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- Selon Oliver Hermes, PDG de la société allemande Wilo et président de la German Eastern Business Association, cité par Remix ce 3 septembre, les tensions grandissantes entre l’Allemagne et les pays conservateurs d’Europe centrale que sont la Hongrie et la Pologne « pourraient gravement handicaper [la] croissance » allemande, alors que l’Europe de l’Est « est en train de devenir un partenaire clef pour les entreprises allemandes » et représente déjà un cinquième du commerce extérieur de la RFA.
Hongrie
- Selon une récente enquête portant sur douze États membres de l’Union européenne, 88% des Hongrois se sentent actuellement libres dans leur vie quotidienne, tandis que seulement 46% des Allemands et 57% des Autrichiens partagent cet avis.
- Lors de sa réunion du mercredi 8 septembre, le gouvernement hongrois a adopté une motion de soutien à la Pologne et condamnant l’attitude de Bruxelles à son égard. À ce sujet, le ministre hongrois de la Justice, Judit Varga, a déclaré sur Facebook que la Commission européenne avait « lancé une attaque brutale contre la Pologne, s’immisçant dans le processus judiciaire et législatif d’un État membre souverain d’une manière sans précédent. Cette procédure est non seulement scandaleuse, mais aussi totalement inacceptable […] Avec cette décision scandaleuse et arrogante, la Commission a franchi une ligne que nous pensions auparavant impensable ».
- Dans le cadre d’un entretien diffusé ce 4 septembre par SpiritFM, le secrétaire d’État hongrois chargé de l’assistance aux chrétiens persécutés, Tristan Azbej, a déclaré qu’entre 8000 et 10 000 Afghans chrétiens avaient déjà dû quitter leur pays depuis la prise du pouvoir des talibans à Kaboul le 15 août dernier, le nouveau régime entreprenant manifestement de liquider physiquement cette minorité religieuse. Parmi eux 700 ont été pris en charge par la Hongrie.
- La fin de l’été approchant, la rentrée universitaire s’annonce, mais, cette année, ce ne sera pas pour tout le monde. En effet, l’université de médecine Semmelweis de Budapest vient de faire savoir ce jeudi 9 septembre que « les étudiants qui refusent la vaccination sans raison médicale valable […] peuvent s’inscrire à l’Université Semmelweis mais ne peuvent pas commencer leurs études [car] il est inacceptable et incompatible avec les vœux des élèves de première année de mettre en danger leurs semblables vulnérables en ne faisant pas tout pour se protéger et protéger leur environnement [et que] la formation médicale et en sciences de la santé est inconcevable sans un enseignement pratique lorsque les étudiants étudient et participent aux soins en pharmacie, au chevet des malades ou auprès des personnes blessées ». En pratique, cela signifie la vaccination anti-covid obligatoire pour tous les étudiants en médecine.
- Pandémie et restrictions sanitaires obligent, le secteur hongrois du tourisme a pris un sacré coup dans l’aile. En effet le nombre des touristes étrangers en Hongrie a baissé de 70% en 2020 par rapport à 2019, ce qui selon le Baromètre du tourisme mondial, correspond sensiblement à la tendance européenne : baisse de 66% au premier semestre 2020 et même de 97% au second semestre 2020. La tendance se poursuit également cette année.
- Le 52e Congrès eucharistique (IEC 2020) c’est tenu cette semaine à Budapest – la dernière édition budapestoise a eu lieu en 1938. Pour la clôture de l’événement, le pape François a célébré une messe géante sur la place des Héros devant des dizaines de milliers de fidèles, peu après avoir rencontré le président de la République ainsi que le Premier ministre Viktor Orbán et le vice-Premier ministre Zsolt Semjén durant près de 40 minutes.
Pologne
- Conformément à ses engagements vis-à-vis de l’Alliance atlantique, la Pologne a accepté d’accueillir 500 réfugiés afghans pour une durée de trois mois, tandis que 50 d’entre eux – au maximum – seront autorisés à rester durablement dans le pays, comme l’a expressément précisé Michał Dworczyk, le chef de la Chancellerie du Premier ministre. Un premier contingent de 114 Afghans est ainsi arrivé à Poznań dans la nuit du 3 au 4 septembre en provenance de la base américaine de Ramstein en Allemagne. Rappelons que la Pologne a par ailleurs déjà accueilli les Afghans ayant travaillé pour les services polonais, ainsi que leurs familles, soit 900 personnes au total.
- L’opposition de gauche et le PO ayant déposé une motion demandant l’annulation du décret présidentiel instaurant l’état d’urgence dans une bande frontalière s’étendant le long de la frontière polono-biélorusse, un débat houleux a eu ce lundi 6 septembre au parlement polonais au cours duquel le Premier ministre Mateusz Morawiecki a rappelé que la Pologne avait « affaire à une provocation politique de grande envergure, qui concerne une tentative de pousser des migrants illégaux à travers la frontière polonaise ». Finalement, le Sejm a refusé (par 247 voix contre 168 et 20 abstentions) d’annuler l’état d’urgence dans la zone frontalière avec la Biélorussie.
- Face aux nouvelles initiatives de la Commission européenne à l’encontre de la Pologne, de nombreuses voix s’élèvent en Europe pour exprimer leurs solidarité avec Varsovie. Après le gouvernement hongrois qui a adopté une résolution en ce sens, un eurodéputé espagnol du mouvement Vox, Hermann Tertsch, a déclaré : « Dans la prochaine étape du chantage idéologique constant que la Commission européenne dirigée par Ursula Von der Leyen se permet contre la Pologne et la Hongrie – il a été annoncé que le décaissement des fonds du Fonds de reconstruction pour les deux pays serait suspendu. […] Bien sûr, sous prétexte de ne pas répondre à certaines exigences. Pourtant, aucun des traités ne dit que les États membres doivent accepter la pression idéologique de l’UE, comme l’enseignement de l’idéologie du genre à l’école. Et c’est pourquoi cette action est illégale […] cela signifie un suicide lent pour l’UE, car ils veulent imposer la politique de la social-démocratie à tous les pays […] la persécution incessante de la Pologne et de la Hongrie se poursuit. C’est une très mauvaise nouvelle, mais pas seulement pour la Pologne et la Hongrie, mais pour l’ensemble de l’Union européenne et tous ceux qui espéraient encore un projet européen commun ».
- Dans le cadre de manœuvres militaires baptisées « Lynx-21 » de déroulant du 5 au 20 septembre en Pologne, la 12ème division mécanisée de Szczecin (Poméranie) – soit 4000 soldats et 1000 véhicules – a été transférée près de Nowa Dęba dans les Basses-Carpates. Cet exercice est notamment destiné à tester la capacité et la rapidité de redéploiement des troupes.
- L’adjoint au maire de la ville de Cracovie, Jerzy Muzyk, a annoncé la fondation prochaine d’un nouveau quartier de la métropole du sud de la Pologne, qui sera situé à 9 km du centre ville et devra accueillir à terme 100 000 habitants sur un espace de 700 ha, dont 65 ha de parcs de forêts. La principale innovation de ce projet réside dans le fait qu’il s’agira aussi d’une « ville verte » : « Nous essayons de concevoir le quartier pour relever les défis d’aujourd’hui, tels que la lutte contre le changement climatique, la protection de l’environnement et l’élimination des soi-disant îlots de chaleur », a ainsi expliqué M. Muzyk.
- Après la sprinteuse Kristina Timanovskaya qui, devant apparemment être rapatriée contre son gré à Minsk suite à une dispute avec ses entraîneurs lors des JO de Tokyo, s’était finalement réfugiée en Pologne, les autorités de Varsovie viennent également d’accorder l’asile à la cavalière biélorusse Olga Safranova, elle aussi exclue de son équipe nationale suite à des critiques de sa part à l’encontre des autorités biélorusses. « Si je n’avais pas quitté la Biélorussie, cela aurait été dangereux pour moi », a déclaré Mme Safranova.
- Après les Hongrois, les Polonais… Suite au match Angleterre-Pologne, et mercredi 8 septembre à Varsovie, le joueur anglais Kyle Walker s’est plaint d’un comportement raciste de la part du joueur polonais Kamil Glik. L’intéressé dément ces allégations.
- Du 7 au 9 septembre s’est tenu à Karpacz, en Basse-Silésie, le XXXe Forum Économique. Réunissant 4500 intervenants, principalement d’Europe centrale, le Forum Économique est le plus important événement de ce genre dans l’Europe post-socialiste, et est souvent surnommé par la presse le « Davos polonais ». Entrepreneurs, hommes politiques, journalistes, universitaires ont pu durant trois jours exposer leur vision lors de multiples conférences et discuter librement.
Slovaquie
- Selon un récent sondage réalisé début septembre par Median SK et cité par Novinky, si des élections législatives avaient lieu cette fin de semaine en Slovaquie, le parti Hlas-SD de l’ancien Premier ministre Peter Pellegrini arriverait en tête avec 16,3% des voix, devant son frère ennemi du Smer-SD de Robert Fico (12,7%), les libéraux de Liberté et Solidarité (12,3%), le mouvement OL’aNO du ministre des Finances Igor Matovič (10%), les conservateurs de Sme Rodina (7,2%) et un nouveau parti d’extrême-droite, Republika (5,4%), dissident du mouvement de Marian Kotleba qui devrait quant à lui se contenter de 3,3%.
- Ce mercredi 8 septembre, le cabinet du Premier ministre slovaque Eduard Heger a exprimé les excuses officielles de la Slovaquie pour la mise en place du « code juif » qui, à partir du 9 septembre 1941, interdisait aux Juifs de Slovaquie l’accès à l’éducation et à la vie sociale. « Aujourd’hui, le gouvernement de la République slovaque se sent l’obligation morale d’exprimer publiquement ses regrets pour les crimes commis par le pouvoir de l’État de l’époque, à savoir l’adoption d’une réglementation honteuse restreignant les droits humains et les libertés fondamentales des citoyens d’origine juive », a déclaré le Premier ministre Eduard Heger dans un communiqué.
- Le pape François est arrivé en Slovaquie dimanche 12 septembre, et restera jusqu’à mercredi. Durant sa visite sur invitation du président de la République, la progressiste Zuzana Čaputová, le pape se rendra à Bratislava, Košice, ou encore Prešov. Les fidèles non-vaccinés contre le Covid seront mis à l’écart.
Tchéquie
- Le ministre slovène des Finances Andrej Šircelj, dont le pays assure actuellement la présidence de conseil l’Union européenne, a annoncé ce mardi 7 septembre que « La Tchéquie […] pourr[a] bientôt commencer à mettre en œuvre [son] plan de relance et de résilience», celui-ci ayant été en effet approuvé la veille par les ministres des finances européens. En conséquence, la Tchéquie pourra toucher la première tranche des 180 milliards de couronnes (7 milliards d’euros) auxquels elle a droit.
- Comme on a pu le constater le 2 septembre lors du lancement de la campagne du mouvement ANO à Ústí nad Labem, les relations entre le Premier ministre tchèque Andrej Babiš et son fils ne sont pas les meilleures… Andrej Babiš Jr. a ainsi déclaré à la presse son intention de porter plainte pénalement contre son père : « Des crimes ont été commis contre moi. Mon père doit répondre de ce qu’il a osé me faire », a-t-il expliqué, accusant notamment le Premier ministre tchèque de l’avoir fait enlevé en Crimée pour l’empêcher de parler au sujet de détournements présumés de fonds européens dans le cadre de l’affaire dite du Nid de Cigogne. De son côté M. Andrej Babiš père dément catégoriquement les accusations de son fils.
- Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jakub Kulhánek, s’est rendu à Vilnius (Lituanie) ce mardi 7 septembre, où il a signé avec le ministre lituanien de l’Intérieur, Agnė Bilotaitė, une convention par laquelle la Tchéquie contribuera à hauteur d’un demi-million d’euros à la construction de la clôture frontalière à la frontière biélorusse.