Hongrie
- Dans le cadre des commémorations du centenaire du traité de Trianon, le président du parlement hongrois, László Kővér, a déclaré que Trianon « n’est pas seulement un passé historique scellé et scellé plusieurs fois par des traités internationaux, mais aussi un présent continu vivant avec nous, qui peut devenir un avenir récurrent […] La menace pour notre nation n’est pas terminée, elle s’intensifie même, mais elle menace également ceux qui nous ont vaincus il y a cent ans » et a plaidé pour que le droit à l’identité nationale fasse partie des droits de l’Homme universels. De son côté, le président hongrois János Áder a déclaré : « Nous respectons nos voisins, mais nous leur demandons de nous respecter ainsi que les Hongrois vivant dans leur pays […] Nous rendons hommage aux nationalités vivant en Hongrie et nous voulons qu’elles se tournent vers nous avec respect. »
- Aujourd’hui à 16h30, de nombreux Budapestois sont restés sur place dans le silence là où ils étaient en commémoration de la signature du traité de Trianon ayant amputé la Hongrie des deux tiers de son territoire en 1920. Cette action a eu lieu à l’initiative de Gergely Karácsony, le maire de la capitale hongroise – une initiative que le premier ministre hongrois Viktor Orbán a tenu à saluer.
Pologne
- Le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a demandé aujourd’hui un vote de confiance du parlement : 235 députés du Sejm (contre 219 et deux abstentions) la lui ont accordée.
Slovaquie
- À la veille du centenaire du traité de Trianon, le premier ministre slovaque Igor Matovič a réuni une centaine de personnalités représentant la minorité hongroise de Slovaquie au château de Bratislava pour aborder ensemble le présent et l’avenir et leur tendre solennellement la main à cette occasion. Le Visegrád Post a retranscrit la majeure partie de son discours.
- À cette occasion, le Parti de la communauté hongroise (MKP) a remis au premier ministre un mémorandum contenant certaines revendications des Hongrois de Slovaquie concernant notamment la « modification du préambule de la Constitution slovaque, la libre utilisation des symboles nationaux ou l’équivalence linguistique [entre le hongrois et le slovaque] ». « Vous avez dit que « nous n’avons pas écrit le passé, l’avenir est entre nos mains ». Dans l’esprit de cette phrase, nous vous demandons d’aider à préserver et à développer la communauté hongroise en Slovaquie » disent en substance les représentants hongrois de Slovaquie dans ce texte enjoignant le chef du gouvernement slovaque à concrétiser ses paroles par des actes. Ce mémorandum a néanmoins été accueilli plutôt froidement de la part du gouvernement slovaque. Le ministre des Affaires étrangères Ivan Korčok déclarant à ce sujet : « En principe, cela est en totale contradiction avec toutes les normes de protection des droits des minorités nationales en Europe et, en outre, cela ne contribue en rien à de bonnes relations entre la Slovaquie et la Hongrie ». De son côté, Igor Matovič considère avoir été abusé par les dirigeants du parti hongrois : « Je considère que c’est une mauvaise utilisation complètement stupide d’une main donnée. […] Personne ne me parlera comme ça. J’ai serré la main et quelqu’un qui ne peut pas voir plus loin que son nez a abusé de cette situation ». Le geste symbolique de M. Matovič serait-il déjà une occasion ratée ?
Autriche
- L’ancien vice-chancelier Heinz-Christian Strache s’est présenté aujourd’hui devant la commission d’enquête parlementaire sur le scandale dit d’Ibiza en déclarant d’emblée ne vouloir répondre à toutes les questions qu’après avoir eu accès à l’ensemble du dossier.