Hongrie – Décidément le vice-président de la Commission européenne, Věra Jourová, ne peut pas s’en passer : les autorités hongroises et polonaises continuent d’être ses têtes de Turcs préférées. Dans un entretien publié ce vendredi 2 avril par le magazine allemand Spiegel, la technocrate bruxelloise remet le couvert :
« la démocratie hongroise est malade, comme en témoigne le fait que certaines parties importantes de l’état de droit sont tout simplement absentes ».
« prendre une position très dure contre les gouvernements concernés »
« Il suffit de réfléchir à la liberté de la presse et à la marge de manœuvre dont jouit la sphère civile. Cet espace ne peut pas non plus être rempli par les médias sociaux, car c’est à travers eux que la désinformation se répand énormément, comme l’a montré l’épidémie », poursuit-elle, et se réjouissant d’avoir – enfin –, avec ledit mécanisme de l’état de droit, une « arme » adéquate, Mme Jourová estime que
« l’Union européenne n’a pas encore été en mesure de déployer une arme aussi efficace pour défendre la démocratie que le mécanisme de l’état de droit.
Avec le verdict [de la CJUE attendu prochainement, ndlr.], elle devrait être en mesure de prendre une position très dure contre les gouvernements concernés, [bien que] les sanctions ne devraient pas frapper les citoyens ».
Le feuilleton récurrent des joutes oratoires et des conflits répétitifs entre Budapest et Bruxelles n’est donc pas prêt de s’interrompre.