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74 % des réfugiés ukrainiens n’envisagent pas de rentrer au pays

Temps de lecture : 2 minutes

Ukraine – Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, plus de neuf millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays pour se réfugier à l’étranger, essentiellement en Pologne (4,6 millions), en Hongrie (950 000), en Roumanie (830 000), en Slovaquie (590 000) et en Moldavie (530 000). Or, une récente enquête révèle que la majorité d’entre eux n’envisagent actuellement pas de rentrer en Ukraine après la fin de la guerre.

Pas de retour au pays, au moins à court terme 

En effet, sur les 4900 Ukrainiens vivant actuellement en Pologne, en République tchèque, en Hongrie, en Moldavie, en Roumanie et en Slovaquie qui ont été interrogés par ce sondage cité ce mercredi 13 juillet par Do Rzeczy,

65 % ont répondu envisager de rester finalement dans le pays où ils résident pour le moment, tandis que 9% souhaitent s’installer dans un autre pays. Appliqué au nombre total de réfugiés, cela signifierait que près de six millions d’Ukrainiens resteraient dans l’UE une fois le conflit terminé.

Ce faisant, 16% des réfugiés ukrainiens envisagent un retour en Ukraine dans les deux prochains mois, mais de courte durée, dans la plupart des cas, juste pour rendre visite à des amis ou à des proches, voire pour régler des affaires d’ordre privé.

Les moins enclins à rentrer sont les gens de l’est et du sud de l’Ukraine

De manière générale, l’un des principaux facteurs déterminant un éventuel retour sera le degré de sécurité régnant dans le pays, tandis que les personnes originaires de Kiev ou de l’ouest de l’Ukraine sont plus enclines à rentrer au pays que les ressortissants de l’est et du sud du pays, que la Russie pourrait bien occuper pour une longue période et où de nombreuses localités ont été dévastées par les combats.

Une immigration qui ne dit pas son nom

Si seulement 20 % des réfugiés ukrainiens restent en Hongrie, il n’en est pas de même en Tchéquie et surtout en Pologne. Cette situation amène certains analystes et acteurs politiques à s’interroger sur les conséquences à moyen et long terme de ce qui paraît désormais être en réalité un déplacement de population, ou dit autrement, une immigration massive. Malgré la proximité culturelle, un tel afflux sur un temps si court risque de poser des problèmes à l’avenir, alors même que l’économie européenne est en récession et que l’inflation et la crise énergétique provoquée par les paquets de sanctions de l’UE annoncent une période difficile sur les plans économique et social.

L’ancien président tchèque Václav Klaus avait écrit fin avril une tribune à ce sujet que nous avons traduite et publiée.