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La Hongrie refuse de reprendre les migrants en provenance d’Autriche

Temps de lecture : 2 minutes

Hongrie – La Hongrie se prépare à fermer ses derniers centres de rétention pour migrants. En effet János Lázár, le chef de cabinet du personnel de Viktor Orbán, vient d’affirmer que le complexe de la ville de Bicske (à l’ouest de Budapest), est désormais inutile au vu de l’endiguement du flux migratoire.

Le complexe de Bicske est censé pouvoir accueillir 500 personnes mais il est généralement au-dessus de ses capacités d’accueil.

En décembre dernier la Hongrie a fermé son centre de réception à Debrecen, qui pouvait détenir 1.200 individus et qui fut ouvert durant le conflit des années 90 en ex-Yougoslavie.

«Il est clair la Hongrie ne peut pas reprendre ces migrants », dit le ministre Hongrois de la défense Istvan Simicsko lors d’une conférence de presse à Budapest aux côtés de son homologue autrichien Hans Peter Doskozil, rajoutant « qu’afin de les reprendre, ils auraient dû commencer leur voyage ici, mais, ils ont traversé plusieurs pays avant d’arriver en Hongrie. Ils ne sont pas arrivés ici d’un coup de baguette magique, ils ont traversé plusieurs pays sûrs. »

En vertu du traité de Dublin, dans lequel est stipulé que les migrants qui entrent en UE doivent être accueillis, la Hongrie appuie sa décision sur le fait que le premier pays de la zone UE atteint est la Grèce, que c’est un pays sûr et que les demandes d’asile en bonne et due forme doivent être faites là-bas.

Cette vision ne semble pas être partagée partout : «nous avons des attentes très claires concernant la Hongrie. La Hongrie est après tout un membre de l’UE, de la zone Schengen et est signataire du règlement Dublin II. Bien sûr, avec ce cadre juridique, les retours vers la Hongrie sont possibles » a dit le porte-parole du ministère de l’Intérieur autrichien, Karl-Heinz Grundboeck.

La Hongrie prévoit, d’ici cet automne, un référendum sur l’accueil des migrants mais personne ne sait encore quel poids cela aura sur les quotas obligatoires que l’UE cherche à imposer. Si le référendum passe (d’après les sondages, environ 80 % des Hongrois sont contre la réinstallation obligatoire), cela pourrait être certainement utilisé par la Hongrie pour affirmer sa souveraineté, et la légitimité de sa politique migratoire.