Pologne – Le gouvernement conservateur polonais est en train de préparer le troisième volet de son plan de redémarrage de l’économie du pays. Ce volet comprendra entre autres des mesures pour empêcher le bradage d’entreprises polonaises à des « prédateurs » étrangers et ainsi, principalement, protéger l’industrie nationale polonaise.
Pas de menaces concrètes pour le moment
Le secrétaire d’État du Patrimoine national, Maciej Małecki, a ainsi déclaré que « pour aujourd’hui, [le gouvernement ne voit] aucune menace pour les grandes entreprises polonaises, mais nous voulons être bien préparés et avoir une longueur d’avance en cas de turbulences ». Le spectre de la prédation occidentale expérimenté par tous les anciens pays du « bloc de l’Est » est encore bien présent dans les esprits, et la crainte de perdre ses moyens de production à capital national motive les dirigeants politiques des PECO (Pays d’Europe Centrale et Orientale) à prendre ce genre de mesure.
De nombreuses entreprises sont actuellement sous-cotées
Car en effet, la bourse de Varsovie ne fait pas exception par rapport à ses consœurs européennes et a fortement baissé ces derniers temps de sorte que nombre d’entreprises sont actuellement cotées bien en deçà de leurs valeurs réelles, ce qui pourrait naturellement aiguiser les appétits de repreneurs internationaux dont les intérêts seraient au final très différents de ceux de la nation polonaise et de son gouvernement qui a une stratégie économique nationale forte basée sur la croissance, les augmentations de salaires et la politique familiale.