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L’essentiel de l’actualité du 24 au 30 août 2020 dans le V4

Temps de lecture : 5 minutes

Hongrie

  • Le directeur de la communication du Fidesz, István Hollik, a annoncé jeudi 27 août avoir été testé positivement au Covid-19. Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement hongrois, Gergely Gulyás, le secrétaire d’état Balázs Orbán et le ministre de la Justice, Judit Varga, ont été mis en quarantaine. Gergely Gulyás, suite à deux tests négatifs, a pu sortir de quarantaine.
  • Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a déclaré vendredi à Berlin que l’Union Européenne avait décidé – en raison des récents événements en Biélorussie – d’établir des sanctions contre des dirigeants biélorusses « qui, en tant que dirigeants de la police, ont participé à l’action contre les manifestants », ainsi que contre « les dirigeants de la commission électorale biélorusse qui ont joué un rôle de premier plan dans la conduite des élections ».
  • Le gouvernement hongrois a annoncé ce vendredi 28 août que, compte tenu du  « nombre croissant de cas de Covid-19, en particulier en provenance de l’étranger » et  « pour protéger la rentrée scolaire, l’économie et la santé des Hongrois », les frontières seront de nouveau fermées aux étrangers non résidents à partir de ce mardi 1er septembre.

Pologne

  • L’ambassadrice des États-Unis en Pologne, Georgette Mosbacher, a appelé sur Twitter le gouvernement polonais à renoncer à sa velléité de repolonisation des médias. « Le pluralisme existe déjà dans les médias polonais. Une fragmentation forcée des médias limitera la liberté d’expression car seuls les médias d’État et les petits médias survivront. La société polonaise ne bénéficiera pas d’une réduction des voix divergentes. Forcer des sociétés commerciales à vendre des parts va contraindre les investisseurs à aller voir ailleurs. Ce n’est pas un bon climat pour l’investissement – c’est de la censure », a-t-elle notamment écrit.
  • À l’occasion du troisième forum « Vision pour le développement » se tenant à Gdynia (nord du pays), le premier ministre Mateusz Morawiecki a estimé ce mardi 25 août que la pandémie de coronavirus était « une sorte de guerre mondiale moderne, qui change complètement l’ordre mondial. En raison de la pandémie, nous pourrions assister à une reconstruction majeure de l’équilibre des forces », soulignant que « le fleuron de l’Europe centrale devra relever de nombreux grands défis, mais se rapproche également de plusieurs grandes opportunités ».
  • Un récent rapport sur l’industrie polonaise de jeux vidéo publié ce mercredi 26 août indique que cette branche employant 9 710 développeurs dans 440 entreprises a généré plus de 470 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2019, ce qui correspond à une croissance de 32% par rapport à l’année précédente. 96% des ventes sont réalisées à l’exportation.
  • Les autorités polonaises ont appelé ce jeudi 26 août leurs homologues biélorusses à libérer les membres du Conseil de coordination de l’opposition auxquelles la Justice biélorusse reproche de « vouloir s’emparer illégalement du pouvoir ».
  • L’ancien premier ministre polonais Donald Tusk a critiqué ce jeudi 27 août, dans un entretien publié par l’hebdomadaire Polityka, l’attitude trop timoré à son goût de la Plateforme civique (opposition) face au parti Droit et Justice, au pouvoir depuis 2015, qu’il considère comme « corrompu ». « Partout, nous voyons l’avancement des mouvements politiques découlant de sentiments et de ressentiments national-populistes, radicalement de droite, [présentant une] alternative à la tradition libérale des Lumières », a-t-il affirmé. « Le grand atout des populistes est leur authenticité : même lorsqu’ils mentent et volent, ils le font de manière transparente. Ils ne font pas semblant… »
  • Les autorités polonaises ont décidé ce jeudi 27 août d’interdire aux avions de 46 pays d’atterrir en Pologne à partir du 2 septembre. Parmi ces pays figurent notamment l’Espagne, la France, la Croatie, le Luxembourg, Malte, les États-Unis, le Brésil et Israël.

Slovaquie

  • Les autorités slovaques ont commémoré samedi le 76ème anniversaire du soulèvement national slovaque du 29 août 1944. « Le 29 août 1944, la Slovaquie s’est soulevée contre le mal fasciste et nous ne devons pas oublier ces actions audacieuses de nos ancêtres qui méritent d’être suivies. Il est de notre devoir moral de nous souvenir quand des innocents ont souffert », a déclaré le président du groupe parlementaire OL’aNO, Michal Šipoš. « Le soulèvement national slovaque est un jalon historique important qui prouve l’importance de la coopération malgré les différences. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons surmonter une idéologie aussi abominable que le fascisme. Par conséquent, éduquons les jeunes, conduisons-les à la connaissance de la vérité et ne déformons pas l’histoire ». De son côté, la présidente slovaque, Zuzana Čaputová a déclaré que « le soulèvement national slovaque a toujours été associé à l’héroïsme. Aujourd’hui, je comprends beaucoup mieux ce que vous avez dû traverser pour faire du soulèvement une réalité. Demandons-nous : serions-nous capables de faire ce que la génération rebelle pouvait faire ? Si nous étions eux, serions-nous tout aussi déterminés et courageux ? Trouverions-nous le courage de prendre le bon côté, même si nous risquons nos vies ? »

Tchéquie 

  • Ce mardi 25 août, la cour d’appel d’Ústí nad Labem (Nord de la Bohême) a finalement condamné un migrant africain à quatre ans de prison pour le viol d’une adolescente de 15 ans le 18 juin 2017 près de Litoměřice, faisant suite à l’appel du procureur ayant considérée comme trop clémente la peine de deux ans de prison prononcée en première instance. L’individu est pour le moment inexpulsable, car on ne sait pas de quel pays il vient.
  • Le gouvernement tchèque a décidé ce lundi 24 août d’accorder une aide de 10 millions de couronnes (400 000 euros) à l’opposition biélorusse contestant depuis trois semaines la réélection du président Alexandre Loukachenko dont elle exige le départ. « Les priorités pour le moment sont, en particulier, le soutien des médias indépendants. Il est nécessaire de garantir que les citoyens biélorusses aient accès à des informations indépendantes. Il s’agit généralement d’un soutien à la société civile », a déclaré à ce sujet le ministre tchèque des Affaires étrangères, Tomáš Petříček. « Dans des domaines pratiques spécifiques, il s’agit de l’assistance juridique aux personnes qui ont perdu leur emploi parce qu’elles ont rapporté comment les élections ont été manipulées, de l’aide juridique pour les journalistes exposés aux persécutions, de l’assistance psychothérapeutique aux personnes arrêtées et, selon tous les témoignages, ont été soumis à la torture par les autorités locales ».
  • La porte-parole de l’état-major tchèque, Magdalena Dvořáková, a déclaré ce jeudi 26 août que la République Tchèque ne retirerait pas ses soldats déployés au Mali malgré les craintes grandissantes quant à la mission de formation de l’Union Européenne. « Par un retrait unilatéral, nous saperions l’approche unifiée de l’Union Européenne. Compte tenu de notre rôle actuel dans le commandement des forces de l’EUTM, nous mettrions également en danger les troupes d’autres États et porterions gravement atteinte au prestige de la République tchèque aux yeux des partenaires européens », a souligné de son côté le ministre tchèque de la Défense, Lubomír Metnar. Un contingent de 120 soldats tchèques participe au Mali à une mission de formation forte de 700 hommes au total et dirigée depuis le mois de juin par un général tchèque. L’armée malienne a pris le pouvoir à Bamako le 19 août dernier suite à coup d’état ayant forcé le président Ibrahim Boubacar Keïta à démissionner.
  • En raison de la recrudescence des cas de Covid-19 dans le pays, le Royaume-Uni a décidé ce vendredi 28 août – tout comme la Slovénie ou l’Estonie – de retirer la Tchéquie de la liste des pays sûrs.

Ukraine

  • La minorité hongroise de Subcarpatie a fait l’objet de plusieurs attaques ces derniers temps de la part de nationalistes radicaux ukrainiens. « L’Ukraine n’a pas besoin de votre enclave et de votre communauté », peut-on notamment lire dans des e-mails d’intimidation envoyés à des églises hongroises ou à un théâtre hongrois tandis que le 20 août (Saint-Étienne, fête nationale hongroise) a été marqué par trois alertes à la bombe visant la communauté hongroise forte d’environ 150 000 personnes.