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Macédoine : crise profonde sans issue apparente

Temps de lecture : 2 minutes

Macédoine, Skopje – La situation devient empire. Cette fin de semaine, le ministère de la Justice a été attaqué avec des ballons remplis de peinture par les manifestants. Les manifestations sont continues. L’UE et les États-Unis appellent à l’action tandis que les élections législatives anticipées – qu’ils ne croient pas pouvoir être libres et équitables – ont été reportées à nouveau.

La Macédoine est confrontée à deux énormes crises simultanées. La crise des migrants et une crise intérieure, due à la corruption, un scandale d’écoutes téléphoniques et des intérêts étrangers. Après la mise à sac le mois dernier d’un bureau de la présidence, les manifestations n’ont pas cessé.

Une élection anticipée avait été prévue après que le Premier ministre Nikola Gruevski a démissionné en janvier. Les élections auraient dû avoir lieu en Avril, mais les trois principaux partis de l’opposition ainsi que l’UE et les États-Unis ne font pas confiance à la Macédoine pour organiser des élections libres et équitables. L’élection a été ensuite reportée à juin, mais les partis d’opposition rejettent encore cette élection. Par conséquent, un boycott par l’opposition des élections parlementaires de la République de Macédoine rendra le vote incapable de respecter « les conditions minimales pour permettre des élections crédibles, » a déclaré un fonctionnaire de l’Union européenne, cité par Bloomberg.

L’Union européenne et les États-Unis appellent à l’action alors que la situation se dégrade de plus en plus. La pire crise politique depuis une décennie dans le pays de 2,1 millions de personnes a éclaté il y a plus d’un an après les révélations d’écoutes téléphoniques sur environ 20.000 personnes, dont des policiers, des juges et des politiciens. La colère parmi les manifestants anti-gouvernementaux a déclenché des affrontements entre les manifestants et la police le mois dernier après que le président Gjorge Ivanov ait annoncé une grâce présidentielle pour 56 suspects dans l’affaire. Le gouvernement Gruevski a démenti les allégations selon lesquelles le premier ministre ou ses ministres ont abusé de leurs positions. Les manifestations sont continues depuis un an maintenant, sans aucun signe d’une résolution rapide de la situation jusqu’à présent.

Des lignes de faille ethniques et géopolitiques ont également émergé en Macédoine avec ce conflit. Les opposants à l’OTAN parlent d’une « révolution colorée » soutenue par l’Occident. Dans le même temps, les Albanais demandent une plus grande reconnaissance dans un pays où ils représentent 25% de la population.