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La gauche et les libéraux européens veulent placer la Hongrie en quarantaine

Temps de lecture : 2 minutes

Hongrie – On pourrait a priori penser qu’alors que l’épidémie de coronavirus fait rage en Europe et n’est pas encore maîtrisée, les hommes politiques de quelque bord qu’ils soient se consacrent essentiellement à trouver des solutions pour aider leur population. Eh bien, pas tous.

Alors que le gouvernement hongrois – qui a été dans les premiers à réagir – prend des mesures et utilise pour ce faire les dispositions de la constitution hongroise prévues à cet effet en proclamant l’état de danger en vertu de l’art. 53, les détracteurs européens de « l’homme fort de Budapest » y voient la réalisation de leurs fantasmes : Viktor Orbán met en place une dictature sous prétexte de coronavirus.

«… gouvernement dictatorial… »

Et, comme de manière récurrente depuis 2010, nombreux sont les commentaires allant dans ce sens. Dans un entretien avec le quotidien allemand Die Welt, le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, Jean Asselborn (socialiste), demande que la Hongrie soit mise « en quarantaine » et désormais exclue des conseils des ministres de l’UE. « Nous ne devons pas nous résigner à ce qu’il y ait un gouvernement dictatorial au sein de l’Union européenne, » a déclaré Jean Asselborn, farouche ennemi politique de longue date de Viktor Orbán.

Le député allemand Dennis Radtke (CDU) demande quant à lui l’exclusion du Fidesz par le Parti populaire européen (PPE) – une demande soutenue par treize partis membres du PPE –, tandis que le président du Parlement européen, David-Maria Sassoli (Partito Democratico), déclare que « personne ne doit utiliser cette pandémie pour saper nos libertés […] Nous voulons sortir intact de cette crise avec nos démocraties ».

Dans une lettre adressée vendredi 3 avril au secrétaire général du PPE, Antonio López-Istúriz White, le Premier ministre hongrois y répond de manière cinglante : «… Nous [...] concentrons nos énergies sur le sauvetage de vies et la protection de la santé et de la sécurité de nos citoyens grâce à des décisions efficaces et opportunes. J’ai du mal à imaginer que l’un d’entre nous ait le temps de fantasmer sur les intentions d’autres pays. Cela me semble un luxe en ce  moment. Avec tout le respect que je vous dois, je n’ai pas le temps pour ça ! »

«… je consacrerai mon temps exclusivement à protéger la vie du peuple hongrois… »

« Je suis prêt à discuter de tout problème une fois cette pandémie terminée. D’ici là, je consacrerai tout mon temps exclusivement à essayer de protéger la vie du peuple hongrois et à préparer les décisions nécessaires à la reprise économique et sociale, conformément à la Loi fondamentale. Je suggère que nous nous efforcions tous de le faire dans notre propre pays, » conclut Viktor Orbán.