Hongrie/Union européenne – La loi anti-pédophiles hongroise continue de faire monter graduellement la pression entre Budapest et Bruxelles, où la promotion de l’homosexualité et du changement de sexe vis-à-vis des mineurs est érigée en « valeur européenne ». Mercredi 7 juillet, le Parlement européen débattait à ce sujet d’une motion exhortant la Commission européenne de suspendre tout paiement à destination de la Hongrie, les adversaires libéraux bruxellois pensant avoir trouvé la faille permettant de « mettre la Hongrie à genoux », comme le premier ministre néerlandais Mark Rutte le réclamait le 24 juin.
Selon des « experts » européens, la Justice hongroise ne serait pas efficace contre la corruption
En effet, selon un « rapport d’experts », commandé par le député vert allemand Daniel Freund, les dépenses effectuées par la Hongrie au titre des fonds européens ne seraient suffisamment transparentes, tandis que le système judiciaire hongrois ne serait pas efficace et qu’il n’y aurait donc pas de « garantie d’indépendance judiciaire ».
Dobrev : « Arrêtez de financer les membres de la famille de Viktor Orbán ! »
L’eurodéputée hongroise Klára Dobrev, membre du parti socialo-libéral et eurofédéraliste Coalition démocratique (DK) que dirige son mari, l’ancien premier ministre Ferenc Gyurcsány (2004-2009) – un banquier ayant débuté en politique comme secrétaire des Jeunesses communistes –, et candidate de ce parti au poste de premier ministre lors des prochaines élections législatives, participait à ce débat visant à priver son pays de 7,2 milliards d’euros de fonds européens. Déjà en pleine campagne électorale en vue du printemps 2022, Mme Dobrev s’est évertuée à dépeindre la Hongrie comme un pays gangréné par la corruption :
« Quoi qu’en dise Viktor Orbán à ce sujet, il n’y a personne ici pour organiser une conspiration contre le peuple hongrois à Bruxelles. […Mesdames et messieurs de la] Commission et du Conseil [européen], vous n’avez qu’une chose à faire : arrêter de financer les membres de la famille et les oligarques de Viktor Orbán ».
La Commission européenne rejettera-t-elle le plan de relance hongrois ?
Ce faisant l’agence de presse allemande et le magazine Politico annonçaient que le plan de relance hongrois serait en passe d’être refusé par la Commission européenne car celui-ci ne correspondrait pas aux critères requis en termes de mesures anti-corruption – conflits d’intérêts, corruption, double financement –, la date limite pour un accord étant fixée au lundi 12 juillet.
De son côté, un porte-parole de la Commission expliquait que l’évaluation du plan de la Hongrie était encore en cours et que cela impliquait « notamment une évaluation pour savoir si les mesures répondent aux défis identifiés dans les recommandations spécifiques au pays ». Le ministre hongrois de la Justice, Judit Varga, contre-attaquait en reprochant à DPA de diffuser sciemment des fausses nouvelles contre la Hongrie : « Nous avons surpris l’agence de presse allemande DPA en train de partager de fausses nouvelles ! » exprimait-elle sur Facebook :
« Avant que la campagne de fausses nouvelles contre la Hongrie puisse tromper n’importe qui, soyons clairs : Bruxelles n’a pas rejeté le plan de relance de la Hongrie !
[…] nous restons ouverts à un dialogue constructif avec la Commission européenne […] D’un autre côté, il est vrai que
la Commission a formulé de nouvelles demandes depuis l’adoption de la loi sur la protection de l’enfance. Ces demandes sont évidemment liées à la réglementation sur la protection de l’enfance
[…] Bruxelles ne peut retirer pour aucune raison politique ce pour quoi les Hongrois ont travaillé dur ».