Pologne – Après quelques semaines d’interruption dues à l’épidémie de coronavirus, la campagne électorale pour les élections présidentielles polonaises du 28 juin a repris et le président sortant Andrzej Duda – à l’instar de ses concurrents – parcourt à nouveau la Pologne à la rencontre des électeurs.
«… pour que personne ne nous ramène cinq ans en arrière… »
Andrzej Duda faisait ainsi campagne hier dans la ville de Stalowa Wola dans les Basses-Carpates (Sud-Est du pays). « Aujourd’hui, je viens en tant que candidat à la présidence, vous demandant humblement votre soutien et vos votes. Pas pour moi, mais pour que la Pologne se développe et suive cette voie, » a-t-il notamment déclaré. « Je fais campagne pour que personne ne nous ramène cinq ans en arrière, personne ne perturbe le développement à venir en générant des disputes et des querelles, » a insisté le président en campagne.
Le président a également évoqué la crise sanitaire qui a marqué et marque encore la vie politique polonaise, notamment en provoquant le décalage de l’élection présidentielle initialement prévue pour le 10 mai. « Je suis convaincu [de] la voie choisie il y a cinq ans (…), qui a commencé avec le soutien de la famille, chaque famille […] Le programme 500+ est un grand mérite du gouvernement du premier ministre Szydło puis du ministre Elżbieta Rafalska. […] La pandémie nous a touchés, ainsi que toute l’Europe et le monde. Le gouvernement a pris des décisions décisives. […] Des décisions sages ont été prises dès le début. En premier lieu, nous avons protégé la santé et la vie, » a déclaré M. Duda.
«… tradition plus que millénaire… »
« Je veux regarder vers l’avenir. Je veux regarder la génération de ma fille et sa vie et ses opportunités professionnelles. Je veux regarder la génération de ses enfants, mes petits-enfants et leur vie et leurs opportunités professionnelles. Quelle Pologne auront-ils ? […] Qui seront-ils dans l’espace européen et mondial ? Seront-ils de ceux qui construisent sur des idées étrangères ou mettront-ils en œuvre leurs propres idées, auront-ils une chance de se développer et seront-ils fiers de leur économie ? [Je veux une] Pologne qui tire sa force du fait qu’elle repose sur une forte tradition plus que millénaire qui est la nôtre, qui se développe sur des racines chrétiennes. […] Une tradition, qui nous fait aussi penser de manière moderne et avoir des ambitions. »
Rafał Trzaskowski à Zakopane
De son côté, Rafał Trzaskowski, le maire progressiste de Varsovie et candidat de la la Plateforme civique (PO), le parti centriste libéral, qui d’après les sondages est le principal adversaire du président sortant, s’est rendu ce matin à Zakopane dans la région de Podhale (Sud du pays). Il s’y est notamment entretenu des problèmes de l’industrie du tourisme avec des professionnels de la région.
