Hongrie
- Le ministre hongrois de la Stratégie économique, László György, a annoncé ce lundi 17 mai dans le magazine Mandiner que l’économie hongroise avait enregistré la plus forte croissance de l’Union européenne au mois de mars, avec une progression de 4% au cours du premier trimestre – malgré une baisse, temporaire, de 3,6% dans le secteur automobile pour des raisons d’approvisionnement. « Tout cela montre que l’industrie hongroise a une structure équilibrée et repose sur plusieurs jambes », explique M. György qui se félicite aussi d’un fort taux d’investissement : « Après l’Estonie et l’Irlande, le taux d’investissement hongrois est le troisième plus élevé en 2020 (27,3%), soit près de 6 points de pourcentage supérieur à la moyenne de l’Union européenne ».
- Candidat du parti d’opposition Párbeszéd (Dialogue) au poste de premier ministre pour les élections législatives de 2022, le maire de Budapest, Gergely Karácsony, a présenté le 15 mai son programme électoral, affirmant la nécessité de « restaurer la démocratie » et de « réparer les dommages juridiques, moraux et matériels causés par la majorité au cours de plus d’une décennie », et qualifiant la Hongrie de « démocratie endommagée et malade ». « Nous ne cherchons pas un chef de l’opposition, mais une personne pour diriger tout le pays », a-t-il poursuivi.
- Ce mardi 18 mai, le premier ministre hongrois Viktor Orbán a reçu Armin Papperger, le président du groupe militaro-industriel Rheinmetall AG, dont le siège est à Düsseldorf. Les deux hommes ont notamment abordé la question de production du véhicule de combat d’infanterie de nouvelle génération Lynx dans l’usine de Zalaegerszeg, en Hongrie, ainsi que le développement et la production de manière conjointe de systèmes d’armes de défense aérienne.
- Après avoir rencontré ce mardi 18 mai à Paris Matthias Corman, le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, Péter Szijjártó, a déclaré que le gouvernement hongrois n’envisageait pas d’accepter un taux minimum d’impôt sur les sociétés tel que préconisé par le nouveau président américain Joe Biden. « Personne n’a le droit d’intervenir de l’extérieur dans la politique fiscale hongroise », a ainsi affirmé M. Szijjártó. « Ne permettons pas aux grandes entreprises technologiques de bénéficier d’un avantage concurrentiel injuste en l’absence de réglementation fiscale internationale ! »
- Le président du groupe parlementaire du Fidesz au parlement hongrois, Máté Kocsis, a annoncé ce lundi 17 mai sur son compte Facebook que le gouvernement hongrois envisageait d’instituer un registre national consultable publiquement des personnes condamnées pour des délits à caractère sexuel à l’encontre d’enfants (pédophilie).
- Dans un entretien publié le 13 mai par le magazine Mandiner, l’ambassadeur d’Israël en Hongrie, Yacov Hadas-Handelsman, s’est félicité du soutien de la Hongrie à son pays dans le cadre de la récente escalade du conflit avec les Palestiniens : « Il est important que la Hongrie plaide en faveur d’Israël dans les débats politiques au sein de l’Union européenne […] beaucoup d’Israéliens ont des ancêtres hongrois, beaucoup d’entre eux parlent également hongrois, ils font donc toujours partie de la culture hongroise. […] Le Fidesz est un parti conservateur de droite [comme le] Likoud. Une bonne relation s’est développée entre Viktor Orbán et Benjamin Netanyahu. Je crois que la manière dont le gouvernement hongrois a commencé à se rapporter à l’histoire de la Hongrie entre les deux guerres mondiales et pendant la Seconde Guerre mondiale a joué un rôle décisif dans le rapprochement […] les dirigeants politiques hongrois ont reconnu le rôle et la responsabilité de la Hongrie dans l’Holocauste, reconnaissant que l’État hongrois avait alors trahi ses citoyens d’origine juive. L’autre facteur est que, par rapport aux autres pays d’Europe, il y a peu d’attaques antisémites contre les communautés juives en Hongrie, c’est-à-dire qu’il est sûr de vivre en Hongrie en tant que juif ».
- La directrice nationale de la Santé, Cecília Müller, a annoncé ce jeudi 20 mai que les visites de patients à l’hôpital seraient à nouveau autorisées pour leurs proches à partir de ce lundi 24 mai, néanmoins avec les conditions suivantes : chaque patient ne pourra avoir qu’une seule visite par jour, le visiteur devra être muni d’un certificat d’immunité covid (védettségi igazolvány) et la visite ne devra pas durer plus d’une heure. Les visites sont toujours interdites dans les services covid.
- Le premier ministre hongrois Viktor Orbán a annoncé ce vendredi 21 mai sur Radio Kossuth que le cap des cinq millions de vaccinés serait très vraisemblablement dépassé cette fin de semaine en Hongrie et qu’en conséquence le couvre-feu serait alors levé, de même que l’heure de fermeture obligatoire des magasins, que le port du masque ne serait plus obligatoire dans la rue, que les événements sportifs pourraient à nouveau avoir lieu, que les événements privés pourraient à nouveau avoir lieu avec jusqu’à 50 personnes (200 personnes dans le cas de mariages) – néanmoins avec certificat d’immunité dans les espaces clos. Le cap des cinq millions de vaccinés a été franchi dans l’après-midi du samedi 22 mai, déclenchant ainsi la levée promise des mesures.
Pologne
- Le feuilleton des querelles internes à la coalition de la Droite unie – dirigée par le PiS – est en train de connaître un épisode supplémentaire : le député européen Adam Bielan (ex-Porozumienie), rival de Jarosław Gowin pour diriger ce parti, a annoncé le 16 mai son intention de fonder – au sein de la Droite unie – un nouveau parti avec d’autres membres exclus de Porozumienie, dont vraisemblablement Kamil Bortniczuk, Zbigniew Gryglas, Włodzimierz Tomaszewski et Michał Cieślak.
- La majorité gouvernementale n’est pas la seule à connaître des dissensions. Le président du parti d’opposition Plateforme civique (PO), Borys Budka, a exclu le 14 mai les députés Paweł Zalewski et Ireneusz Raś pour « des actions au détriment » du parti. Ces derniers avaient en effet exprimé la nécessité de « réformes en profondeur » au sein du PO, qui n’arrête pas de perdre du terrain dans les sondages. Autre signe de la crise que traverse l’ancien parti de Donald Tusk, l’eurodéputée Róża Thun, a annoncé ce lundi 17 mai qu’elle rejoignait les rangs du mouvement Polska 2050 de Szymon Hołownia.
- Selon les chiffres publiés par l’Office polonais de statistiques (GUS), le PIB de la Pologne a diminué de 1,2% au premier trimestre 2021 en raison des restrictions imposées à cause de la pandémie. C’ependant, les économistes estiment que cette baisse n’est que passagère et prédisent une croissance de 8 à 10% pour le reste de l’année.
- Le maire de la grande ville de Poznań, Jacek Jaśkowiak (PO), a annoncé ce lundi 17 mai qu’il ne rencontrera plus désormais que des personnes vaccinées contre le Covid-19 et a appelé le premier ministre polonais à rendre la vaccination « obligatoire » : « Dans le cas des relations personnelles, c’est très simple. Je ne rencontrerai pas quelqu’un qui ne me dit pas qu’il est vacciné, et si quelqu’un est un anti-vaccin, nos relations seront suspendues pendant un certain temps, des mois ou des années », a-t-il expliqué, « n’ayant pas l’intention de mettre sa santé en danger ».
- Selon les statistiques publiées au début de ce mois de mai, on constate que 50 000 Ukrainiens et 5000 Biélorusses sont venus s’établir en Pologne au cours des quatre premiers mois de l’année – les salaires polonais sont, il est vrai, de 4 à 5 fois plus élevés qu’en Ukraine et de 2 à 2,5 fois plus élevés qu’en Biélorussie, tandis que la dégradation de la situation politique en Biélorussie depuis la réélection contestée du président Loukachenko joue certainement un rôle dans cette tendance.
- L’ambassade des États-Unis en Pologne a annoncé ce lundi le lancement d’un concours pour « des projets de soutien à la communauté LGBTQI+ » : « La mission américaine en Pologne annonce un appel à candidatures pour des projets de soutien à la communauté LGBTQI+ en Pologne – jusqu’au 14 juin, vous pouvez demander des subventions allant jusqu’à 20 000 USD ».
- Recevant les ambassadeurs de 19 pays ce 19 mai, le président de la Fédération de Russie, Vladimír Poutine, a notamment abordé les relations russo-polonaises traditionnellement difficiles : « Les relations de voisinage russo-polonaises pourraient bien sûr être beaucoup plus substantielles et productives, d’autant plus que nous sommes voisins autour de la mer Baltique », a-t-il dit au nouvel ambassadeur polonais à Moscou, Krzysztof Krajewski.
- Suite à la publication ce lundi 17 mai d’une lettre ouverte signée par 48 diplomates étrangers basés en Pologne à l’initiative de l’ambassade du Danemark et exhortant la Pologne à protéger les « droits » des personnes LGBT, le ministre serbe des Affaires étrangères Nikola Selaković a fait savoir ce jeudi 20 mai son intention de démettre de ses fonctions l’ambassadeur de Serbie à Varsovie, Nikola Zurovac, pour avoir signé ladite lettre sans en référer précédemment aux autorités de Belgrade.
- Le ministre polonais de l’Éducation, Przemysław Czarnek, a annoncé ce jeudi 20 mai que le gouvernement polonais prévoyait d’augmenter le nombre d’heures d’enseignement de l’Histoire afin de « renforcer l’identité nationale des enfants », expliquant également que l’Union européenne serait certainement un jour « interprétée comme une « entité illégale », qui était autrefois légale mais qui ne se conforme plus à son propre cadre juridique ».
- Dans le cadre du conflit opposant la Tchéquie à la Pologne au sujet de la mine frontalière de Turów – une exploitation de lignite à ciel ouvert –, la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) a décidé ce vendredi 21 mai la suspension de l’extraction de charbon dans ladite mine jusqu’à la fin du procès en cours.
- L’eurodéputé et ancien ministre polonais des Affaires étrangères, Witold Waszczykowski (PiS), a déclaré ce vendredi 21 mai, à propos de la levée des sanctions américaines contre le projet de gazoduc Nord Stream 2, que le président américain Joe Biden commettait une erreur en voulant négocier avec la Russie : « Je préférerais que les États-Unis présentent fermement leur position. Si cette information est confirmée, je serais surpris par une autre soumission importante des États-Unis à la Russie. Ce serait une stratégie de négociation très étrange, car Biden aurait montré qu’il fait un geste vers Moscou avant d’avoir négocié quoi que ce soit […] Il avait semblé que la position américaine vis-à-vis de la Russie se durcissait et ne s’adoucissait pas. Il s’avère que la vérité est tout le contraire ».
Tchéquie
- Le commissaire du gouvernement aux droits de l’homme, Helena Válková, a déposé devant la Chambre des députés tchèque un projet de loi dans le cadre de la « Stratégie gouvernementale pour l’égalité et l’élimination des obstacles à une vie digne des personnes LGBTI + en République tchèque 2021-2026 » prévoyant notamment la possibilité pour les enfants de changer officiellement de sexe, la légalisation du mariage homosexuel ou une protection accrue des personnes LGBT contre les « attaques verbales ». « Une telle situation prévaut, par exemple, dans le domaine de la santé ou de l’éducation, où près de la moitié des personnes LGBTI+ ont rencontré des réactions négatives en raison de leur orientation ou de leur identité sexuelle. Ce ne sont là que quelques exemples de la situation des personnes LGBTI+ en Tchéquie. Il est donc nécessaire d’adopter une stratégie et de mettre en œuvre les mesures qui y sont proposées », peut-on lire entre autres dans le document qui préconise que « la chirurgie officielle de changement de sexe [soit] également possible pour les adolescents après la puberté », un point de vue que dénonce Marek Benda du Parti démocrate civique (ODS) : « Cela ne fait que montrer à quel point les positions de l’ensemble du département du Commissaire du gouvernement aux droits de l’homme ont été adoptées au fil des années sous l’influence de la gauche, et comment il sera nécessaire de la reconstruire complètement après les élections […] Dans le cas des enfants, c’est complètement inhumain ». Même son de cloche de la part de Marek Výborný, ancien président de l’Union chrétienne et démocratique (KDU-ČSL), tandis que les Pirates, eux, approuvent totalement.
- La coalition électorale des Pirates et du Parti des maires et indépendants (STAN) a présenté ce mardi 18 mai son programme en vue des élections législatives du mois d’octobre. « Nous disons ouvertement que notre priorité est les services publics. Nous devons maintenir les retraites, l’éducation, les soins de santé et, par conséquent, à moins qu’il n’en soit autrement, nous irons dans le sens d’une augmentation des impôts », a notamment expliqué le député pirate Mikuláš Ferjenčík, car « il est nécessaire de ramener le déficit de l’État en dessous de 3% du budget », tandis que les Pirates envisagent également l’adoption de l’euro par la République tchèque, en plus du mariage homosexuel et de la libéralisation du cannabis : « Tout le monde devrait avoir des droits égaux. Même le droit d’épouser quelqu’un que nous aimons. Nous allons permettre aux personnes de même sexe de se marier sur un pied d’égalité. Il n’y aura de limites pour personne. Au contraire, cela améliorera la vie de milliers de couples et d’enfants […] L’interdiction du cannabis nous coûte des milliards de couronnes par an, mais elle ne réduit pas la demande et ne conduit pas à une réduction du marché noir. La taxation du cannabis commercialisé en rapportera 4 milliards, ce qui permettra de doter l’État de fonds, par exemple pour cofinancer les soins de santé ».
- Une loi déposée devant la Chambre des députés tchèque ce 13 mai, ayant pour but premier de mettre les cartes d’identité tchèques en conformité avec les directives de l’Union européenne pour les données biométriques, pourrait constituer une petite révolution pour les femmes tchèques. En effet, en vertu de cette loi, elles ne seraient dorénavant plus obligées d’apposer le suffixe -ová à leur nom de famille, cette obligation légale n’existant d’ailleurs que depuis 1945.
- Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a exprimé ce vendredi 21 mai la solidarité du gouvernement hongrois avec le premier ministre tchèque Andrej Babiš dans ses démêlés avec la Commission européenne, rappelant notamment que les attaques de cette dernière contre le chef du gouvernement tchèque avaient commencé parce que M. Babiš menait une politique hostile au courant libéral et que les dirigeants hongrois faisaient régulièrement l’objet d’attaques similaires : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil qu’il y ait une tentative de détruire Andrej Babiš politiquement ».
Biélorussie
- Les autorités biélorusses ont décidé ce mardi 18 mai d’interdire le principal portail indépendant d’informations TUT.by – proche de l’opposition. Le parquet général de Minsk reproche à ce média « des violations de la loi sur les médias de masse » et notamment la « publication de contenus interdits », tandis que de nombreux employés de ce site d’informations font l’objet de contrôles fiscaux. L’ancienne candidate aux élections présidentielles d’août 2020, Svetlana Tichanovskaya, – exilée depuis en Lituanie – a fermement condamné cette mesure, dénonçant le « meurtre intentionnel d’un média de masse ».
- Roman Protassevitch, opposant d’Alexandre Loukachenko, a été arrêté à l’aéroport de Minsk, ce dimanche 23, après un atterrissage d’urgence d’un vol Ryan Air, reliant Athènes à Vilnius , sur lequel il voyageait. Selon Nexta, un média d’opposition pour lequel a travaillé Protassevitch, le vol a été devié suite à une alerte à la bombe, puis escorté jusqu’à Minsk par un avion de chasse biélorusse. Les dirigeants de l’UE et de l’OTAN ont condamné cet incident et demande à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
Ukraine/Géorgie/Moldavie
- Ce lundi 17 mai, les ministres des Affaires étrangères ukrainien, Dmitro Kouleba, géorgien, David Zalkaliani, et moldave, Aureliu Ciocoi, ont signé à Kiev un mémorandum relatif à la coopération entre leurs trois pays en vue de leur intégration européenne, créant ainsi une nouvelle alliance, le Trio associé (T3) : « La [création] du Trio associé reflète la position claire de nos pays: l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie font partie intégrante d’une Europe unie et veulent rejoindre l’Union européenne », a déclaré M. Kouleba à cette occasion. « L’Union européenne doit nous considérer comme un projet sérieux pour assurer la paix et la prospérité en Europe […] ce mémorandum réaffirme notre intention de travailler activement pour concrétiser la perspective européenne […] il n’y a pas d’alternative à l’intégration européenne […] Étant donné que nos pays sont confrontés à de graves problèmes de sécurité, nous avons décidé d’inclure également ce domaine dans notre coopération, afin de maintenir la stabilité dans notre région ».