Tchéquie – L’ancien président tchèque Václav Klaus a déclaré dans un entretien donné à Novinky.cz que les citoyens devraient protester « contre l’inaction du gouvernement tchèque actuel qui précipite le pays dans une profonde crise économique ».
Si V. Klaus concède que la situation en Tchéquie est moins grave qu’en Allemagne où les gens reçoivent des amendes de plusieurs milliers d’euros parce qu’ils sont au nombre de quatre dans une voiture, il estime que le peuple tchèque devrait entamer une phase de révolte en mai en protestant notamment dans la rue. Il ne se désigne pas nécessairement en tant que meneur de cette révolte, et l’ancien président insiste sur le fait que cette dernière doit obéir à un collectif. Dans cet entretien, l’homme politique retraité et désormais à la tête d’un institut politique à son nom charge le gouvernement du premier ministre Andrej Babiš.
L’ancien président Klaus, figure très populaire en Tchéquie, se dit avant tout préoccupé par l’inactivité de la population. « Je suis terrifié par le fait que les gens se laissent aller pendant la quarantaine. Beaucoup de gens ont constaté qu’ils pouvaient obtenir un revenu décent tout en n’ayant pas besoin d’aller travailler. Ils peuvent rester à la maison, faire des promenades, s’occuper des enfants et leur salaire leur est versé comme s’ils travaillaient normalement. Si cette vision l’emporte, je vois les choses de façon pessimiste, » souligne l’ancien président Václav Klaus, connu pour ses positions eurosceptiques et économiquement libérales. « Je m’inquiète de l’attitude nonchalante du gouvernement à l’égard des conséquences sur nos vies, et pas seulement au sens strictement économique. J’ai peur des conséquences que cette crise aura pour la suite de la vie sociale, quand nous arriverons à l’ère post-coronavirus, » insiste l’ancien président tchèque.