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Faillite des filiales de la Sberbank en Europe centrale
Les sanctions prises à l’encontre des intérêts russes au sein de l’Union européenne ont déjà commencé à faire de l’effet. C’est ainsi que les filiales en Europe centrale (en Autriche, Hongrie, Tchéquie, Slovénie et Croatie) de la Sberbank – la plus grande banque russe – sont en faillite et contraintes à la liquidation.
Protection immédiate sans formalités pour les réfugiés ukrainiens
Alors que la guerre en Ukraine en raison de l’invasion russe en est à sa deuxième semaine et que les réfugiés ukrainiens affluent désormais dans les pays limitrophes (Pologne, Hongrie, mais aussi Slovaquie, Roumanie et Moldavie), l’Union européenne a décidé, ce jeudi 3 mars, d’accorder une protection immédiate et temporaire à tous les réfugiés arrivant d’Ukraine. Des problèmes de sécurité sont déjà survenu avec certains réfugiés, cependant, les Ukrainiens ne sont pas mis en cause.
Hongrie
Márki-Zay accuse Orbán d’être personnellement responsable de la guerre en Ukraine
Dans son traditionnel point dominical du 27 février, le candidat de l’opposition unie hongroise au poste de Premier ministre, Péter Márki-Zay, a littéralement accusé le chef du gouvernement hongrois, Viktor Orbán, d’être « personnellement responsable de la guerre en Ukraine ».
Pour 6 Hongrois sur 10, la Hongrie est trop proche de la Russie
Selon un sondage réalisé par l’institut Opinio et publié ce mercredi 2 mars par Eurononews, 60% des Hongrois estiment que « la Hongrie s’est trop rapprochée de la Russie et de Poutine », cette opinion étant encore plus partagé par les personnes diplômées (79%), tandis que 58% sont d’avis que « la Russie est responsable du conflit » et que 42% pensent que « cela avait été provoqué par les pays occidentaux et l’Ukraine ». 51% des personnes interrogées estiment « qu’il s’agit d’un différend entre les deux pays », tandis que 49% affirment que « la Russie était agressive contre un État souverain ». Ce faisant, une majorité écrasante (70%) approuvent la « décision de ne pas autoriser les expéditions d’armes vers l’Ukraine ».
Des réfugiés ukrainiens commencent à affluer en Hongrie
Conséquence directe de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce sont près de 170 000 réfugiés d’Ukraine qui sont arrivés en Hongrie à la date du 6 mars. Les autorités hongroises ont mis en place six centres d’aide à Beregsurány, Tiszabecs, Záhony, Barabás et Lónya près de la frontière ukrainienne.
Critiques ukrainiennes à l’attitude hongroise
L’ambassadeur d’Ukraine en Hongrie, Nepop Lyubov, a vivement critiqué, ce vendredi 4 mars, la décision hongroise « de ne pas autoriser les expéditions d’armes vers l’Ukraine » : « Beaucoup de gens ont dû mourir pour que ça bouge enfin. Mais il y a encore beaucoup à faire. Combien de personnes doivent encore mourir pour que ça bouge ? Les coupes [budgétaires] sont plus importantes pour vous que la vie des gens ? […] L’anniversaire de la révolution de 1848 approche et vous parlez de réduire les factures d’électricité ? N’avez-vous pas honte ? La vie humaine n’est-elle pas importante ? Ceux qui font passer la réduction des loyers avant la liberté ont-ils le droit de faire la fête le 15 mars ? S’il vous plaît, seuls ceux qui ont le courage de défendre la liberté devraient descendre dans la rue cette année ! […] Vous serez les prochains, Poutine ne s’arrêtera pas ! […] Il est préférable pour les Hongrois que les Ukrainiens se battent maintenant avec ces armes plutôt que de devoir défendre leurs frontières avec elles ». Plusieurs personnalités proches du gouvernement demandent l’expulsion de l’ambassadeur.
Le forint poursuit sa chute
Autre conséquence de la guerre en Ukraine, la monnaie hongroise continue de perdre du terrain. C’est ainsi que ce mercredi 2 mars, il fallait désormais payer 382,77 forint pour obtenir un euro – record historique absolu… plusieurs fois battu dans la semaine, pour atteindre 387,5 dimanche. De son côté, la Banque Nationale de Hongrie a annoncé ce mardi 1er mars qu’elle était prête à soutenir la monnaie si nécessaire, une annonce qui n’aura semble-t-il pas eu d’effet pour le moment.
Interdiction de l’exportation de céréales
Le ministre hongrois de l’Agriculture, István Nagy, a déclaré ce samedi 6 mars à RTL Híradó que « la Hongrie s’apprêt[ait] à publier un décret avec effet immédiat interdisant toutes les exportations de céréales en raison de la hausse des prix causée par l’invasion russe de l’Ukraine ».
La Hongrie va fournir du matériel médical à l’Ukraine
Suite à une demande de l’Ukraine, la Hongrie s’apprête à fournir une partie de son stock constitué dans le cadre du programme européen d’aide d’urgence RescEU et comprenant 200 ventilateurs, 250 moniteurs de patients, 25 moniteurs centraux et 100 pompes à perfusion – stockés actuellement à Záhony.
Des dons humanitaires hongrois saisis par l’armée ukrainienne
Plusieurs organisations ont signalé que des livraisons de nourriture, vêtements et médicaments avaient été réquisitionnés par l’armée ukrainienne une fois délivrés, alors que ces dons étaient à destination de la minorité hongroise d’Ukraine. Il est estimé que 70 % des dons sont généralement captés par l’armée et seulement 30 % remis aux civils.
Pologne
La Pologne ouvre sa frontière pour les réfugiés ukrainiens
En raison de la guerre en Ukraine, la Pologne a décidé le 27 février d’ouvrir sa frontière aux réfugiés ukrainiens – même le cas échéant sans documents d’identité – et de lever l’obligation de présenter un test négatif au Covid. Au soir du dimanche 6 mars, le million de réfugiés a été accueilli par la Pologne.
Andrzej Duda oppose son véto à la « lex Czarnek »
Considérant que le moment était malvenu pour entamer des polémiques sur des sujets de société, alors même qu’il appelait le pays a être uni pour faire face à la une situation de guerre aux portes mêmes de la Pologne, le président polonais Andrzej Duda a annoncé, ce mercredi 2 mars, avoir opposé son véto à l’amendement de la loi sur l’éducation – aussi appelé lex Czarnek : « Veuillez déclarer le sujet clos ; nous n’avons pas besoin de nouvelles disputes pour le moment ». Selon le ministre de l’Éducation, Przemysław Czarnek, le président lui a cependant « fait remarquer qu’il y a beaucoup de mesures qui sont souhaitables et qui devraient entrer en vigueur » : « Je considère donc cela comme une annonce que si nous retravaillons cette loi depuis le début et qu’il y a de meilleures circonstances extérieures, alors nous pouvons compter sur la signature du président ».
Les réfugiés ukrainiens affluent désormais à Varsovie
En raison de l’afflux important de réfugiés ukrainiens dans la capitale polonaise – environ 1 000 000 depuis le début de la guerre – le maire de Varsovie, Rafał Trzaskowski (PO), a lancé un appel au gouvernement ce jeudi 3 mars : « La situation devient dramatique et change d’heure en heure. […] il existe de nombreuses places à Varsovie pour les étrangers fuyant l’Ukraine, mais il est nécessaire de coordonner les activités de toutes les entités impliquées dans l’aide. […] C’est avant tout la responsabilité du gouvernement. Il s’est construit des centres d’accueil à la frontière, mais c’est seulement à Varsovie que nous opérons réellement. […] Nous appelons le gouvernement à ouvrir son centre d’accueil ».
200 enfants handicapés ukrainiens accueillis à Opole
Parmi les milliers de réfugiés ukrainiens arrivés en Pologne ces derniers jours, le cas de 200 enfants et adolescents handicapés a attiré l’attention de nos confrères de Do Rzeczy ce jeudi 3 mars. Ils ont été accueillis par l’institution catholique Caritas du diocèse d’Opole, dont le directeur, Arnold Drechsler, a lancé un appel : « Ce sont des enfants sans parents, très pauvres, ils ont besoin de soins et de soutien. […] Il faut des couches, un très grand nombre de couches, car ce sont des enfants qui se déplacent en fauteuil roulant. Il en va de même pour une grande partie des adolescents. Ce sont des personnes qui ont besoin de soins constants ».
Un agent russe arrêté près de la frontière ukrainienne
Un journaliste espagnol accusé d’espionnage au profit de la Russie a été arrêté dans la nuit du 27 au 28 février à Przemyśl, près de la frontière ukrainienne. Selon le porte-parole du ministre-coordinateur des services secrets, Stanisław Żaryn, cité par Do Rzeczy, « il [aurait] obtenu des informations dont l’utilisation par les services secrets russes pourrait avoir un impact négatif direct sur la sécurité et la défense intérieures et extérieures de [la Pologne]. Avant son arrestation, le suspect prévoyait de se rendre en Ukraine en afin de poursuivre ses activités ».
3 % du PIB pour la Défense dès l’année prochaine
Le vice-Premier ministre polonais Jarosław Kaczyński a déclaré ce jeudi 3 mars devant la Diète qu’en raison de l’invasion de l’Ukraine voisine par la Russie, le gouvernement polonais venait de décider d’augmenter considérablement le budget de la Défense : « Il y aura un amendement [pour le budget de la Défense] : 3 % du PIB pour la Défense l’année prochaine, puis nous l’augmenterons », soit bien au-delà des 2% exigés par l’OTAN. Initialement, il avait été prévu d’étaler l’augmentation des dépenses militaires sur trois ans, mais « ce délai doit être raccourci en raison de la situation actuelle. Toute l’opération doit être effectuée plus rapidement que nous ne le pensions », a poursuivi M. Kaczyński.
Modernisation de la flotte militaire polonaise
La Pologne a également décidé de moderniser sa marine de guerre. C’est ainsi que le gouvernement polonais a décidé, ce vendredi 4 mais, d’acheter trois frégates britanniques Babcock de type 31. Ces navires seront construits dans les chantiers navals polonais et dotés d’un équipement de combat Thales et de missiles MBDA.
Gazoduc Yamal : la Russie ferme le robinet
Vraisemblablement en représailles des sanctions économiques de l’Union européenne à l’égard de la Russie en raison de l’invasion de l’Ukraine, la société russe Gazprom a suspendu, ce vendredi 4 mars, ses fournitures de gaz par le gazoduc Yamal passant par la Biélorussie et la Pologne.
Slovaquie
Pas de pénurie de gaz et pétrole russe pour la Slovaquie
Le ministre slovaque de l’Économie Richard Sulík a déclaré le 25 février que la Slovaquie disposait de suffisamment de pétrole et de gaz naturel car l’approvisionnement de ces matières premières en provenance de Russie se poursuivait actuellement sans aucune interruption. Néanmoins, le pays se prépare à toute éventualité et s’attèle à diversifier ses fournisseurs : « Bien sûr, amener du gaz d’Amérique avec un pétrolier coûtera plus cher que de l’obtenir via un pipeline depuis la Russie […] mais c’est la vie et nous devons apprendre à vivre avec ça ».
La Slovaquie va perdre 5000 travailleurs du BTP à cause de la guerre
Selon les professionnels slovaques du bâtiment, le secteur va perdre environ 5000 travailleurs ukrainiens du fait de la guerre. Ils préviennent que cela aura pour conséquence une augmentation des prix – déjà en hausse significative à cause des mesures Covid dans le monde occidental et en Chine.
La Slovaquie approuve les nouvelles conditions de vol de l’OTAN au-dessus de son territoire
L’OTAN peut désormais pratiquer des exercices au-dessus du territoire slovaque. Le transport de matériel ou encore le ravitaillement en vol des avions est désormais possible. Ces modifications s’appliquent également aux pays du Partenariat pour la paix, à l’exception de la Russie et de la Biélorussie.
La Slovaquie fait don d’équipement militaire à l’Ukraine
La Slovaquie a voté le don d’équipements militaires divers à l’Ukraine pour une valeur de 6,27 millions d’euros
La Slovaquie, troisième pays à accueillir le plus de réfugiés ukrainiens
Malgré sa petite taille, la Slovaquie est le troisième pays, après la Pologne et la Hongrie, à accueillir de plus de réfugiés en provenance d’Ukraine. Ce samedi soir, la Slovaquie enregistrait l’arrivée de 114000 personnes depuis le début du conflit. Le gouvernement a décrété une mesure d’urgence permettant à tout citoyen ukrainien avec des papiers en règle d’entrée en Slovaquie.
Tchéquie
La République tchèque livre des armes à l’Ukraine
Le gouvernement tchèque a décidé le 25 février de livrer à l’Ukraine des mitrailleuses, des mitraillettes, des fusils et des munitions pour une valeur de 188 millions de couronnes (7,3 millions d’euros). Par ailleurs 580 soldats tchèques pourront au besoin être déployés dans le cadre des unités de réserve de l’OTAN.
La République tchèque va probablement autoriser ses citoyens à rejoindre la légion étrangère ukrainienne
Quelques jours après le début de l’invasion russe en Ukraine et alors que certains pays européens, tels le Danemark ou le Royaume-Uni invitent des volontaires à rejoindre la légion étrangère ukrainienne, le président tchèque Miloš Zeman a fait savoir, ce mardi 1er mars, qu’il était favorable à ce que des Tchèques viennent ainsi renforcer les troupes ukrainiennes. En effet, la loi tchèque permet aux citoyens tchèques de servir dans une armée étrangère à la condition expresse que ceci soit individuellement autorisé par le président. Le porte-parole de Miloš Zeman, Jiří Ovčáček, a ainsi déclaré: « Les candidats [doivent s’adresser au] ministère de la Défense, qui évaluera la demande en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et le ministère de l’Intérieur, et ce n’est qu’alors qu’elle sera transmise aux responsables militaires et au président Zeman ». Le vice-ministre des Affaires étrangères, Martin Dvořák, s’y est également déclaré favorable : « La République tchèque devrait permettre à ses citoyens de se battre en Ukraine ».
La Tchéquie a commencé à accueillir des réfugiés ukrainiens
Comme la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et la Moldavie, la Tchéquie commence elle-aussi à voir affluer des réfugiés ukrainiens fuyant la guerre. Comme les hommes de 18 à 60 ne sont pas autorisés à quitter le l’Ukraine – car ils sont tenus de participer à la résistance à l’envahisseur russe –, ces réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants. En date du 2 mars, 20 000 réfugiés ukrainiens étaient déjà arrivés en Tchéquie. Ce nombre devrait bien évidemment augmenter dans les prochains jours, comme le Premier ministre, Petr Fiala (ODS), l’a déclaré devant la chambre des Députés : « La vague migratoire en provenance d’Ukraine arrive. Il est difficile de parler de chiffres, on peut dire qu’au cours des derniers jours et heures, environ 20 000 personnes sont venues vers nous, le nombre va certainement augmenter rapidement ».
Le président Zeman se déclare déçu et trompé par l’attaque russe
Souvent qualifié de russophile pour son attitude non-hostile envers la Russie durant des années, le président tchèque Milos Zeman a fait savoir lors d’une allocution télévisée qu’il était déçu et se sentait trompé par la Russie suite à l’attaque sur l’Ukraine qu’il a fermement condamnée.
Autriche
Arrestation d’une ancienne ministre de l’ÖVP
Rebondissement dans l’affaire de corruption qui avait conduit le chancelier Sebastian Kurz à démissionner et à se retirer de la vie politique fin de l’année dernière : l’ancien ministre de la Famille, Sophie Karmasin (ÖVP), a été arrêtée ce jeudi 3 mars pour « risque de commission d’un délit et de dissimulation ». Selon des informations diffusées par l’ORF, Mme Karmasin aurait commis des délits, « en recourant à divers accords de contournement créatifs et à des opérations de dissimulation, à son propre avantage et au détriment surtout de la République d’Autriche ».
Forte augmentation des prix de l’électricité et du gaz
Conséquence collatérale de la guerre en Ukraine, l’Autriche, qui importe 80% de ses besoins en gaz de Russie (contre 40% en moyenne pour l’UE), se retrouve désormais confrontée à une augmentation drastique des prix du gaz et de l’électricité.
Serbie
Pour le Suédois Carl Bildt, la Serbie n’est plus la bienvenue dans l’UE
Suite aux déclarations du président serbe Aleksandar Vučić le 25 février – au lendemain du début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe – que la Serbie reconnaissait l’intégrité territoriale de l’Ukraine mais n’envisageait pas de sanctions contre la Russie, le diplomate et ancien Premier ministre suédois Carl Bildt a déclaré sur Twitter qu’ « avec cette attitude, la Serbie [s’était] de facto exclue du processus d’adhésion à l’UE. Il ne peut y avoir aucun État parmi les nouveaux États membres de l’Union qui ne partage pas nos valeurs et nos intérêts fondamentaux ».