Hongrie/Union européenne – Après de nombreuses tergiversations et discussions, l’Union européenne et la Hongrie se sont finalement mis d’accord au sujet d’un embargo pétrolier contre la Russie : ledit embargo est adopté, mais la Hongrie en sera tout simplement dispensée.
L’intérêt national de la Hongrie a prévalu
Une fois de plus, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán aura tenu tête à Bruxelles dans le but de défendre les intérêts de base de ses concitoyens, comme il l’a d’ailleurs annoncé ce mardi 31 mai sur Facebook :
« L’affaire est conclue. La Hongrie est exemptée de l’embargo sur le pétrole ! »
« La nouvelle la plus importante est que nous avons défendu les réductions de charges [pour les foyers hongrois].
Nous avons réussi à faire échouer une proposition de la Commission visant à interdire l’utilisation du pétrole russe en Hongrie.
[…] Nous avons conclu un accord qui stipule que les pays qui reçoivent du pétrole par oléoducs peuvent continuer à exploiter dans les anciennes conditions. […] Les familles peuvent dormir tranquillement ce soir. »
Soutien du chancelier autrichien pour Orbán
Viktor Orbán a par ailleurs reçu un soutien – inattendu – de la part du chancelier autrichien Karl Nehammer (ÖVP) qui a déclaré à l’ORF : « L’Autriche soutient la demande d’indemnisation de la Hongrie en cas d’imposition de l’embargo ». De plus, M. Nehammer a également critiqué « la manière dont la Commission européenne a choisi de préparer ce sujet difficile pour le Conseil ».
Satisfaction à Bruxelles également
De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est également félicitée de cet accord… à 27 moins 1 :
« D’ici la fin de l’année, les mesures d’austérité réduiront le commerce du pétrole de la Russie vers l’Union européenne d’environ 90% ».
Même son de cloche du côté du président du Conseil européen Charles Michel sur Twitter : « Ce soir, le Conseil européen a adopté un sixième paquet de sanctions [qui] permettra d’interdire les importations de pétrole en provenance de Russie.
Les sanctions auront un impact immédiat sur 75% des importations de pétrole russe. Et d’ici la fin de l’année, 90% du pétrole russe importé en Europe sera banni ».
Le Premier ministre hongrois a rapidement communiqué sur ses réseaux sociaux pour faire savoir à ses abonnés et à la presse que l’essence et le diesel allaient ainsi rester à 480 Ft le litre (1,21 €) en Hongrie – pour les véhicules immatriculés en Hongrie seulement, depuis vendredi dernier. Actuellement, parmi les pays de l’Union européenne, c’est en Hongrie que l’essence et le diesel sont les moins chers.