Serbie – Radovan Karadžić, l’ancien chef politique des Serbes de Bosnie a interjeté appel ce jeudi de sa condamnation, prononcée le 24 mars 2015 par le Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), à quarante ans d’emprisonnement pour génocide. Il accuse les juges, entre autres, d’avoir mené un « procès politique ».
Radovan Karadžić a été jugé coupable de dix des onze crimes contre l’humanité et crimes de guerres commis pendant la guerre de Bosnie, et « en tant qu’individu » de prise d’otages, meurtres et persécutions dans plusieurs municipalités et à Sarajevo. L’ancien président de la Republika Srpska était accusé d’avoir voulu diviser la Bosnie et « chasser à jamais musulmans et Croates des territoires revendiqués par les Serbes de Bosnie. »
Radovan Karadžić cite 50 motifs d’appel, assurant avoir été victime « d’un procès politique mis en scène pour confirmer la diabolisation du peuple serbe de Bosnie et de lui-même. » Son avocat a ajouté que le procès n’a pas été équitable car il a été conduit par des juges « qui ne connaissent rien de la région, de sa culture, de ses langues ou de son histoire, qui se reposent sur des procédures étrangères et conduisent un procès dans une langue étrangère. »