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Babiš et Orbán : oui à la natalité, non à l’immigration

Temps de lecture : 3 minutes

Hongrie – Participant aux Sommet démographique de Budapest ce jeudi 23 septembre dans la capitale hongroise, le Premier ministre tchèque Andrej Babiš y a plaidé en faveur de politiques natalistes et contre le recours à l’immigration tel que pratiqué par l’Europe occidentale.

De gauche à droite : Andrej Babiš, Janez Janša, Viktor Orbán, Aleksandar Vučić, Milorad Dodik. Photo : Visegrád Post / Ferenc Almássy

Augmenter la natalité de la population autochtone

« L’immigration massive et incontrôlée vers l’Europe n’a rien à voir avec la pérennité de notre société européenne, bien au contraire. La seule solution véritablement durable contre l’extinction de l’Europe est d’augmenter le taux de natalité de la population autochtone, ce qui est une voie partagée par les pays du V4 »,

a-t-il notamment déclaré.

Viktor Orbán au IVe sommet sur la démographie, à Budapest le 23 septembre. Photo : Visegrád Post / Ferenc Almássy

Une Europe où les hommes et les femmes forment une famille

Une idée soutenue par les autres représentants de l’Europe centrale présents à ce sommet, dont le Premier ministre hongrois Viktor Orbán qui a rappelé vouloir  « soutenir une Europe où les hommes et les femmes forment une famille ». « Les politiques libérales et conservatrices s’affrontent également – ​​et s’engagent même dans une lutte à mort – sur la question des migrations.

Selon les libéraux fous, il n’y a aucune raison de craindre une immigration de masse, ni même un flot d’immigration ; et il n’y a aucune raison de le craindre même si les traditions nationales et religieuses des [migrants] non invités sont radicalement différentes des nôtres – voire opposées aux nôtres.

On nous dit que le terrorisme, le crime, l’antisémitisme et l’émergence de sociétés parallèles ne sont que des irrégularités temporaires, ou peut-être les douleurs de l’enfantement d’un nouveau monde radieux sur le point de naître.

Mais le camp démocrate-chrétien-conservateur rejette une expérience aussi imprévisible sur les sociétés et les individus, car [nous estimons] que les risques de tensions et de violence interculturelles chroniques sont inacceptablement élevés ».

Le chef du gouvernement hongrois a également qualifié de « stupide » et « contre nature » l’idée propagée par certains milieux écologistes de faire « moins d’enfants pour sauver le climat ».

Éric Zemmour parlant au IVe sommet de la démographie à Budapest le 24 septembre 2021. Photo : Visegrád Post / Ferenc Almássy

Un sommet sur la démographie qui évoque l’avortement et la place du christianisme dans la société pas le Covid ou la décroissance

Rassemblant de nombreux conservateurs, le IVe sommet de la démographie a présenté un programme très dense. De nombreux sujets tabous dans le mainstream occidental ont été abordés, et souvent en bien par de nombreux intervenants venant aussi de la société civile et du monde religieux. La question de l’avortement, de la définition chrétienne de la famille comme socle de nos sociétés, l’importance du rôle de l’État dans le soutien aux familles pour le renouvellement des générations ou encore le choix de l’immigration de peuplement comme stratégie occidentale pour la croissance démographique sont autant de sujets abondamment commentés durant ce sommet. Mais malgré la richesse du programme et la variété des intervenants, deux sujets ont été pour ainsi dire exclu du débat : d’une part, les conséquences sur les court, moyen et long terme des mesures covidiennes sur la natalité, et d’autre part l’approche décroissante de la démographie.