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Bruxelles n’apprécie pas les référendums polonais

Temps de lecture : 2 minutes

Pologne – Les prochaines élections législatives polonaises auront lieu le 15 octobre prochain. À cette occasion, la coalition de la Droite Unie, au pouvoir depuis 2015, a décidé d’organiser le même jour des référendums portant sur quatre questions phares, dont le projet bruxellois de relocalisation obligatoire des migrants et la barrière frontalière avec la Biélorussie.

Dix-huit mois après le début de l’agression russe contre l’Ukraine, la question de la frontière polono-biélorusse est revenue dans l’actualité suite à plusieurs incidents ayant eu lieu ces derniers temps. Aux provocations du pouvoir biélorusse faisant venir des migrants en Biélorussie pour les pousser littéralement vers les frontières polonaise et lituanienne vient en effet de s’ajouter la présence de mercenaires du groupe Wagner dans la région de Grodno, voisine de la Podlachie (Nord-Est de la Pologne), constituant pour le gouvernement polonais une menace potentielle. C’est notamment pour cette raison que les autorités polonaises ont décidé de dépêcher 10 000 soldats polonais supplémentaires sur la frontière entre les deux pays.

Comme Varsovie et Budapest – qui a également érigé une barrière frontalière anti-migrants à sa frontière avec la Serbie – sont pleinement d’accord sur ces questions et que les milieux bruxellois espèrent remettre en selle l’ancien Premier ministre libéral Donald Tusk face à un PiS un peu en perte de vitesse, le pas est vite franchi d’attaquer Varsovie et Budapest et de prétendre voir l’ombre du « régime » Orbán derrière le référendum polonais… Et c’est exactement ce qu’a fait récemment le député européen libéral Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge :

« Un ‘référendum’ inspiré par Orbán…

Le PiS fait sortir la Pologne de l’UE un pas après l’autre… alors que les Polonais, y compris les électeurs du PiS, sont parmi les plus pro-européens de tous ! »

Le 11 juillet, le Parlement européen, à très grande majorité progressiste et européiste, avait adopté une résolution où il s’est dit être préoccupé par les modifications au code électoral polonais adoptées peu de temps avant les prochaines élections législatives de 2023, et a appelé à ce que les élections polonaises soient placées sous la surveillance de l’OSCE.