Hongrie – Quatre organisations roms importantes vont cesser leur activité par faute de moyens. L’Open Society Foundations de George Soros a diminué considérablement les aides apportées aux organisations de la minorité rom.
« Ce que le gouvernement n’a pas réussi avec toutes ses basses méthodes, nos soutiens l’ont accompli, » a déclaré Gábor Daróczi, ancien président d’une des quatre organisations cessant ses activités. Ses propos font référence à leur soutien financier principal et le plus stable, l’Open Society Foundations (OSF) de George Soros.
La nouvelle stratégie concernant l’aide financière apportée à la minorité rom est difficile à saisir, note le journal de gauche hongrois Index, citant de nouveau M. Daróczi : « Je ne vois pas la stratégie, ni quels modèles économiques ils imaginent pour des organisations de juristes. Nous parlons d’un marché où les petites organisations de la société civile doivent entrer en concurrence avec la CEU (Central European University, université fondée par M. Soros, ndlr) pour toucher les fonds de OSF et des autres grands sponsors ». Le juriste luttant pour les droits de sa communauté fait ici référence aux conditions imposées par l’OSF pour obtenir des dons, mais également au manque de clarté dans la gestion de ces dons.
Le journal Index a demandé ensuite au représentant rom la raison pour laquelle la politique de soutien aux roms avait changé ainsi que son avis sur la question, mais celui-ci n’a pas voulu répondre à la question. Selon des sources du grand journal de gauche hongrois, la stratégie en place est plutôt ad hoc et liée aux résultats de ces associations.
Index note en conclusion de son article que le programme de l’OSF pour l’optimisation des obtentions de fonds européens, qui a duré 8 ans et s’est achevé en 2015-16, n’a toujours pas à ce jour été évalué ni examiné. Enfin, selon Index, ses sources parlent de motivations en partie personnelles, en partie organisationnelle pour expliquer cette baisse d’implication importante envers les roms.
Le 20 septembre, George Soros annonçait allouer 500 millions $ supplémentaires aux organisations s’occupant des migrants et des réfugiés, en particuliers ceux arrivant en Europe.