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Sécheresse historique en Pologne, Tchéquie et Slovaquie

Temps de lecture : 2 minutes

Europe centrale – Nous avions brièvement évoqué cette question en marge de l’incendie qui avait ravagé à la mi-avril une partie du parc national de Biebrza en Podlachie : la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie sont confrontées à une sécheresse que l’ont peut qualifier d’historique.

« Sécheresse sans précédent » 

Outre que des feux de forêts peuvent de ce fait se déclencher et se propager rapidement comme on a pu l’observer, cette sécheresse menace directement les ressources en eau de ces trois pays ainsi que leur agriculture et leur industrie – et notamment les centrales utilisant les rivières pour leurs systèmes de refroidissement. Selon le ministre tchèque de l’Environnement, Richard Brabec, « nous sommes confrontés à une période de sécheresse sans précédent, tant par sa durée que par son impact […] Et c’est en avril, lorsque les niveaux d’eau dans les rivières devraient être au plus haut et que le sol devrait être imbibé d’eau ».

La Vltava à 22% de son niveau habituel 

Pour avoir une idée des conséquences de la sécheresse en Tchéquie, il faut se figurer qu’à Prague actuellement, le niveau d’eau de la Vltava (Moldau) n’est qu’à de 22% de sa moyenne habituelle. Pour Richard Brabec, il s’agit d’un risque majeur « à moins qu’il n’y ait un miracle qui entraînerait une pluie continue d’un mois ».

« Des ressources comparables à celles de l’Égypte » 

La situation est assez similaire en Slovaquie, essentiellement dans l’ouest du pays, limitrophe de la Tchéquie. En Pologne, selon l’agence météorologique nationale, le pays connaît sa pire sécheresse depuis « plus de cent ans ». Un rapport publié l’année dernière et intitulé « Pologne, désert européen » indiquait à cet égard que ses « ressources [en eau] sont comparables à celles de l’Égypte ». « Nous découvrons seulement que la Pologne a un problème avec l’eau, » déclarait alors un expert environnemental de Greenpeace en Pologne, Leszek Pazderski, « nous pensions que c’était un problème de l’Afrique subsaharienne, pas un problème européen ».