Tchéquie – Suite au récent arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne condamnant la Tchéquie, la Pologne et la Hongrie pour n’avoir pas accueilli de migrants relocalisés depuis la Grèce et l’Italie en 2015, les principaux dirigeants politiques tchèques ont réagi en minimisant l’importance de ce jugement.
«… nous n’accepterons aucun migrant… »
Le Premier ministre Andrej Babiš a ainsi déclaré à ce sujet : « Nous avons perdu le procès, mais ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est que nous n’avons rien à payer, car généralement, la cour réclame une certaine compensation pour la procédure. […] Le fait est que nous n’accepterons aucun migrant et que les quotas ont disparu depuis, en partie grâce à nous. »
Le ministre tchèque de l’Intérieur, Jan Hamáček, a abondé dans le même sens, en soulignant que « la décision de la cour se réfère à des événements qui ont eu lieu il y a quelques années. Je prends acte du verdict mais sans plus de conséquences. »
Même son de cloche du côté de l’opposition, où Marian Jurečka (Union chrétienne-démocratie) a déclaré que « la République tchèque a sans aucun doute essayé d’être solidaire et d’aider à régler la situation tout en ne mettant pas en péril sa [propre] sécurité ».
« L’Union européenne y a renoncé »
Enfin, le vice-président des eurosceptiques de l’ODS, Alexandr Vondra, a rappelé que son parti avait « toujours dit que le système de quota de redistribution des migrants n’était pas une bonne chose. L’Union européenne y a aussi renoncé, ce que l’arrêt de la CJUE ne peut pas modifier. Avec ce verdict, l’UE veut juste sauver la face mais je ne vois aucun moyen de mettre cet arrêt en application dans la pratique ».