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L’essentiel de l’actualité du 9 au 15 août dans le V4

Temps de lecture : 6 minutes

Hongrie

  • Entré en vigueur le 7 août dernier, un décret assouplit les conditions d’entrée en Hongrie du point de vue sanitaire, un simple test PCR négatif étant désormais requis pour entrer dans le pays. Des passeports sanitaires non européens (notamment des pays de l’OCDE et de l’OTAN, de la Russie, des Émirats, de Bahreïn, d’Azerbaïdjan, du Kazakhstan, du Kirghizistan, d’Ouzbékistan et de Turquie) sont désormais reconnus en Hongrie.
  • Selon un récent sondage réalisé par l’institut Századvég pour le quotidien Népszava, 42% des Hongrois considèrent qu’il y a un risque de propagande LGBT au sein des écoles, tandis que 27% des électeurs de l’opposition envisagent de soutenir la position du gouvernement lors du référendum sur la loi de protection de l’enfance. En l’occurrence, les Hongrois sont très massivement opposés à la propagande LGBT dans la presse à destination des enfants (88%), de même qu’à l’idée de rendre accessible aux mineurs la chirurgie de « changement » de sexe (91%).
  • Le commissaire ministérielle à l’Espace du ministère hongrois des Affaires étrangères, Orsolya Ferencz, a annoncé ce jeudi 12 août que le deuxième cosmonaute hongrois se rendra sur la Station spatiale internationale avant l’année 2025, soit au cours des quatre ans à venir. Le premier Hongrois à avoir participé à une mission dans l’espace fut le pilote de l’armée de l’air hongroise Bertalan Farkas en 1980, dans le cadre des missions Soyouz 36 et Soyouz 35. Il séjourna à l’époque une huitaine de jours à bord de la station spatiale Saliout 6. Sa mission d’alors a encore des répercussions de non jours, car comme Orsolya Ferencz l’a rappelé, « grâce à la mission de Bertalan Farkas, la Hongrie est toujours à la pointe de la mesure des rayonnements. À l’heure actuelle, le système hongrois de mesure des rayonnements est toujours en place à la station spatiale et est constamment en service ».

Pologne

  • Plusieurs milliers de personnes ont manifesté le samedi 7 août à une marche contre la vaccination obligatoire et la ségrégation covidienne dans la métropole de Katowice (Haute-Silésie). Jusqu’à présent, les autorités polonaises n’ont pris aucune mesure en ce sens, mais les déclarations du ministre de la Santé, Adam Niedzielski, et surtout celle du vice-Premier ministre et président du PiS, Jarosław Kaczyński, laissent entendre que la Pologne pourrait s’engager elle-aussi dans cette direction.
  • Les récents rebondissements de la crise politique biélorusse ayant amené la Pologne à accorder l’asile politique à une sprinteuse du pays voisin, ayant eu le tort de critiquer ouvertement ses entraîneurs, allait écoper d’une sanction, n’ont pas contribué à améliorer l’ambiance entre la Biélorussie et ses voisins occidentaux. C’est ainsi que le maire de Minsk, Vladimir Koukharev – un proche du président Loukachenko –, a appelé les supermarchés et centres commerciaux de la capitale à retirer des « meilleures étagères » les produits des pays ayant mis en place des sanctions contre le pays, et notamment la Pologne, la Lituanie et l’Ukraine. « Divers pays ont introduit des sanctions contre nous – Ukraine, Lituanie, Pologne, et leurs produits (bonbons, thés, biscuits, pâtisseries) sont dans les magasins sur les meilleures étagères ! […] Nous le disons brutalement : soit la situation change, soit nous agissons. À mon avis, une telle décision devrait être prise au niveau de l’ensemble du pays », a-t-il ainsi déclaré.
  • L’ancien Premier ministre libéral polonais Donald Tusk, qui a repris la direction de la Plateforme civique (PO, opposition) a exigé le 6 août que les croix chrétiennes soient retirées des écoles et autres bâtiments publics où elles ont été apposées dans les années 1990 après la chute du régime communiste. « Les lieux publics, que ce soit le Sejm ou une école, devraient être exempts de symbolisme religieux […] Je voudrais que les églises, et non les bureaux publics ou les écoles, soient le lieu où ceux qui croient peuvent se rencontrer et prier », a-t-il expliqué. Le ministre de l’Éducation, Przemysław Czarnek (PiS), a vivement réagi à ces propos provocateurs dans un pays très attaché à ses traditions catholiques – 90% des Polonais sont catholiques – : « Nous avons la liberté religieuse en Pologne et ce sont les parents et la direction qui décident s’il y a des symboles religieux à l’école […] conformément à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme et des tribunaux polonais [… Nous avons] la liberté, pas la dictature du gauchisme et de l’athéisme comme en Occident ».
  • Nouveau rebondissement dans les relations difficiles au sein de la coalition gouvernementale de la droite dite « unie ». Ce mardi 10 août, le porte-parole du gouvernement, Piotr Müller, a annoncé le limogeage du vice-Premier ministre Jarosław Gowin, par ailleurs président du parti Porozumienie, un allié du PiS… au moins jusqu’à présent, en raison de graves désaccords au sujet de la mise en œuvre du programme du Nouvel Ordre polonais.
  • Lors d’une conférence de presse organisée ce 9 août, un an après sa réélection, le président biélorusse Alexander Loukachenko a appelé à une normalisation des relations entre son pays et la Pologne, avec qui, selon lui, un « dialogue officieux […] se poursuit à différents niveaux ». « Nous pouvons voir que les autorités polonaises comprennent dans quel marécage elles se trouvent, et nous sommes assis là avec elles […] Pourquoi devrions-nous nous battre avec les entreprises [polonaises] ou avec les Polonais ? Pourquoi? Ce sont des gens normaux avec qui vivre ».
  • Le Sejm a adopté ce mercredi 11 août en première lecture la loi dite « Lex-TVN » prévoyant que les stations de radio ou de télévision émettant en Pologne ne devront dorénavant pas être majoritairement sous contrôle de sociétés dont le siège social se situe hors de l’Union européenne.
  • Une grande figure de l’Église polonaise, ancien archevêque de Varsovie-Praga (2008-2017), visiteur apostolique spécial à Medjugorje, Henryk Hoser, est mort ce vendredi 13 août à Varsovie où il était né en 1942.
  • Dans un entretien publié le 8 août par le magazine conservateur Do Rzeczy, le cardinal allemand Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a déclaré au sujet de la condamnation du Père Dariusz Oko pour un article dans la revue Theologisches au sujet de la mafia gay au sein de l’Église catholique : « En tant qu’Allemand, j’ai honte que dans mon pays natal, il soit à nouveau possible de porter des accusations contre les soi-disant incitations à la haine contre la société et condamnation d’un scientifique polonais parce qu’il a exposé les faits. En rapport avec ce qui est arrivé à un scientifique polonais de Cracovie, les sonnettes d’alarme devraient retentir immédiatement chez les personnes ayant une formation historique ».
  • Le président américain Joe Biden vient de nommer ce mardi 10 août Mark Brzeziński comme nouvel ambassadeur de des États-Unis en Pologne. Cette nomination doit formellement encore être confirmée par le Sénat. Mark Brzeziński est le fils du politologue polono-américain Zbigniew Brzeziński qui fut notamment conseiller à la sécurité nationale des États-Unis sous Jimmy Carter dans les années 1970, ainsi que le petit-fils du diplomate polonais Tadeusz Brzeziński, originaire de Galicie, qui fut successivement consul de Pologne à Lille, Leipzig, Kharkov puis Montréal où il s’installa après 1945, la Pologne étant dès lors sous occupation soviétique. Mark Brzeziński a auparavant travaillé au sein de l’administration du président Obama, il a été ambassadeur des États-Unis en Suède (2011-2015) et a été décoré de l’Ordre du Mérite de la République de Pologne en 2009.

Slovaquie 

  • Les autorités sanitaires slovaques ont décidé ce mercredi 11 août d’adapter désormais les mesures de lutte contre le covid au niveau régional et – au moins jusqu’à nouvel ordre – de ne plus prendre de mesures forfaitaires pour l’ensemble du territoire.

Tchéquie 

  • Les députés tchèques ont rejeté ce lundi 9 août une proposition de loi présentée par la députée Karla Šlechtová (ANO) et visant à autoriser les couples homosexuels à se voir confier des enfants. « Si cela avait été approuvé, cela aurait créé un lourd précédent pour d’autres domaines », a commenté le président du groupe parlementaire démocrate-chrétien, Marian Jurečka (KDU-ČSL, opposition). Les avis étant très partagés sur cette question, les principaux groupes parlementaires – et notamment celui du parti ANO du Premier ministre Andrej Babiš – n’avaient pas donné de consignes de vote.

Lettonie 

  • On parle beaucoup ces derniers temps de la crise migratoire à la frontière lituano-biélorusse – des migrants proche-orientaux y affluant massivement depuis plusieurs mois. Cette situation concerne cependant également la Lettonie voisine qui a, elle aussi, une frontière commune avec la Biélorussie. Ainsi, entre le 6 et le 8 août, 349 migrants illégaux (essentiellement des Irakiens et des Afghans) ont franchi illégalement la frontière lettone en provenance de Biélorussie. En conséquence, le gouvernement letton a décidé, ce lundi 10 août, de décréter l’état d’urgence à la frontière biélorusse, comme le ministre de l’Intérieur, Maria Golubieva, l’a annoncé sur Twitter. Cette mesure permet notamment à l’armée lettone de venir renforcer les gardes-frontières.

Lituanie 

  • Le parlement lituanien a approuvé, ce mercredi 11 août, la construction d’une clôture frontalière avec la Biélorussie – soit 550 km de barbelés dont le coût est estimé à 150 millions d’euros – pour pouvoir faire face à la présente crise migratoire –, le gouvernement biélorusse organisant, ou du moins facilitant en ne s’y opposant pas, l’arrivée de migrants proche-orientaux à la frontière entre les deux pays. « La frontière commune avec la Biélorussie doit être rendue forte et crédible au plus vite », a ainsi déclaré le ministre lituanien de l’Intérieur, Agne Bilotaite. Ladite clôture, semblable à celle érigée par la Hongrie il y a quelques années à sa frontière sud, devrait être achevée dans quelques mois.
  • Une manifestation de protestation contre le passe sanitaire a dégénéré en émeute ce mardi 10 à Vilnius, la capitale de la Lituanie.