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Voie Balte 2021 : une chaîne humaine contre la « dictature sanitaire »

Temps de lecture : 3 minutes

Pays baltes – Ce 23 août, à partir de 19 heures, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé à la Voie Balte 2021 (Baltic Way 2021), une chaîne humaine reliant Tallinn (Estonie) à Vilnius (Lituanie) en passant par Riga (Lettonie), une manifestation transnationale largement inspirée du mouvement historique de la voie balte organisée le 23 août 1989 et qui mena à l’indépendance des Pays baltes.

« Nous refusons de nous battre les uns contre les autres » 

Aujourd’hui il ne s’agissait plus d’obtenir l’indépendance mais, comme les initiateurs l’annonçaient sur leur site internet (www.balticway2021.com), de montrer que les Baltes, vaccinés ou non, restent unis quoiqu’il arrive : « Peu importe ce que vous pensez des événements actuels – que vous pensiez que nous avons une urgence médicale ou que la situation de Covid est fabriquée pour l’utilisation d’une politique oppressive et la restriction délibérée de nos libertés par les pouvoirs de contrôle. Vaccinés ou non, peu importe […]

Ils essaient de creuser un fossé entre nous mais non, cela n’arrivera pas ! Nous refusons de nous battre les uns contre les autres mais au lieu de cela, nous invitons chacun d’entre nous à se retrouver, à s’aimer et à être unis ». 

Pour une « société sans intimidation »

Les organisateurs, Rūdolfs Brēmanis (Lettonie), Robertas Vaišnoras (Lituanie), Hando Tõnumaa et Mariann Joonas (Estonie) expliquent ainsi les revendications portées par ce mouvement populaire :

  • « Nous sommes en faveur de la liberté de choix en matière de vaccination. Chacun a droit à l’intégrité de son corps.
  • Nous sommes en faveur de l’égalité et de l’unité. Une société dans laquelle les gens sont confinés ne crée pas un milieu de vie sûr.
  • Nous défendons une protection ciblée.
  • Nous devons protéger les groupes à risque de toute maladie et permettre au reste de la société de vivre une vie normale sans violer les droits de l’homme et les libertés. Une personne à risque a également le droit de décider elle-même du type de vie qu’elle souhaite.
  • Nous sommes favorables à la fourniture de statistiques et de données ouvertes et honnêtes. Une science transparente, un questionnement et un débat ouvert doivent être la base de la prise de décision.
  • Nous voulons que plus d’attention soit accordée à la santé mentale. Nous sommes en faveur de messages positifs, inspirants et encourageants plutôt que négatifs, menaçants et intimidants.
  • Nous sommes en faveur d’une société sans intimidation. »

« Ils volent ces idées du passé » 

Cette initiative a également suscité certaine réactions négatives de la part de militants historiques des mouvements indépendantistes baltes, dont Dainis Īvāns, le premier président du Front populaire letton, qui a déclaré ce 24 août à la télévision lettone : « C’est voler une idée. C’est une chose assez dégoûtante. Apparemment, ces dirigeants… ce ne sont pas des dirigeants – ce sont des anti-leaders, qui n’ont aucune idée pour leurs intérêts politiques mercantilistes, ils volent ces idées quelque part dans le passé… », une critique partagée par Marju Lauristin, une militante historique pour l’indépendance de l’Estonie : « Nous ne serions pas devenus indépendants si nous nous étions comportés de cette manière […] ceux qui veulent la liberté d’infecter les autres […] ce n’est pas la chaîne baltique. C’est quelque chose de très différent. C’est une chaîne anti-balte, » a-t-elle déclaré.

Un mouvement d’espoir pour certains

Jérémie Mercier, normalien et docteur ès recherche environnementale, influenceur spécialisé sur la santé, est exilé en Estonie depuis le début de la crise covidienne, où les mesures ont été beaucoup moins contraignantes que dans la plupart des autres pays occidentaux. Pour le Français de 39 ans aux 36 000 abonnés Facebook, 20 000 abonnés Youtube et 6 500 abonnés Telegram, cette chaîne humaine ne se produit pas par hasard dans les pays baltes. Présent sur place, le militant anti-Covid explique que ce sont des pays « qui savent le prix de la liberté et ont connu les restrictions et trucs débiles du communisme ».