Hongrie
- Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a annoncé ce 9 novembre une augmentation de 10% des salaires des forces de l’ordre. Cette annonce fait suite à d’autres concernant les militaires (10%), les fonctionnaires du ministère de la Culture (20%), les infirmières (21%), les pépiniéristes (20%) ou les travailleurs sociaux (20%).
- Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjártó, a annoncé ce 9 décembre à Séoul que la société sud-coréenne EcoPro BM fondera prochainement une usine de production de cathodes pour batteries au lithium à Debrecen (est de la Hongrie). Cet investissement de 264 milliards de forints (724 millions d’euros) créera 631 emplois. « Il est clair que l’attractivité de la Hongrie n’a pas diminué pendant la crise, mais a même augmenté. Et de nouvelles réductions d’impôts augmenteront encore la compétitivité du pays », a souligné M. Szijjártó.
- La co-présidente du parti Párbeszéd (Dialogue), Tímea Szabó, a réagi ce jeudi 9 novembre à des accusations portées contre elle par un certain Gyula Gansperger, selon lequel « Tímea Szabó, la rose de Kaboul », aurait travaillé pour la CIA. Mme Szabó a annoncé son intention d’attaquer ledit Gansperger en justice.
- Un scandale de corruption s’invite dans la campagne électorale hongroise. Le vice-ministre de la Justice, Pál Völner, a démissionné ce mardi 7 décembre suite à des accusations selon lesquelles il aurait perçu des pots-de-vin de deux à cinq millions de forints (5500 à 13 700 euros) de la part du président de la Chambre des huissiers de justice. Pour sa part, M. Völner réfute les accusations portées contre lui.
- Le président de la République française, Emmanuel Macron, se rendra ce lundi 13 décembre pour une courte visite en Hongrie où il assistera au sommaire V4-France à Budapest et s’entretiendra notamment avec son homologue hongrois János Áder et avec le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Dans l’après-midi, le chef de l’État français sera reçu à l’hôtel de ville de Budapest par le maire de la capitale hongroise, Gergely Karácsony (Párbeszéd) une rencontre à laquelle seront également convié Péter Márki-Zay, candidat de l’opposition au poste de Premier ministre lors des législatives du printemps, Klára Dobrev (DK) vice-présidente du Parlement européen et épouse de l’ancien Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsány, ainsi qu’Anna Donáth, présidente du mouvement Momentum.
- La Cour constitutionnelle hongroise vient, ce vendredi 10 décembre – après des verdicts similaires en Allemagne, en Roumanie et en Pologne –, de remettre à leur place les institutions européennes qui tentent progressivement de s’arroger des pouvoirs et des compétences que les traités ne leur donnent pas. La Cour constitutionnelle hongroise a rappelé qu’en matière d’immigration, la constitution hongroise et les lois hongroises priment sur les règlements de l’Union européenne.
- Le déficit budgétaire cumulé pour 2021 ayant dépassé les 3900 milliards de forints à fin novembre (selon les informations du ministère hongrois des Finances) et l’Union européenne ayant annoncé ne pas vouloir octroyer à la Hongrie la première tranche du plan de relance (soit 326 milliards de forints), le gouvernement hongrois a décidé de reporter la création d’une réserve budgétaire supplémentaire de 350 milliards de forints.
Pologne
- Selon un sondage publié ce mardi 7 décembre par le quotidien Rzeczpospolita, les Polonais ont une vision assez critique des réformes de système judiciaire introduites par le PiS. Ainsi, 71,9% (contre seulement 13,5% de l’avis contraire) considèrent ces réformes n’ont pas accéléré le travail des tribunaux, environ 50% (31,9% pensent l’inverse) pensent qu’elles ont limité l’indépendance de la justice. Enfin, 57% (contre 29,9% d’avis opposé) pensent qu’elles ont subordonné le pouvoir judiciaire au pouvoir politique. On notera au passage, toujours selon ce même sondage, que de nombreux partisans du PiS sont eux-mêmes critiques vis-à-vis de ces réformes.
- Le ministre polonais de la Santé, Adam Niedzielski, et le vice-ministre Waldemar Kraska ont annoncé ce mardi 7 décembre lors d’une conférence de presse que la vaccination contre le Covid serait obligatoire pour les médecins, les enseignants et tous les services publics en uniforme (police, pompiers, etc.) à partir du 1er mars 2022 : « L’élément que nous avons décidé récemment est la vaccination obligatoire pour certains groupes d’employés. Suivant les traces de l’Allemagne et de l’Autriche, nous voulons introduire les vaccinations obligatoires pour trois groupes à partir du 1er mars : le premier groupe est constitué de médecins, le deuxième groupe d’enseignants, le troisième groupe de services en uniforme », a déclaré M. Niedzielski. Par ailleurs, de nouvelles restrictions sanitaires vont être mises en place à partir du 15 décembre en limitant notamment de 30% le nombre de personnes pouvant accéder en même temps dans les restaurants, les bars, les hôtels, les cinémas, les théâtres, ainsi que installations sportives et religieuses, tandis que les discothèques seront fermées – sauf pour la soirée du Nouvel An (dans la limite de 100 personnes maximum). Dans les musées, bibliothèques et lieux de conférence, comme dans les magasins et centres commerciaux, le nombre de personnes sera limité à une personne pour 15 m2.
- Le vice-ministre de la Santé, Waldemar Kraska, a également annoncé une autre modification majeure. À partir du 15 décembre, lorsqu’une personne sera testée positivement au Covid, tous les membres de son foyer (conjoint, enfants, parents…) devront obligatoirement être testés également.
- La Commission européenne a fait savoir ce lundi 6 décembre que la Pologne n’avait rien payé en relation avec l’astreinte journalière de 500 000 euros pour le maintien en activité de la mine de Turów dont la Tchéquie demande l’arrêt en raison de nuisances environnementales transfrontalières. Ce sont entretemps 38,6 millions d’euros que Bruxelles réclame à Varsovie. « Jusqu’à présent, nous n’avons pas encore reçu de réponse de la Pologne à notre demande de paiement », a ainsi expliqué le porte-parole de la Commission. En conséquecne, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pourrait décider de déduire ces montants (avec intérêts) des fonds européens destinés à la Pologne. C’est la première fois qu’un État-membre refuse de payer une amende infligée par la CJUE. De leur côté, les autorités polonaises semblent encore miser sur un accord amiable avec le nouveau gouvernement tchèque en cours de formation.
- Les partis du centre et de gauche de l’opposition polonaise (PO, Nowoczesna, PSL, Nowa Lewica, Lewica Razem, Polska 2050, Zieloni…) ainsi que des mouvements de la société civile ont signé un « accord pour l’État de droit » (Porozumienie dla Praworządności) pour restaurer l’indépendance de la justice, qui est, à leurs yeux, une « condition sine qua non de la démocratie, du contrôle indépendant des élections et de la protection des droits individuels ». Cet accord se veut une réponse aux exigences énoncées par la Cour de justice de l’Union européenne qui a par ailleurs infligé une astreinte d’un million d’euros à la Pologne pour non respect de sa décision de suspension de la chambre disciplinaire des juges.
- L’usage du terme « IVème Reich » pour désigner certains développements hégémoniques de l’Union européenne, et notamment par vice-ministre Polonais de la Justice, Marcin Romanowski, au début du mois de décembre, ont particulièrement ému les ténors de l’opposition libérale polonaise.
- La décision du gouvernement autrichien d’instaurer la vaccination obligatoire contre le Covid-19 à partir du 1er février fait quelques émules en Europe. Ainsi, le mouvement polonais Lewica (La Gauche) a proposé, ce lundi 6 décembre, de prendre des mesures similaires en Pologne.
- La Banque mondiale a annoncé ce jeundi 9 décembre l’octroi d’un prêt de 250 millions d’euros à la Pologne pour financer les mesures destinées à accompagner l’abandon du chauffage au charbon au profit d’autres sources d’énergie.
Slovaquie
- Le ministre slovaque de la Santé a annoncé ce mercredi 8 décembre la poursuite du confinement pour les non-vaccinés au-delà du 10 décembre, tandis qu’il sera interdit de fêter Noël avec des personnes étrangères à son foyer habituel.
Tchéquie
- L’inflation continue de grimper en République tchèque et vient d’atteindre au mois de novembre (6%) son niveau le plus haut depuis 2008. « L’inflation est supérieure de plus d’un point de pourcentage aux prévisions de la banque centrale. La réticence de la couronne à se renforcer plaide également en faveur d’un resserrement de la politique monétaire », déclare à ce sujet Michal Brozka, analyste de Komerční Banka, cité par Prague Morning.
- La question de la vaccination obligatoire contre le Covid-19, que le gouvernement entend mettre en place après avoir démenti pendant des mois une telle intention… fait de nouveau débat en République tchèque. C’est ainsi que le gouvernement sortant d’Andrej Babiš a émis un décret en ce sens, tandis que les partis du futur gouvernement pentapartite ont pour leur part déclaré vouloir l’annuler.
- Le Premier ministre sortant, Andrej Babiš, a proposé au parlement tchèque d’approuver l’envoi de 150 soldats pour soutenir l’armée polonaise dans le cadre de la présente crise migratoire à la frontière avec la Biélorussie.
- Pendant ce temps, la formation du nouveau gouvernement tchèque poursuivant son chemin avec quelques accrocs. En effet, selon la presse tchèque, le président Zeman aurait récusé Jan Lipavský (Pirates) pour le poste de ministre des Affaires étrangères, une décision que le nouveau Premier ministre, Petr Fiala (ODS) n’entend pas accepter.