Autriche – Le candidat écologiste Alexander Van der Bellen a remporté l’élection présidentielle à l’issue d’un second tour très serré. A l’issue de 24h de suspense, le candidat écologiste l’a remporté face au candidat du parti populiste FPÖ, Norbert Hofer.
La tension était à son comble de dimanche soir à lundi après-midi. Après être arrivé en tête du 1er tour, le candidat du parti populiste FPÖ, Norbert Hofer, était donné gagnant dimanche soir selon les premières estimations. Le décompte final, laborieux et inhabituellement long a finalement apporté la victoire au candidat écologiste Van der Bellen, avec 50,3% des voix exprimées. L’écart étant de 31.026 voix (sur 4.643.154 exprimés), les soupçons de certains partisans de Hofer pèsent sur le décompte, ou plutôt, sur la mobilisation des absents et des « maisons de retraite » au dernier moment.
C’est toutefois un score historique pour le FPÖ et un symbole fort. « Je dirais que nous avons gagné quelque soit le résultat », a déclaré Hofer avant que les résultats finaux ne soient connus. Le lien entre la crise des migrants et la montée du FPÖ – qui a reçu le soutien d’Orbán – est à souligner. L’Autriche renforce d’ailleurs actuellement sa frontière avec l’Italie où l’afflux d’immigrants augmente et la frontière avec la Hongrie est sous surveillance. Suite à la défaite de son parti aux présidentielles, le chancelier social-démocrate Faymann avait démissionné le 9 mai. Il avait prôné une politique d’accueil inconditionnelle des migrants, attaquant Orbán dont il compara la politique à celle des « heures les plus sombres du continent ».
Le président autrichien a un rôle limité et similaire aux rôles des présidents allemands ou hongrois. Toutefois, il dispose d’un pouvoir exécutif aux côtés des membres du gouvernement (Bundesminister), des secrétaires d’État, et des représentants régionaux. C’est la première fois que le président n’est pas membre du Parti Social-Démocrate (SPÖ) ou membre du Parti Populaire Autrichien (ÖVP).