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Viktor Orbán fait du pied aux orthodoxes

Temps de lecture : 2 minutes

Hongrie – Dans son allocution hebdomadaire du vendredi matin à la radio publique, le premier ministre conservateur Viktor Orbán a ce vendredi 22 janvier adressé un message amical et flatteur aux chrétiens orthodoxes.

« En Europe, nous appartenons à la sphère culturelle chrétienne, et au sein de celle-ci, nous [les Hongrois, ndlr] faisons partie du monde latin. Nous en oublions l’importance de la proximité de l’orthodoxie, qui est tout près de nous. Aujourd’hui, alors que le christianisme latin n’est pas en grande forme, le monde orthodoxe nous appuie, » a déclaré le premier ministre hongrois ce matin sur la radio publique Kossuth, lui même calviniste dans un pays à majorité catholique. « C’est une aide précieuse pour nous. Aujourd’hui, alors que les attaques contre la famille se multiplient, que la situation migratoire menace et que les expérimentations de transformations multiculturelles prennent place dans le monde chrétien d’Occident, l’orthodoxie tient bon et offre à la Hongrie un arrière-pays solide sur lequel compter. »

La Hongrie est une république séculière mais pas laïque, l’État reconnaissant et finançant certains cultes. Les Églises catholiques et orthodoxes, notamment, font partie des religions reconnues et soutenues par l’État hongrois, cependant le culte orthodoxe ne représente que 0,14% de la population. La main tendue de Viktor Orbán vers le monde orthodoxe est donc très clairement un geste diplomatique, qui d’ailleurs s’est également accompagné d’actions concrètes ces derniers mois. Fin décembre, à Budapest, l’ancienne villa du dirigeant communiste János Kádár a été offerte aux orthodoxes syriens. Plus importante encore est l’action du secrétariat d’État aux chrétiens persécutés, très actif en Syrie et en Irak pour aider les Chrétiens à rester sur place et préserver leur culte.

Mais en parlant des orthodoxes, Viktor Orbán fait également du pied à la Russie et aux Balkans, deux blocs essentiels dans la politique d’ouverture à l’Est du premier ministre hongrois qui depuis son retour au pouvoir en 2010 s’efforce de diversifier les liens diplomatiques et économiques pour diminuer sa dépendance envers l’UE et en particulier l’Allemagne, principal partenaire économique.