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L’essentiel de l’actualité du 4 au 10 avril dans le V4

Temps de lecture : 13 minutes

V4

Le V4 approuve la suspension de la Russie de la Commission des droits de l’Homme de l’ONU
Ce jeudi 7 avril, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé (par 93 voix contre 24 et 58 abstentions) de suspendre l’adhésion de la Russie à la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies en raison de l’agression russe contre l’Ukraine, qui dure depuis le 24 février dernier. Les quatre pays du Groupe de Visegrád ont soutenu cette résolution. Outre la Russie, la Biélorussie a été le seul État européen à voter contre.

Hongrie

Élections hongroises : Viktor Orbán écrase ses adversaires
Depuis quelques semaines, la victoire semblait acquise à la coalition gouvernementale Fidesz-KDNP, mais son ampleur a néanmoins surpris plus d’un observateur. Viktor Orbán a pour la quatrième fois consécutive obtenu deux tiers des sièges au Parlement, alors que la stratégie d’union de ses opposants s’est révélée être un cuisant échec.

Législatives hongroises : trop d’attaques personnelles et pas assez de femmes, selon l’OSCE
Dans un communiqué publié ce lundi 4 avril, le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE – qui avait envoyé une mission d’observation des élections législatives hongrois du 3 avril conjointement avec l’Assemblée parlementaire de cette même organisation – a estimé que « les élections législatives hongroises se sont bien déroulées et ont offert des alternatives distinctes », mais qu’elles ont été « minées par l’absence de règles du jeu équitables ». Les observateurs de l’OSCE considèrent en effet que « le chevauchement omniprésent des messages du gouvernement et de la coalition au pouvoir […] a brouillé la frontière entre l’État et le parti ». Par ailleurs, ils ont également déploré que « les partis au pouvoir et [ceux] de l’opposition » aient utilisé « la guerre provoquée par l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie […] pour lancer des attaques personnelles » au lieu de mener « des campagnes d’information ». Les observateurs de l’OSCE ont également déploré que « les femmes [soient] sous-représentées dans la campagne, ainsi que dans la vie politique en général » et encouragé « les partis politiques à inclure davantage de femmes à tous les niveaux et m’assurer qu’elles participent à l’élaboration des décisions politiques qui ont une telle influence sur leur vie ».

Václav Klaus félicite Viktor Orbán pour sa victoire électorale
L’ancien Premier ministre et Président tchèque Václav Klaus a tenu, dès ce lundi 4 avril, à adresser une lettre à son ami Viktor Orbán afin de le féliciter chaleureusement pour sa quatrième victoire électorale consécutive.

Analyse du large succès électoral de Viktor Orbán
Bon nombre d’observateurs hongrois et étrangers sont bouche bée depuis l’écrasante victoire de la coalition Fidesz-KDNP aux élections législatives du 3 avril 2022. L’opposition a perdu près de 900 000 voix par rapport au score cumulé des partis la composant réalisé en 2018. L’alliance de Viktor Orbán a progressé partout et a réalisé un score historique, alors que le parti nationaliste Mi Hazánk, certes en profond désaccord avec le gouvernement sur certains sujets mais disposé à voter avec la majorité gouvernementale sur d’autres, entre au Parlement. En politique interne, le match est plié comme jamais : les forces gouvernementales paraissent seules au monde. Qu’est s’est-il passé ? Une analyse de Yann Caspar.

Les élections de dimanche en Hongrie ont été les plus transparentes d’Europe
Chose inédite pour un pays de l’UE, les élections législatives de dimanche en Hongrie et le référendum qui avait lieu en même temps se sont déroulés sous la surveillance rapprochée d’une mission d’observation à grande échelle de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et plus précisément de son Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (ODIHR) ainsi que de son assemblée parlementaire. Olivier Bault nous en dit plus ici.

La Commission européenne lance le mécanisme de l’État de droit contre la Hongrie
Dans un entretien évoqué ce lundi 4 avril par le quotidien autrichien Tiroler Tageszeitung, le commissaire européen au budget, Johannes Hahn, a fait savoir « qu’en raison de cas présumés de corruption et de problèmes de marchés publics », la Commission européenne s’apprêtait à lancer « le mécanisme de l’État de droit contre la Hongrie » et souligné au passage que les Polonais ne perdaient rien pour attendre : « La performance de la Pologne dans l’accueil des réfugiés ukrainiens en particulier doit être reconnue, mais cela ne doit pas signifier que nous abandonnons en retour leur État de droit ».
De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von de Leyen, a annoncé, ce mardi 5 avril devant le Parlement européen, qu’il venait d’être décidé d’utiliser le tout nouveau « mécanisme de conditionnalité » contre la Hongrie.
Dans une réaction publiée sur Facebook, la ministre hongroise de la Justice, Judit Varga, a estimé que « Bruxelles ne [devait] pas faire la même erreur que la gauche hongroise ! » : « Nous voudrions rappeler à la Commission qu’il y a des conditions pour le lancement de la procédure ! Elle doit être votée par le Collège des Commissaires et le gouvernement hongrois doit recevoir une notification formelle à ce sujet. Or, à notre connaissance, rien de tout cela n’a été fait jusqu’à présent. […] Nous mettons également en garde Bruxelles contre la tentation de monter sur les montagnes russes de la gauche hongroise. Le peuple hongrois s’est prononcé sur sa politique dimanche. Le Fidesz-KDNP a obtenu près de 2,9 millions de voix [plus de trois millions en réalité, le décompte s’étant terminé ce samedi], le peuple a donc donné le mandat de poursuivre la politique du gouvernement actuel. La Commission doit accepter la décision du peuple hongrois. Ne punissez pas la Hongrie uniquement parce que la majorité n’a pas voté comme Bruxelles le voulait le 3 avril ».

Le Financial Times appelle à un renforcement de la pression de l’UE contre Viktor Orbán
Dans un éditorial réagissant aux élections législatives hongroises du 3 avril, le Financial Times a estimé que cette nouvelle victoire du Fidesz avait « brisé beaucoup d’espoir » et qu’il me faisait « aucun doute que les conditions électorales étaient profondément injustes », le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán ayant « enforcé son pouvoir face à une résistance croissante », soulignant au passage que « parmi les dirigeants européens, Orban est le meilleur ami de Poutine ». Toujours selon le Financial Times, le « leadership rappelle beaucoup le régime du président russe : […] enrichissement insidieux des amis du régime et vent d’irrédentisme dans la politique […] envers la population hongroise des pays environnants ». En conclusion, pour le Financial Times, « La pression doit être renforcée au niveau de l’Union européenne. La victoire électorale d’Orbán reflète le fait que jusqu’à présent, la voie vers la ‘démocratie illibérale’ a été trop facile, obstruant les tribunaux, évinçant les médias indépendants et les institutions scientifiques et éducatives, [tandis que] nombre de ses amis se sont enrichis, en partie grâce au financement de l’Union européenne ».

Volodymyr Zelensky déclare avoir « convoqué » Viktor Orbán
Les récriminations des dirigeants ukrainiens vis-à-vis de la Hongrie n’en finissent pas depuis que Budapest a adopté une attitude moins intransigeante que le plupart de ses partenaires européens et choisi de gérer au mieux ses intérêts nationaux légitimes. Ce mardi 5 avril, c’est le président ukrainien Volodymyr Zelensky lui-même qui est revenu à la charge en expliquant avoir « convoqué » Viktor Orbán et que celui-ci se serait défilé car « il avait peur » de Poutine : « Je voulais construire une relation avec lui, je l’ai appelé, je l’ai convoqué à une réunion, et je lui ai proposé une réunion dans son pays. […] Il avait peur, j’en suis sûr. Il a peut-être été offensé par mes paroles. Il a peur de l’influence de la Russie sur son État ».

Un analyste politique compare l’opposition unie à une équipe d’amateurs
Revenant sur les résultats des élections législatives de la veille, l’analyste politique hongrois Gábor Török, cité ce lundi 4 avril par Mandiner, a estimé que « c’était comme si une équipe de football professionnelle était entrée sur le terrain et qu’un club amateur jouait contre elle » et que cette nouvelle majorité des deux tiers « augmentera [la] capacité [de Viktor Orbán] à faire valoir ses intérêts dans l’UE ».

Les gouvernements de gauche et libéraux refusent de féliciter Viktor Orbán
Alors que la tradition diplomatique des bonnes relations entre les États veut que les dirigeants et responsables politiques félicitent leurs homologues étrangers à l’occasion d’une victoire électorale, de nombreux dirigeants européens ont décidé de bouder la victoire du Fidesz du 3 avril – le peuple souverain hongrois ayant manifestement mal voté. Pratiquement seuls les partis alliés ou partenaires du Fidesz ont adressé un message de félicitation au Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Ainsi, Marine Le Pen a déclaré sur Twitter : « Quand le peuple vote, le peuple gagne ! » De même, le président du FPÖ, Herbert Kickl, et le vice-président du groupe AfD au Bundestag, Norbert Kleinwaechter, ont adressé leurs félicitations au chef du gouvernement hongrois. Aux Pays-Bas, le président du Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), Geert Wilders, a déclaré : « Si seulement nous avions un Premier ministre comme Orbán ». En Espagne, le parti libéral-conservateur Vox a fait savoir que la victoire d’Orbán était un « signe d’avenir » pour l’Europe, tandis que Giorgia Meloni (Frères d’Italie) a appelé à respecter la volonté des Hongrois.

Péter Szijjártó a réagi aux attaques ukrainiennes contre Budapest
Face aux critiques acerbes persistantes des dirigeants ukrainiens vis-à-vis de la Hongrie, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a convoqué l’ambassadeur d’Ukraine à Budapest et déclaré à cet égard sur Facebook : « Nous avons été clairs dès le départ sur la guerre […] : nous condamnons l’agression militaire, nous défendons la souveraineté de l’Ukraine, nous avons laissé entrer des centaines de milliers de réfugiés […], et nous livrons des centaines de tonnes de nourriture et d’autres dons dans le cadre de la plus grande opération humanitaire de l’histoire de notre pays. […] Nous comprenons que les Ukrainiens auraient eu un intérêt différent, et nous n’allons pas discuter avec eux : leurs intérêts passent avant tout, et les nôtres sont les intérêts du peuple hongrois. Cependant, nous ne pouvons pas laisser une chose sous silence : personne ne peut se permettre de discréditer la décision démocratique du peuple hongrois ! Les déclarations concernant l’instauration de régimes totalitaires, la complicité dans la guerre et la pitié pour la volonté du peuple hongrois sont inacceptables ».

L’agression russe en Ukraine provoque un malaise grandissant entre la Hongrie et la Pologne
La guerre russo-ukrainienne n’en finit pas de jeter un froid dans les traditionnelles bonnes relations entre Budapest et Varsovie. Évoquant la découverte de centaines de cadavres dans les rues de Boutcha (nord-ouest de Kiev) après le départ de troupes russes – accusées de crimes de guerre délibérés envers la population civile ukrainienne, le vice-Premier ministre polonais et président du PiS, Jarosław Kaczyński, a déclaré, ce vendredi 8 avril, à l’adresse du Premier ministre hongrois Viktor Orbán : « Si Orbán ne voit pas ce qui s’est passé à Boutcha, qu’il aille voir un ophtalmologiste ! » Considérant l’attitude actuelle de la Hongrie dans le présent conflit russo-ukrainien, M. Kaczyński a estimé que « si tout continue comme ça, nous ne pourrons plus travailler ensemble à l’avenir comme nous l’avons fait jusqu’à présent ». Samedi 9 avril, Le Premier ministre a condamné la Russie et a demandé que des enquêtes internationales aient lieu concernant les cadavres de Boutcha.

Pologne

Deux espions biélorusses arrêtés dans l’ouest de la Pologne
Deux ressortissants biélorusses ont été arrêtés, ce mercredi 6 avril, à Varsovie, alors qu’ils s’intéressaient de très près aux installations militaires polonaises. Selon le bureau du procureur régional pour l’ouest de la Pologne, « les suspects ont été interrogés sur des accusations d’espionnage au profit des services de renseignement biélorusses ».

Convocation de l’ambassadeur de France à Varsovie après les propos offensants d’Emmanuel Macron
Le ministère polonais des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de France à Varsovie, ce vendredi 8 avril, suite aux propos offensants du président français Emmanuel Macron à l’égard du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki qu’il avait traité d’ « antisémite d’extrême-droite » (M. Morawiecki a partiellement des origines juives) après que le chef du gouvernement polonais a critiqué les contacts du président français avec son homologue russe Vladimir Poutine.

Le président polonais Andrzej Duda prône un renforcement des sanctions contre la Russie
Dans le cadre d’un entretien exclusif accordé à la chaîne d’information américaine CNN, le président polonais Andrzej Duda s’est notamment prononcé en faveur d’un renforcement des sanctions contre la Russie en réponse à l’agression contre l’Ukraine. Au sujet des centaines de cadavres retrouvés dans les rues de la ville de Boutcha (nord-ouest de Kiev) après le départ des troupes russes – qui avait occupé ce secteur pendant plusieurs semaines –, M. Duda a déclaré : « C’est un crime qui répond aux caractéristiques du génocide. […] Le fait que des civils en Ukraine soient tués est la meilleure indication du but de l’invasion russe ». Revenant aussi sur l’altercation entre le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et le président français Emmanuel Macron au sujet des contacts de ce dernier avec le président russe Vladimir Poutine, le chef de l’État polonais a estimé que « le dialogue avec la Russie n’a aucun sens. […] Des conditions très dures doivent être imposées à Vladimir Poutine. […] Nous allons certainement soutenir l’Ukraine, nous allons durcir le système de sanctions, car si nous avons un dialogue avec lequel nous n’obtenons rien, c’est juste un jeu avec lequel la Russie veut gagner du temps. […] Le système de sanctions doit être renforcé. Je n’ai aucun doute à ce sujet ».

Représailles polonaises contre Leroy-Merlin qui maintient ses activités en Russie
La municipalité de la ville de Gdynia (au nord de Gdańsk au bord de la Baltique) a décidé de ne plus travailler avec les magasins Leroy-Merlin dans la mesure où cette enseigne refuse de cesser ses activités en Russie. « Je ne suis pas d’accord avec une quelconque indifférence face à la bestialité des Russes dans leur guerre contre l’Ukraine. Je ne vois donc aucune possibilité de maintenir une coopération avec ceux qui font preuve d’une telle indifférence. Par conséquent, la ville de Gdynia rompt la coopération avec Leroy Merlin », a déclaré le maire de cette ville, Wojciech Szczurek.

Augmentation de 100 points du taux de base de la Banque nationale de Pologne
Le Conseil de politique monétaire de la Banque nationale de Pologne a décidé, ce mercredi 6 avril, d’augmenter de 100 points (1%) son taux d’intérêts de base, le faisant ainsi passer de 3,5% à 4,5%, soit le taux le plus élevé depuis novembre 2012. Cette mesure est destinée à lutter contre l’inflation.

85% des Polonais pour un embargo sur le pétrole, le gaz et le charbon russes
Selon un récent sondage réalisé par l’institut United Surveys pour la radio RMF FM et le journal Dziennik Gazeta Prawna, 85% des Polonais sont favorables à une réduction des importations de pétrole, de gaz et de charbon en provenance de Russie (c0ntre 68% le mois précédent).

Sommet polono-balte à Rzeszów ce mardi
Les présidents polonais, Andrzej Duda, estonien, Alar Karis, letton, Egils Levits, et lituanien, Gitanas Nauseda, se réuniront, ce mardi 12 avril, pour un sommet extraordinaire du B3 (Pays baltes) avec la Pologne dans la ville de Rzeszów (Basses-Carpates, sud est du pays). Le but de ce sommet est de renouveler la solidarité des États de la région face à la présente agression russe contre l’Ukraine.

Procès d’une avorteuse illégale devant le tribunal de Varsovie
Un procès vient de s’ouvrir devant le tribunal de district de Varsovie contre une militante pro-avortement, Justyna W., pour assistance – en l’occurence illégale – à l’avortement et possession de comprimés abortifs dans le but de les commercialiser. Comme le rapporte le site de la Fondation Życie i Rodzina (Vie et Famille), « Justyna W. est l’une des nombreuses avorteuses actives en Pologne depuis des années au sein de groupes offrant à des femmes un accès [illégal] à l’avortement. [Ces groupes] se sont spécialisés dans le contournement des lois polonaises et promeuvent leurs activités sans retenue à chaque occasion possible. Justyna W. a mis à disposition des pilules destinées à tuer un enfant, dont le père a alerté la police. Ce n’est que le sommet de l’iceberg du système d’organisation des avortements étendu et fonctionnant ouvertement, sans aucun obstacle ». Fondation Życie i Rodzina rappelle à cette occasion que jusqu’à 35 000 enfants à naître sont assassinés chaque année en Pologne.

Slovaquie 

La Slovaquie accepte de payer le gaz russe en roubles
Le ministre slovaque de l’Économie, Richard Sulík (SaS), a déclaré ce lundi 4 avril que la Slovaquie se pliera aux exigences russes et acceptera de payer le gaz russe en roubles – une demande du Kremlin en réponse aux sanctions occidentales prises suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie : « Je suis ministre de l’Économie et je dois fournir de l’énergie à l’économie slovaque. Je ne suis pas d’accord avec la guerre, mais je la considère aussi d’un point de vue économique ». Jusqu’à présent, les pays occidentaux (hormis la Slovaquie et l’Autriche voisine) ont refusé cette exigence russe dans la mesure où les contrats les liants à Gazprom stipulent explicitement des paiements en dollars et/ou en euros.

Réactions mitigées de la classe politique slovaque à la victoire du Fidesz
Pendant la campagne électorale hongroise, le pouvoir slovaque n’avait pas caché sa préférence pour l’opposition unie menée par Péter Márki-Zay. Le scrutin passé, le Premier ministre Eduard Heger s’est contenté de féliciter son homologue hongrois par SMS tandis que la présidente Zuzana Čaputova n’a pas réagi officiellement. Félvidék, un site d’information hongrois de Slovaquie,  a ainsi brossé le lundi 4 avril un tableau des réactions en Slovaquie après la quatrième victoire consécutive du Fidesz-KDNP.

Eduard Heger et Ursula von der Leyen se sont rendus à Kiev
Un peu plus de trois semaines après ses homologues polonais, tchèque et slovène, le Premier ministre slovaque Eduard Heger s’est rendu à son tour, ce vendredi 8 avril, à Kiev en compagnie de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, où ils ont rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Šmyhal. À cette occasion, le chef du gouvernement slovaque a exprimé une « proposition spécifique d’aide pour l’Ukraine » impliquant notamment « une perspective européenne », la possibilité pour l’Ukraine d’exporter son grain via la Slovaquie alors que « ses ports ont été bloqués par la Russie » et une intensification « de l’aide humanitaire slovaque ». M. Heger a également annoncé que la Slovaquie avait « fait don d’un système de défense anti-aérienne S-300 à l’Ukraine ». Les anciens Premiers ministres sociaux-démocrates Robert Fico et Peter Pellegrini ayant critiqué cette opération, M. Heger les a accusé d’agir « dans l’intérêt de la Russie et [de soutenir] la défaite de l’Ukraine » et les a enjoint à quitter la vie politique slovaque et à s’exiler en Russie.
Dans le cadre de cette visite en Ukraine, M. Heger et Mme von der Leyen se sont également rendus à Boutcha (au nord-ouest de la capitale ukrainienne) où des centaines de cadavres de civils ont été découverts après le départ des troupes russes qui avaient occupé la banlieue de Kiev pendant plusieurs semaines, une vision au sujet de laquelle M. Heger a fait part de ses impressions : « Une ville dévastée et des dizaines de civils morts qui ont été brutalement assassinés. J’ai aussi vu des fosses communes et je n’exagère pas du tout en disant que cette vue m’a profondément secoué. Nous ne devons pas laisser Vladimir Poutine poursuivre ses crimes de guerre commis contre le peuple ukrainien. […] Les crimes de guerre doivent être punis […] et la Slovaquie contribuera à enquêter sur toutes les atrocités de guerre ».

Tchéquie 

Toujours pas de changement de sexe sans opération chirurgicale en Tchéquie
La Cour constitutionnelle de la République tchèque a réaffirmé le jeudi 31 mars que la condition sine qua non pour pouvoir demander la reconnaissance officielle d’un changement de sexe est une opération chirurgicale. Par la même, la Cour a rejeté la demande d’un individu s’identifiant comme « non binaire » : « Le demandeur, né homme mais qui estime n’être ni un homme ni une femme, mais une personne de sexe neutre, a demandé un changement de numéro de naissance auprès des organes administratifs et des tribunaux. [Or,] en République tchèque, les gens se divisent en femmes et en hommes. Cette compréhension de l’existence binaire de l’espèce humaine n’a aucune origine dans la volonté de l’État car l’autorité publique ne l’a acceptée que comme une réalité sociale ».

La Tchéquie livre des dizaines de chars à l’Ukraine
Le portail tchèque Echo24, ainsi que des photos et des vidéos diffusées ce mardi 5 avril sur Telegram, ont confirmé les rumeurs qui circulaient depuis plusieurs jours quant à la livraison imminente de blindés de type BVP et T-72 non-modernisés (de fabrication soviétique) à l’Ukraine par des pays d’Europe centrale membres de l’OTAN.

Serbie

Réélection du président Aleksandar Vučić
Tandis que les Hongrois se rendaient aux urnes, ce dimanche 3 avril, pour renouveler leur parlement national, les Serbes en faisaient de même pour des élections présidentielles à l’issue desquelles le président sortant, Aleksandar Vučić, a été réélu pour un second mandat avec 59,8% des voix – selon les derniers résultats provisoires disponibles.

Sanctions contre la Russie et la Serbie
La société exploitation l’oléoduc JANAF (Adriatique) a fait savoir le 31 mars qu’elle suspendait les livraisons de pétrole à la société serbe Naftna Industrija Srbije (NIS), filiale (à 56,15%) de la société russe Gazprom Neft en raison des sanctions contre la Russie. En conséquence, la raffinerie de pétrole serbe et le complexe pétrochimique Petrohemija (près de Belgrade) ne pourront poursuivre leurs activités.

Roumanie 

Une voiture percute le portail de l’ambassade de Russie à Bucarest
Un homme est mort, vers 6 heures du matin ce mercredi 6 avril à Bucarest, alors que sa voiture venait d’enfoncer le portail de l’ambassade de Russie en Roumanie. Les premiers résultats de l’enquête n’indiquent pas s’il s’agit d’un accident ou d’un attentat.