Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Renforcement des lois anti-terroristes en Pologne

Temps de lecture : 2 minutes

Pologne – Le parlement polonais a dernièrement approuvé un projet de loi visant à rendre plus facile pour les autorités la surveillance des étrangers sur leur territoire sans passer par une décision de justice et retenir les suspects sans inculpation pendant deux semaines.

Dans le cadre de ce projet de loi, le service de sécurité Polonais serait autorisé à surveiller les citoyens étrangers sur une période s’échelonnant sur trois mois sans une approbation préalable du tribunal. La détention s’étire ainsi de 48 heures à deux semaines.

Cette législation autoriserait en outre la détention d’étrangers si ces derniers constituent une éventuelle menace, elle régulera aussi les cartes SIM prépayées combinées avec les téléphones jetables tant ceux-ci sont utilisés dans les délits pour l’anonymat qu’ils procurent.

Cette modification intervient dans le cadre de deux événements majeurs en Pologne. D’ici juillet se tiendra à Varsovie le sommet de l’OTAN avec de nombreuses personnalités de haut-rang. Deux semaines plus tard, la ville de Cracovie accueillera les JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse), l’événement catholique où le Pape François attend près de deux millions de personnes. Les experts annoncent que les deux événements s’exposent à des risques d’attaques terroristes.

« La Pologne n’est pas une cible directe des islamistes, mais nous ne sommes plus un pays anonyme pour eux désormais » affirme un haut-responsable de la sécurité qui a souhaité garder l’anonymat, faisant référence notamment à la politique migratoire de la Pologne et du V4.

Ce changement législatif a été soutenu par l’actuel parti conservateur en place (PiS) qui dit qu’une telle décision est nécessaire pour répondre à ces menaces.

Cependant, Amnesty International fut prompt à monter au créneau pour dénoncer cette loi et « le caractère illimité du pouvoir » qu’elle donne aux services de sécurité Polonais.

Dans l’optique d’appliquer cette loi, les changements doivent être avalisés par la haute-chambre du parlement – où le PiS a aussi la majorité – et être signés par le président, ces derniers ont de très fortes chances d’être validés.