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L’essentiel de l’actualité du 25 avril au 1er mai dans le V4

Temps de lecture : 12 minutes

V4

L’Europe divisée sur la question du paiement du gaz russe en roubles
Alors que la Pologne, la Bulgarie et d’autres pays européens s’y refusent – au prix de leur approvisionnement – certains États d’Europe centrale (dont l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie et la Slovaquie) ont adopté une attitude plus accommodante vis-à-vis de l’exigence de Moscou d’être désormais payé en roubles pour son gaz. C’est dans ce contexte que le porte-parole de la Commission européenne, Eric Mamer, a appelé, ce jeudi 28 avril, à « ne pas payer les Russes en roubles » : « Se conformer au décret de Poutine constituera une violation des sanctions ». Une exigence qui semble peu entendue dans la pratique.

Dissensions entre la Hongrie et ses partenaires du V4 au sujet de l’Ukraine
La présente guerre en Ukraine creuse apparemment un fossé entre la Hongrie et ses partenaires du Groupe de Visegrád, qui ont opté – à l’instar de la Pologne – pour une attitude fondamentalement différente. Ainsi, lors d’une récente visite à Vyšné Ružbachy (Slovaquie), le 22 avril dernier, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a notamment déclaré : « Lorsque certains protestent contre les sanctions contre la Russie, que se soit l’Allemagne ou la Hongrie, nous sommes tout aussi indignés. Nous ne devons pas faire l’autruche. Si tous les pays d’Europe occidentale avaient défendu leur sécurité comme les Ukrainiens se battent pour leur liberté, la guerre serait terminée aujourd’hui », tandis que son homologue slovaque Eduard Heger se dit ouvertement déçu de l’attitude hongroise.

Hongrie

Les manœuvres Black Swan ont commencé le 25 avril
Les manœuvres militaires internationales Black Swan (cygne noir) se déroulent actuellement en Hongrie depuis ce lundi 25 avril et dureront jusqu’au 13 mai, entraînant une augmentation significative des convois militaires sur les routes à travers tout le pays.

Viktor Orbán souligne le caractère d’avenir du travail artisanal
Lors de l’inauguration du 15e Festival des étoiles des métiers, ce lundi 25 avril à Budapest, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré : « Le travail, et en particulier le travail de savoir-faire, a un avenir en Hongrie », et d’ajouter en s’adressant particulièrement aux jeunes : « Si vous êtes bons dans quelque chose, demandez le prix [que cela vaut…] La vie a prouvé que le travail exigeant est la source de subsistance la plus sûre et le deviendra encore plus à l’avenir. […] Ceux qui veulent vivre de leur travail en Hongrie aujourd’hui auront un emploi, un foyer et pourront élever leurs enfants dans un environnement sûr et dans le plus beau pays du monde ».

Les socialistes hongrois critiquent les sanctions prises contre la Russie
Dans un article, intitulé « Il faut dire à Bruxelles qu’elle est devenue trop impliquée dans le régime de sanctions », publié ce lundi 25 avril sur le site du Parti socialiste hongrois (MSZP), son vice-président Gyula Hegyi a vivement critiqué certains aspects des actuelles sanctions contre la Russie : « Aucun pays dans l’histoire moderne n’a jamais été soumis à un régime de sanctions totales comme celui récemment imposé par l’Occident contre la Russie. Les décisions interdisant les chats russes, le chêne de Tourgueniev, les paralympiens, Pouchkine et Tchaïkovski sont dictées par le genre de contrainte de conformité exagérée et ringarde qui éclipse même les cas les plus nobles. […] Une sanction spécifique est l’interdiction de la chaîne de télévision Russia Today et d’autres sources d’information russes sur le territoire de l’Union européenne. Cela a créé une excuse pour que Moscou cesse de diffuser la BBC, la Deutsche Welle et plusieurs autres chaînes de télévision occidentales. Bien que je ne sois pas un génie d’Internet, même moi je peux accéder à Russia Today dans ma maison de Budapest. Dans cet esprit, je peux dire son interdiction était inutilement trop zélée. […] Les pays européens qui importent peu de pétrole russe et beaucoup de gaz naturel sanctionneraient les premiers, et les seconds ne le feraient pas, par exemple, sans égard pour ceux qui, comme notre pays, se fournissent principalement auprès de la Russie. Tout le monde semble apprécier le fait que les sanctions entraîneront une inflation, un ralentissement économique, des ralentissements industriels et de graves perturbations de l’approvisionnement énergétique dans l’Union européenne. […] Le chancelier autrichien a déclaré que les sanctions contre la Russie devraient être maintenues jusqu’à la fin de la guerre. Les gouvernements polonais et baltes, d’autre part, ont signalé qu’ils seraient maintenus pour toujours, ou du moins jusqu’à la chute de Poutine et la désintégration de la Fédération de Russie. Les sanctions américaines contre Cuba, vieilles de 60 ans, montrent que les sanctions sont faciles à imposer, mais qu’elles sont difficiles à annuler, même lorsque leurs résultats sont complètement contre-productifs ».

Le plafonnement de certains prix maintenu jusqu’au 1er juillet
Le gouvernement hongrois a fait savoir, ce mercredi 27 avril sur son compte Facebook, que le plafonnement des prix des carburants et des denrées alimentaires sera maintenu au moins jusqu’au 1er juillet : « Tant que la guerre se poursuivra, les prix augmenteront, et nous ne pouvons pas rester sans rien faire ».

Bruxelles déclenche le mécanisme d’État de droit contre la Hongrie
On s’y attendait assez fortement depuis la nouvelle victoire du Fidesz de Viktor Orbán aux élections législatives du 3 avril, c’est désormais chose faite. La Commission européenne vient de déclencher ledit mécanisme d’État de droit contre la Hongrie, ainsi que l’a annoncé, ce mercredi 27 avril, le commissaire européen chargé du budget et de l’administration, Johannes Hahn.

Vers une nouvelle augmentation des pensions au cours de l’été
En raison de la forte inflation qui sévit en Hongrie – comme dans de nombreux autres pays européens depuis plusieurs mois –, le gouvernement hongrois envisage une augmentation exceptionnelle des retraites de 2% à 3% au cours de l’été – en plus de l’augmentation de 5% ayant déjà eu lieu en début d’année. C’est ce qu’il ressort d’un communiqué de la porte-parole du gouvernement, Alexandra Szentkirályi, sur Facebook : « L’augmentation de 5 % en début d’année pourrait être suivie d’une autre augmentation des pensions de 2 à 3 % en été. Nous ne laisserons pas le peuple hongrois, les retraités, payer le prix de la guerre ». 

La Banque nationale de Hongrie augmente les taux d’intérêts
Afin de lutter contre l’inflation qui continue de se développer – en Hongrie, comme ailleurs en Europe –, la Banque nationale de Hongrie (MNB) a décidé, ce mardi 26 avril, de relever son taux de base de 4,4% à 5,4%. Lors d’une conférence de presse à Budapest, son gouverneur, György Matolcsy, a déclaré : « La lutte contre l’inflation a ainsi atteint un stade avancé, car la MNB a été l’une des premières à entamer le resserrement monétaire rapide ». De son côté, le vice-gouverneur de la MNB, Barnabás Virág, a précisé que le niveau actuellement élevé de l’inflation est dû à plusieurs facteurs, dont la guerre en Ukraine en particulier. 

Pologne

La Pologne a bel et bien fourni des chars à l’Ukraine
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a confirmé, ce lundi 25 avril sur Polsat News, que la Pologne avait bien livrés des blindés à l’Ukraine, comme son homologue britannique Boris Johnson l’avait fait savoir précédemment : « La Pologne a remis des chars à l’Ukraine, mais pour des raisons de sécurité et de protection des Ukrainiens, nous ne divulguons pas la quantité d’équipements livrés pour le moment ». Ce samedi, le chef du gouvernement polonais avait déjà expliqué qu’en tout et pour tout, la Pologne a fourni à Kiev une aide militaire d’environ 7 milliards de PLN (1,5 milliard d’euros) : « Cette aide était destinée à leur permettre de se défendre […] contre le régime totalitaire russe. [L’Ukraine] se bat pour nous, pour l’Europe, pour la liberté, elle se bat pour la paix en Europe et nous devons tous en être conscients à tout moment ».

L’afflux des réfugiés ukrainiens engendre une explosion démographique des grandes villes polonaises
Alors que selon les derniers chiffres du UNHCR en date du 27 avril, la Pologne avait accueilli près de trois millions de réfugiés ukrainiens (2 968 716 très exactement), la population totale de la Pologne atteint désormais 41,5 millions d’habitants, dépassant ainsi pour la première fois le chiffre symbolique des 40 millions. On observera que les réfugiés ukrainiens se sont essentiellement dirigés vers les grandes villes polonaises (Varsovie, Katowice, Wrocław, Cracovie, Gdańsk , Rzseszów, mais aussi Poznań et Łódz, Lublin, Szczecin, Bydgoszcz et même Białystok, où l’augmentation subite de la population entraîne des dysfonctionnements – au moins momentanés – des services publics, mais aussi une plus grande pression sur le marché de l’emploi et sur celui du logement.

Grâce au charbon, la Pologne supporte mieux le choc gazier au niveau du prix de l’électricité
Comme le signalait l’Institut Jagellon le 22 avril, l’explosion du prix du gaz a entraîné une très forte augmentation du prix de l’électricité en Europe au mois de mars, où le prix du MWh oscille entre 252 € au Luxembourg ou 260 € en Tchéquie, et 295 € en France voire même 305 € en Italie – les pays du V4 n’étant pas épargnés : 279 € en Slovaquie et 286 € en Hongrie… à l’exception d’un seul pays européen (en dehors des pays scandinaves), la Pologne qui, grâce à ces centrales à charbon, a relativement bien supporté le choc gazier et afficher un prix du MWh de 141 € seulement au mois de mars. De leur côté, les pays scandinaves – qui n’ont pas été touchés par cette crise gazière – continuent d’afficher des prix du MWh dont leurs partenaires européens ne peuvent que rêver (17 € en Norvège, 22 € en Suède et € 86 € en Finlande).

La Pologne lance une campagne de sensibilisation européenne pour « Arrêtez la Russie maintenant ! »
Le gouvernement polonais vient de lancer une campagne en huit langues intitulée « StopRussiaNow » afin de briser le « mur de l’indifférence européenne » à propos de la guerre en Ukraine. La première affiche de cette campagne n’y va pas par quatre chemins : sur une photo montrant les gravats d’immeubles dans une ville ukrainienne bombardée par l’armée russe, on peut lire : « 208 enfants ont été tués en Ukraine 386 enfants ont été blessés par des criminels de guerre russes ». Cette campagne est diffusée en anglais, allemand, français, italien, hongrois, bulgare, grec, et hollandais.

Une dizaine de communes polonaises se retrouvent subitement privées de gaz
Suite aux sanctions prises contre les entreprises sous contrôle russe, dont la société Novatek Green Energy Sp. z o.o, filiale du groupe russe du même nom, une dizaine de communes polonaises (Cegłów, Kałuszyn, Łeba, Lubień Kujawski, Mieścisko, Mrozy, Zagórów et Żuromin) se retrouvent privées d’approvisionnement en gaz. Afin d’y remédier, il a été décidé que la société polonaise Polska Spółka Gazownictwa reprendrait dorénavant l’infrastructure appartenant à Novatek.

Pologne et Bulgarie : coupure du gaz russe ?
Ce mardi 26 avril, la société gazière polonaise PGNiG a reçu un courrier de son fournisseur russe Gazprom, l’informant de ce que les livraisons de gaz par le gazoduc Yamal prendraient fin ce mercredi 27 avril à 8 heures du matin. La Bulgarie a également fait l’objet d’une mesure similaire. Par ailleurs – selon Gazprom – faisant suite à la suspension des approvisionnements directs par le biais du gazoduc Yamal, la Pologne achèterait actuellement du gaz russe depuis les stocks allemands pour un montant d’environ 30 millions de mètres cubes par jour.

Les aiguilleurs du ciel polonais ont obtenu un accord provisoire
Comme nous l’évoquions déjà fin de la semaine dernière, les aéroports polonais se dirigeaient vers un grave conflit social avec les aiguilleurs du ciel, annonçant des conséquences très sérieuses sur le trafic aérien polonais. L’Agence polonaise des services de navigation aérienne et le Syndicat des contrôleurs aériens sont cependant parvenus à un accord provisoire, ce jeudi 28 avril. Une solution temporaire qui laisse planer l’inquiétude d’un problème ultérieur ou récurrent, surtout si la guerre dure ou que de nouvelles restrictions covidiennes venaient à entrer en vigueur.

Petr Fiala et Mateusz Morawiecki veulent mettre fin à la dépendance tchèque au gaz russe
Le Premier ministre tchèque Petr Fiala a effectué, ce vendredi 29 avril, sa première visite officielle à Varsovie, où il a notamment été reçu par son homologue polonais Mateusz Morawiecki. Au menu des discussions : « les relations bilatérales et la situation actuelle en Ukraine causée par l’agression brutale de la Russie ». Parallèlement, les deux hommes d’État ont également abordé la construction d’un nouveau gazoduc entre les deux pays pour acheminer du GNL en Tchéquie, qui dépend encore à 100 % du gaz russe.

En Pologne et en Hongrie : le carburant le moins cher de l’Union européenne
Répondant au porte-parole de la Plateforme civique (PO), Jan Grabiec, qui mettait en exergue le niveau record des bénéfices de la compagnie pétrolière Orlen (2,8 milliards de zlotys au premier trimestre, soit environ 600 millions d’euros), ce jeudi 28 avril, la compagnie a tenu à préciser que « malgré le fait que les conditions macroéconomiques actuelles s’appliquent à tous les pays, les prix du carburant en Pologne sont (à côté de la Hongrie) de loin les plus bas de toute l’UE et nettement inférieurs à ceux des pays ayant une richesse similaire ».

Slovaquie 

Nouvelle usine du Groupe Magna près de Košice
L’équipementier automobile canadien Magna International – fondé par l’oligarque austro-canadien Frank Stronach – a annoncé, ce lundi 25 avril, son intention d’ouvrir une nouvelle usine à Kechnec, près de Košice (sud-est de la Slovaquie). Cette nouvelle unité du groupe s’étendra sur pas moins de 22 000 m² et emploiera jusqu’à 600 personnes d’ici 2027 – dont une centaine dès le 4e trimestre de 2022. Elle produira des systèmes avancés d’aide à la conduite ainsi que des technologies de véhicules électriques. Selon un communiqué de presse, le vice-président principal de Magna Electronics, Sharath Reddy, a déclaré que « cette nouvelle installation est une étape clé pour Magna dans le soutien des efforts croissants en faveur de l’électrification et de l’autonomie des véhicules ».

Pour l’ancien Premier ministre Robert Fico, la Slovaquie n’est pas un État de droit
Une véritable partie de bras de fer semble s’être désormais engagée entre les autorités slovaques et le chef de l’opposition sociale-démocrate, l’ancien Premier ministre Robert Fico – à la tête du pays de 2006 à 2010 puis de 2012 à 2018 –, à qui il est reproché d’avoir créé et dirigé une association criminelle, ainsi que d’avoir fauté par abus de pouvoir, notamment en se procurant illégalement des informations fiscales relatives à ses opposants politiques. Robert Fico réplique en accusant nommément plusieurs personnes du gouvernement de corruption expliquant qu’il est leur cible à cause de certains dossiers qu’il a traité.

Deux millions d’euros d’aide militaire pour l’Ukraine
Le gouvernement slovaque a décidé, ce mercredi 27 avril, d’accorder une aide militaire de plus de deux millions d’euros à l’Ukraine voisine – faisant face depuis plus de deux mois à une invasion russe. À ce sujet, le ministre slovaque des Affaires étrangères a déclaré : « La Slovaquie le fait dans le contexte de l’invasion militaire massive et non provoquée de l’Ukraine par la Fédération de Russie. […] la Fédération de Russie ferait mieux de mettre fin à la guerre et de retirer ses troupes ».

L’aviation polonaise va assurer provisoirement la défense de l’espace aérien slovaque
La Slovaquie fait face actuellement à des problèmes de maintenance de ses avions de combat de type MiG-29 (de fabrication soviétique). L’aviation slovaque a certes déjà passé commande d’appareils de type F-16 américains, mais s’inquiète de la défense de l’espace aérien slovaque d’ici leur livraison. Lors d’une visite à Varsovie, ce vendredi 29 avril, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Naď, a ainsi conclu un accord avec son homologue polonais, Mariusz Błaszczak, en vertu duquel l’aviation polonaise assurera la défense de l’espace aérien slovaque jusqu’à la livraison desdits F-16, ce qui permettrait aussi de livrer les MiG-29 slovaques à l’Ukraine.

Tchéquie 

La Tchéquie va aussi acheter des avions de combat et des chars aux États-Unis
Le ministre tchèque de la Défense, Jana  Černochová, a déclaré, lors d’une conférence de presse à Washington le 24 avril, que la Tchéquie et les États-Unis allaient conclure prochainement un accord bilatéral de coopération en matière de défense qui permettra notamment à la Tchéquie d’acheter aux États-Unis de nouveaux avions de combat et des chars, en plus des trente hélicoptères d’ores et déjà commandés – dont douze seront livrés en 2023 : « Nous avons confirmé l’intention et nous allons maintenant discuter des dispositions spécifiques de cet accord. […] mes collègues et la partie américaine ont communiqué que notre traité devrait être plus général, qu’il ne devrait pas y avoir de questions spécifiques telles que le nombre de troupes […], comme cela a été le cas avec d’autres traités dans les pays voisins ». Mme Černochová a par ailleurs indiqué que la Tchéquie consacrera 2% de son PIB à la défense à partir de 2025, conformément à ce qui est prévu pour chaque membre de l’OTAN.

Autriche

Les Autrichiens ne sont pas très enclins à accorder à Kiev le statut de candidat à l’adhésion à l’UE
Selon le portail d’information ukrainien Evropská pravda ainsi que le quotidien autrichien Heute, le ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg, aurait, lors du 14e Sommet européen des médias à Lech (Vorarlberg), déclaré en substance que l’Ukraine devrait certes être associée plus étroitement à l’Union européenne, mais sans obtenir pour autant le statut d’État-candidat à l’adhésion à l’Union. En réaction à ces propos du chef de la diplomatie autrichienne, le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleh Nikolenko, a pour sa part déclaré : « Nous considérons que c’est une position stratégiquement à courte vue et incompatible avec les intérêts d’une Europe unie ». Bien que les instances bruxelloises – et notamment la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, – soutiennent activement la candidature ukrainienne, un véto de l’Autriche – ou de tout autre État-membre – pourrait à lui seul faire capoter ce projet.

Biélorussie 

Alexander Loukachenko lance un appel à ses voisins pour « maintenir la paix »
À l’occasion d’une visite à l’église de la Transfiguration dans la ville de Kopys (près d’Orcha, oblast de Vitebsk), dont il est par ailleurs originaire, le président biélorusse Alexander Loukachenko a adressé, ce dimanche 24 avril, un appel aux pays voisins de la Biélorussie afin de « maintenir la paix et de vivre en harmonie » : « Je voudrais m’adresser non seulement aux Biélorusses, mais d’abord à nos voisins. Sauvons le monde. C’est tellement important maintenant. […] Voyez ce qui se passe avec la Lituanie et la Lettonie voisines, les Polonais. […]  Ils étaient si heureux, si joyeux. Ils vivaient dans un monde ‘riche’, ils avaient tout. Et où sont-ils aujourd’hui ? Ils se tiennent le long de la frontière et nous demandent de les laisser entrer », a-t-il notamment déclaré, expliquant que les populations civiles des pays voisins faisaient face à des pénuries alimentaires. Par ailleurs, le secrétaire du Conseil de sécurité de la Biélorussie, Alexander Volfovitch, – cité par l’organe pro-gouvernemental Belarus Segodnya – a mis en garde la Pologne et la Lituanie contre toute velléité d’attaque contre la Biélorussie : « Les gens ordinaires, les Polonais, les Lituaniens voient quelle tragédie se déroule en Ukraine aujourd’hui, et comment les gens ordinaires meurent en Ukraine. J’espère qu’ils n’en voudront pas ».

Slovénie

Victoire du Mouvement pour la Liberté aux législatives slovènes
Trois semaines après les Hongrois, les électeurs slovènes ont voté, ce dimanche 24 avril, pour renouveler leur assemblée nationale. Ces élections ont essentiellement été marquées par l’émergence du Mouvement pour la Liberté (Gibanje Svoboda, GS) de Robert Golob, présent pour la première fois à des législatives, qui obtient 34,5% des voix et 41 sièges (sur 90).

Serbie

La Serbie s’équipe de missiles antiaériens de fabrication chinoise
En vertu d’un accord-cadre signé en 2019 avec la Chine, la Serbie vient d’acquérir, le 9 avril dernier, des systèmes de missiles antiaériens HQ-22/FK-3 – une information qui a été confirmée peu après par un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. En réaction, tant l’Union européenne que les États-Unis se sont montrés inquiets du fait que la Serbie achète du matériel militaire à la Russie et à la Chine, alors même qu’elle est candidate à l’adhésion à l’UE.