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Vaccins : la Hongrie s’émancipe de Bruxelles

Temps de lecture : 2 minutes

Hongrie – Suivie entre-temps par la Slovaquie, la Tchéquie et l’Italie, la Hongrie a été le premier État membre de l’Union européenne à homologuer nationalement les vaccins russe Spoutnik V et chinois Sinopharm sans attendre l’avis de l’Agence européenne des médicaments. les autorités sanitaires hongroises poursuivent désormais sur cette voie.

Un deuxième vaccin chinois et un vaccin indien

C’est ainsi que la directrice nationale de la Santé, Cécilia Müller, a annoncé hier que l’Institut national hongrois de pharmacie et de nutrition (OGYEI) avait homologué deux nouveaux vaccins non encore validés par Bruxelles, en l’occurrence le vaccin Convidecia, produit par la société chinoise CanSino Biologics et le vaccin Covishield, produit par le Serum Institute of India du vaccin anglo-suédois AstraZeneca, portant ainsi à sept le nombre de vaccins anti-covid désormais en usage en Hongrie.

16% des Hongrois sont déjà vaccinés

« Nous sommes convaincus qu’avec cette augmentation de la gamme [de vaccins], nous pouvons également augmenter leur quantité et offrir à la population un plus grand choix [pour se faire] vacciner […]

Nous sommes dans une course contre la montre […] Nous fouillerons aux quatre coins du monde pour [trouver] autant de doses de vaccins appropriés, efficaces et sûrs que possible », 

a ainsi expliqué Mme Müller. Forte de cette politique volontariste en terme de vaccination, la Hongrie peut se targuer d’avoir déjà vacciné 16% de sa population (soit 1,59 millions de personnes), le taux le plus élevé de l’Union européenne à ce jour. Le gouvernement de Viktor Orbán mise en effet sur la vaccination pour enrayer l’épidémie, la Hongrie faisant face à une flambée des infections et enregistrant le sixième plus fort taux de mortalité du Covid au monde (derrière Saint-Marin, la République tchèque, la Belgique, la Slovénie et le Monténégro) – à noter que la Hongrie enregistre comme mort du Covid toute personne décédée ayant eu un dépistage Covid positif.

Les personnes ayant reçu leurs injections reçoivent une carte de certificat d’immunité, sorte de passeport Covid, destinée à permettre de voyager et, a priori, à mettre en place une ségrégation entre vaccinés et non-vaccinés pour certaines activités. Les débats sont toutefois encore en cours, l’UE étant réticente à considérer comme valable ce genre de passeports Covid attribués à des personnes ayant reçu un vaccin non-homologué par l’UE.