puis en 1989 le pays a ouvert ses frontières occidentales « afin que les Allemands puissent trouver une voie pour rejoindre les autres Allemands ». Et plus récemment, la Hongrie « a dû fermer ses frontières pour arrêter l’afflux de migrants en provenance du sud », a-t-il dit. La Hongrie ne faiblira pas », même si ceux que nous essayons de protéger nous attaquent par derrière » ; nous avons «le courage d’affronter l’injustice … et l’Europe pourra toujours compter sur nous », a déclaré Orbán.

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La gauche en colère a tenté de saboter l’événement

Quelques centaines de militants libéraux-libertaires et des extrémistes de gauche ont tenté de perturber les discours, en utilisant des cornes, des sifflets et des crécelles, pour protester contre Orbán, mais ont finalement été maintenus en dehors de la foule assistant aux cérémonies, et ont échoué à couvrir les haut-parleurs. Quelques uns d’entre eux ont réussi à entrer dans la foule et siffler derrière le podium des journalistes. Les provocateurs ont été attaquées par des retraités et le personnel de sécurité les évacués, offrant de bonnes photos aux journalistes, plus intéressés par ces provocations militantes que par la commémoration nationale et les discours.