Tchéquie – La loi dite « Lex Tusk » a déjà fait coulé beaucoup d’encre en Pologne. Il pourrait bien en être de même de la « Lex Babiš », une loi voté en juin dernier et amendant la législation relative aux conflits d’intérêts, que le président tchèque Petr Pavel a signé jeudi 10 août.
Désormais, la loi tchèque interdit aux agents publics d’exploiter des émissions de radio et de télévision et de publier des périodiques. De plus elle s’applique aux bénéficiaires effectifs et non seulement aux personnes contrôlant directement les entreprises concernées, une disposition destinée à empêcher le contournement de l’interdiction par des hommes de paille.
Il en ira de même en ce qui concerne les interdictions d’accepter des subventions pour les entreprises dont les bénéficiaires effectifs sont membres du gouvernement, une mesure visant directement l’ancien Premier ministre tchèque Andrej Babiš et ses sociétés Agrofert et SynBiol, sachant aussi qu’Agrofert détient le groupe de presse tchèque Mafra, propriétaire entre autres des quotidiens Mladá Fronta Dnes (au tirage de 450 000 exemplaires) et Lidové noviny (38 000 exemplaires).