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L’essentiel de l’actualité du 8 au 14 février dans le V4

Temps de lecture : 7 minutes

Groupe de Visegrád

  • Il a été annoncé qu’un nouveau groupement tactique du V4 verra le jour en 2023 dans le cadre du dispositif de la force de réaction rapide de l’UE.

Hongrie

  • Dans un entretien accordé au quotidien économique allemand Handelsblatt et publié le 2 février, la vice-présidente de la Commission européenne chargée des Valeurs et de la Transparence, Věra Jourová, a annoncé sa volonté de ne pas épargner la Hongrie et la Pologne malgré l’absence de jugement de la CJUE : « Le nouveau mécanisme est applicable depuis le 1er janvier, et dès que la CJUE l’aura décidé, nous pourrons également agir rétroactivement. C’est pourquoi nous intensifierons l’examen des États membres ».
  • Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, qui se trouvait en visite officielle à Ankara ce lundi 8 février, où il a notamment rencontré le ministre turc de la Santé, Fahrettin Koca, y a déclaré que les autorités turques avaient exprimé le souhait que la troisième phase de tests cliniques du vaccin turc contre le coronavirus puissent également être effectuée dans des hôpitaux hongrois. M. Szijjártó a qualifié cette initiative turque d’opportunité importante pour les professionnels hongrois de la santé.
  • Un tribunal de Budapest a confirmé ce mardi 9 février la suspension, pour manquements récurrents au respect de la législation médiatique, de la licence de la station de radio Klubrádió réputée proche de l’opposition. Le directeur des informations de Klubrádió, Mihály Hardy, a déclaré suite à ce jugement que Klubrádió – dont la licence a expiré ce dimanche 14 février – était « un petit morceau de vérité où l’air pouvait s’échapper, alors ils ont dû fermer ce petit trou […] et ainsi ils peuvent construire leur propre monde de propagande qui ne reflète pas les réalités de la Hongrie ». La commissaire aux droits de l’homme pour le Conseil de l’Europe, Dunja Mitajović, a déploré sur Twitter qu’une « une autre voix [soit] réduite au silence en Hongrie ».
  • Lors d’une conférence de presse ce mercredi 10 février, le président du parti socialiste hongrois (MSZP), Zsolt Molnár, a suggéré au gouvernement de donner aux personnes se faisant vacciner un bon d’achat d’une valeur de 10 000 forints (28 euros) afin d’aider les personnes dans le besoin et d’inciter les gens à se faire vacciner.
  • Le porte-parole du premier ministre, Gergely Gulyás, a annoncé ce jeudi 11 février que le gouvernement hongrois avait décidé de mettre en place un document spécifique certifiant la protection contre le Covid-19, que ce soit par la vaccination, le rétablissement de la maladie, par un test négatif à la suite d’un test positif, par une quarantaine à la suite d’un test positif mais avec seulement une validité de dix jours, ou enfin par la preuve de l’apparition d’anticorps pour une personne infectée de manière asymptomatique, mais avec seulement une validité de quatre mois.
  • Selon les données publiées ce jeudi 11 février par l’institut CSO, le nombre de nuitées d’hébergement a diminué de 93% en décembre 2020 en Hongrie par rapport à décembre 2019 traduisant l’effondrement de l’activité dans le domaine du tourisme.
  • Dans une tribune publiée ce mercredi 10 février par le site d’information Növekedés, le gouverneur de la Banque centrale hongroise, György Matolcsy, a estimé que le Brexit pourrait finalement profiter tant au Royaume-Uni qu’à l’Union européenne : «… les deux peuvent gagner en répondant au choc du Brexit avec de nouvelles vagues de réformes réglementaires visant une compétitivité plus forte et une croissance plus élevée […] Au lieu d’avoir un futur catalogue de catastrophes résultant de représailles des deux côtés, nous pouvons capitaliser sur le puissant catalyseur de ce divorce. L’UE et le Royaume-Uni doivent être réformés pour redevenir des partenaires stratégiques ».
  • Le gouvernement hongrois a fait payer ses taxes publicitaires à Facebook.

Pologne

  • Une société polonaise a mis au point un appareil permettant de détecter le Covid en 10 secondes, simplement en soufflant dans un capteur.
  • Selon une enquête de l’institut public CBOS menée l’année dernière et publiée ce lundi 8 février, 30% des jeunes Polonais âgés de 18 à 24 déclarent avoir des idées de gauche (contre 17% en 2019), tandis que 27% et 23% se disent respectivement de droite ou centristes. Pour l’ensemble de la population, 37% professent des opinions de droite et 20% seulement se déclarent de gauche. Cette étude nous apprend également que le taux de civisme est aussi très élevé, puisque 79% des Polonais (et 77% des 18-24 ans) expriment l’intention d’aller voter aux prochaines échéances électorales.
  • Le porte-parole de la régie suédoise d’électricité Svenska kraftnät, Pontus de Mare, a révélé dimanche dernier dans le quotidien Dagens Nyheter que la Suède faisait face à une pénurie d’électricité suite à la fermeture prématurée de deux centrales nucléaires. « La Suède a investi dans l’énergie éolienne ces dernières années […] Cependant, le problème est en hiver, lorsque nous avons le plus besoin d’énergie, les éoliennes en produisent relativement peu…» a-t-il expliqué. En conséquence, les autorités suédoises ont dû se résoudre à redémarrer une centrale à mazout et surtout à importer de l’électricité, notamment de Pologne et de Lituanie.
  • Suite à l’expulsion de trois diplomates allemand, suédois et polonais par les autorités russes dans le cadre des tensions entre la Russie et l’Union européenne en raison de l’affaire Navalny, l’Allemagne, la Suède et la Pologne ont décidé ce lundi 8 février d’expulser également respectivement un diplomate russe. « En réponse au ministère russe des Affaires étrangères ayant expulsé injustement un diplomate polonais, le ministère polonais des Affaires étrangères a décidé en accord avec le principe de réciprocité […] de déclarer persona non grata un diplomate du consulat général de Russie à Poznan », a ainsi communiqué le ministère polonais des Affaires étrangères.
  • Le Parlement européen a débattu ce mardi 9 février au sujet de la publication de l’arrêt de la Cour constitutionnelle polonaise ayant constaté l’anticonstitutionnalité de l’avortement eugénique en Pologne. La députée européenne Elżbieta Rafalska (PiS) a tenu à protester contre la tenue de ce débat, la question de l’avortement constituant une compétence exclusive des États membres. « Il s’agit d’une tentative d’ingérence dans une question qui relève de la compétence exclusive de notre pays, à savoir l’arrêt du Tribunal constitutionnel. […] N’oublions pas que le Parlement européen est dominé par des forces de gauche qui n’ont jamais caché leurs vues sur la protection de la vie, fondamentale pour nous », a-t-elle ainsi déclaré.
  • Selon les statistiques publiées le 4 février par l’office polonais GUS, la part de la Pologne dans les exportations de bus électriques dans l’UE est passée de 10% en 2017 à 46% en 2020, devant la Belgique (36%), la Tchéquie (7%), l’Allemagne et les Pays-Bas (2%), la Pologne devenant ainsi le premier exportateur de bus électriques de l’Union européenne. La Pologne vend ses bus électriques essentiellement à l’Allemagne (36,9%) et à l’Italie (35,2%).
  • Tandis que bars, cafés, restaurants et gymnases restent fermés pour cause de restrictions anti-Covid, les autorités polonaises ont décidé ce jeudi 11 février de rouvrir les… casinos – à raison d’un joueur par 15 m² et d’une distanciation de 1 m 50 entre les personnes. Les hôtels, cinémas et théâtres sont également autorisés à rouvrir.
  • La co-organisatrice du mouvement Grève des femmes (Strajk Kobiet), Marta Lempart, a été mise en accusation par le parquet du district de Varsovie ce mercredi 10 février pour insultes vis-à-vis des policiers et apologie publique de crimes, un délit pouvant être puni par jusqu’à huit ans de prison.
  • Comme l’économiste polonais Piotr Bujak l’a fait remarquer sur Twitter ce mardi 9 février, la Pologne est – selon les chiffres publiés par la Commission européenne – le pays membre de l’Union ayant actuellement les meilleurs indicateurs économiques, le pays étant classé à faible risque budgétaire à court, moyen et long terme, tandis que la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie, mais aussi la Belgique et… le Luxembourg sont classés à haut risque sur le long terme.
  • Suite à l’introduction d’une nouvelle taxe publicitaire, de nombreux médias protestent.
  • La gauche polonaise peine à s’unir.
  • La droite polonaise peine à rester unie.

Slovaquie

  • Dans un entretien publié par Le Monde en date du dimanche 7 février, le premier ministre slovaque Igor Matovič – qui a effectué un voyage officiel à Paris le 3 février – s’est prononcé en faveur d’une plus grande cohésion de l’Union européenne vis-à-vis de la Russie et a notamment plaidé pour l’arrêt du projet Nord Stream 2.
  • Les autorités ont décidé de rallonger la durée de la quarantaine obligatoire pour les arrivants de l’étranger. Celle-ci passe donc de 10 jours à 14 jours. Une quarantaine qui peut toutefois être évitée en se soumettant à un dépistage.
  • Dans le cadre de la lutte contre la corruption et le crime organisé, l’avocat et ancien ministre de la Justice Daniel Lipšic a été élu à la tête du Bureau du procureur spécial (ÚŠP) en charge des crimes les plus graves – comprenant les affaires de crime organisé et de la pègre.

Tchéquie

  • Le parti communiste ne soutenant pas le gouvernement d’Andrej Babiš sur cette question, la majorité des députés du parlement tchèque a refusé ce vendredi 12 février de reconduire l’état d’urgence au-delà de ce dimanche 14 février, ce qui devrait a priori se traduire par la fin de certaines restrictions sanitaires en vigueur telles que le couvre-feu. En conséquence, l’Allemagne a décidé de verrouiller sa frontière avec la Tchéquie à partir du dimanche 14 février.
  • Le premier ministre tchèque Andrej Babiš (ANO) , le vice-premier ministre Jan Hamáček (ČSSD) et les représentants de l’opposition, Ivan Bartoš (Pirates) et Vít Rakušan (STAN), ont convenu dimanche dernier 7 février qu’une plus large réouverture des écoles constituait une priorité. Pour ce faire, le ministre de l’Éducation, Robert Plaga, prépare un plan de réouverture des écoles secondaires devant entrer en vigueur dès le 1er mars.
  • Lundi 8 février, le maire de Prague, Zdeněk Hřib (Pirates), et le gouverneur de la région de Bohême centrale, Petra Pecková (STAN), se sont déclarés opposés à une limitation des déplacements entre la capitale tchèque et la région environnante, une mesure envisagée par le gouvernement dans le but de ralentir la propagation de l’épidémie de coronavirus. « Je demande au gouvernement de ne pas imposer de restrictions aux déplacements entre Prague et la région de la Bohême centrale. Ensemble, nous formons une unité fonctionnelle, une agglomération connectée en termes de transport, socialement et économiquement », a ainsi déclaré M. Hřib sur Twitter.
  • Suite à sa visite à Budapest où il a rencontré notamment Viktor Orbán le 5 février, le premier ministre tchèque Andrej Babiš envisage d’autoriser également le vaccin russe Sputnik V en Tchéquie, tout comme l’a fait la Hongrie. « Les vaccins ne sont pas une question politique, mais une question de sécurité », a-t-il ainsi déclaré. « Je fais tout ce que je peux pour obtenir autant de vaccins que possible, s’ils sont sûrs ». Le 10 février, M. Babiš a cependant précisé que la Tchéquie attendrait l’approbation de l’Agence européenne des médicaments (EMA) avant d’utiliser ce vaccin.
  • Un projet de loi déposé ce mercredi 10 février devant le parlement tchèque prévoit d’indemniser à hauteur de 300 000 couronnes (11 600 euros) les femmes roms ayant été stérilisées de force sous le régime communiste dans les années 1970 et 1980. Cela concerne plusieurs centaines de femmes. En 2009, le gouvernement tchèque avait déjà exprimé ses regrets à ce sujet.
  • La répression est accentuée contre les restaurateurs ne respectant pas les mesures de fermeture.