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Le groupe de Visegrád à l’unisson dans la crise russe

Temps de lecture : 3 minutes

Visegrád – Les quatre chefs de gouvernement du groupe de Visegrád se sont retrouvé hier 26 avril pour une visioconférence convoquée d’urgence par le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, dont le pays préside actuellement l’alliance centreuropéenne. Il s’agissait essentiellement d’aborder les questions portant sur la sécurité commune des pays de la région vis-à-vis de la « menace russe » se caractérisant par la présente crise tchéco-russe, la pérennisation des tensions en Biélorussie, notamment en rapport avec la minorité polonaise, et aussi, et surtout, la situation toujours préoccupante du Donbass, le communiqué du premier ministre polonais précisant que

« la réunion se concentrera sur les actes de sabotage russes en République tchèque, l’escalade de la situation en Ukraine et en Biélorussie par la Russie et la coopération du groupe de Visegrád pour renforcer la sécurité dans la région ». 

« pleine solidarité avec la République tchèque »

À l’issue de cette réunion, un communiqué commun a été publié :

« Nous, premiers ministres de la Pologne, de la Hongrie et de la Slovaquie, exprimons notre pleine solidarité avec la République tchèque, notre proche partenaire et voisin, dans le cadre de la participation d’agents du renseignement militaire russe aux activités ayant conduit à l’explosion du dépôt de munitions à Vrbětice en 2014 […] 

Nous condamnons cet autre acte d’agression déplorable et les violations du droit international par la Russie sur le sol européen, ainsi que les mesures disproportionnées prises par la Russie en réponse à la décision pleinement justifiée de la République tchèque d’expulser 18 officiers du renseignement russe de son territoire, et apportons aux Tchèques notre soutien diplomatique et consulaire international ».

« le groupe de Visegrád […] est uni et solidaire »

Le secrétaire d’État polonais Szymon Szynkowski vel Sęk (Affaires étrangères) a expliqué pour sa part que

cette « visioconférence […] et la déclaration conjointe des premiers ministres sur les actes de sabotage russes en République tchèque montrent que le groupe de Visegrád […] est uni et solidaire en ces temps difficiles.

Cela montre qu’il s’agit d’un format qui fonctionne activement, qui peut adapter avec souplesse son fonctionnement au contexte international changeant et exigeant […] Les mesures prises jusqu’à présent individuellement par les pays montrent comment nous devons répondre aux escalades multidimensionnelles », soulignant que la réunion avait eu lieu « d’une part [pour] souligner [notre] solidarité avec la République tchèque, mais aussi pour réfléchir à la manière de continuer, comment réagir et ce qu’il faut persuader les autres alliés de faire ».

« les actions agressives de la Russie ne peuvent passer inaperçues »

« Je tiens à vous assurer que tous les pays du groupe de Visegrád, bien qu’ils diffèrent dans de nombreux domaines, sont convaincus que notre sécurité est d’une importance capitale et que les actions agressives de la Russie ne peuvent passer inaperçues. 

Nous entreprendrons conjointement de nouvelles actions au sein de l’UE et de l’OTAN pour convaincre la Russie que les attaques contre les démocraties occidentales et d’autres pays sont coûteuses et que les coûts vont augmenter.

Notre message à la Russie est clair : le dialogue est un meilleur outil pour atteindre les objectifs que la force militaire ou les armes chimiques », a-t-il encore ajouté.

« toute l’Union européenne devrait exprimer sa solidarité avec la République tchèque »

Interrogé par la radio TOK FM, le sous-secrétaire d’État polonais Paweł Jabłoński (Affaires étrangères) a souligné de son côté qu’en « tant qu’allié proche et voisin le plus proche de la République tchèque, nous voulons exprimer notre solidarité de cette manière. 

Nous pensons que toute notre région, toute l’Union européenne – parce qu’il s’agit d’une attaque contre un membre de l’UE – devrait exprimer sa solidarité avec la République tchèque et répondre de manière appropriée aux actions de la Russie ».

Tempérance de la Hongrie ?

Selon le site Euractiv, le premier ministre Viktor Orbán a fait modifier le texte de la déclaration préparée par la Pologne qui déclarait que le projet de gazoduc Nord Stream 2 aurait « un effet négatif sur la sécurité énergétique de l’Europe ».

La Hongrie n’a pas non plus expulsé de diplomates après les expulsions mutuelles de diplomates entre la Tchéquie et la Russie. La Pologne a quant à elle expulsé cinq membres du personnel de l’ambassade russe et la Slovaquie, trois.

La Hongrie est le pays du V4 le plus dépendant de l’énergie russe (pétrole, gaz et uranium). C’est également le seul pays de l’UE qui a autorisé et utilise le vaccin anti-Covid Spoutnik V.