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Le Japon est en passe de transformer l’exploration spatiale avec sa technologie innovante de batterie nucléaire. En exploitant la puissance des déchêts radioactifs, cette batterie de pointe est conçue pour fournir de l’énergie aux sondes spatiales pendant plus d’un siècle. Ce développement offre une alternative fiable à l’énergie solaire dans les régions de l’espace où la lumière du soleil est rare. Grâce à la collaboration de l’Agence japonaise de l’énergie atomique (JAEA), de l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA) et de l’Institut national de science et de technologie industrielle avancée (AIST), le potentiel d’explorer des astéroïdes, des planètes lointaines et la face cachée de la Lune devient de plus en plus envisageable.
Une collaboration avec JAXA et AIST
Le développement de cette nouvelle batterie nucléaire est le fruit d’une collaboration entre la JAEA, la JAXA et l’AIST. Ces organisations combinent leurs expertises pour créer un prototype de système de batterie d’ici le début de 2029. L’objectif est de tirer parti des forces de chaque institution : la technologie nucléaire de la JAEA, la capacité d’exploration spatiale de la JAXA et la connaissance industrielle avancée de l’AIST. Cette collaboration est censée propulser le développement d’une source d’énergie spécialisée capable de fonctionner dans les dures conditions de l’espace, garantissant ainsi le succès des futures missions.
La participation d’organismes affiliés au gouvernement renforce non seulement la crédibilité du projet, mais souligne également l’engagement du Japon à être à la pointe des avancées technologiques spatiales. En se concentrant sur le développement d’une batterie nucléaire, le Japon fait un pas significatif vers la réduction de sa dépendance à l’énergie solaire pour les missions spatiales, ouvrant ainsi la voie à des explorations de longue durée au-delà de la portée de la lumière solaire.
Le rôle de l’américium
Au cœur de cette technologie de batterie révolutionnaire se trouve l’américium, un élément radioactif résultant de la désintégration du plutonium dans le combustible nucléaire usé. Contrairement au plutonium, soumis à des restrictions légales strictes au Japon, l’américium offre une alternative viable pour alimenter les sondes spatiales. Bien qu’il produise moins de chaleur de désintégration que le plutonium, l’américium présente des avantages significatifs grâce à moins de contraintes réglementaires et sa capacité à fournir de l’énergie sur de longues périodes.
Selon Masahide Takano, un chercheur principal au Centre de développement NXR de la JAEA, les batteries à base d’américium ont le potentiel de fournir une énergie presque permanente aux sondes spatiales. Cette capacité est vitale pour les missions vers des corps célestes éloignés où un approvisionnement énergétique constant est crucial pour le fonctionnement des dispositifs de communication et des capteurs. L’utilisation de l’américium non seulement résout les défis juridiques mais offre également une solution durable pour alimenter les technologies d’exploration spatiale.
Sécurisation de l’américium pour la batterie
Pour garantir un approvisionnement stable en américain pour son projet de batterie nucléaire, la JAEA a mis au point une méthode pour extraire l’élément du combustible à oxyde mixte uranium-plutonium (MOX). Ce combustible est déjà disponible dans les possessions de l’agence, servant de ressource critique pour le processus d’extraction de l’américium. La capacité à sécuriser l’américium à partir de matériaux de recherche nucléaire existants souligne l’approche innovante du Japon en matière de gestion des ressources et de durabilité.
De plus, la JAEA a développé une technique pour incorporer l’américium dans des pastilles mélangées à des additifs et les enfermer dans des broches métalliques. Cette méthode garantit que l’américium reste en sécurité, même en cas d’explosion lors du lancement. Cette mesure de sécurité est cruciale pour assurer la manipulation et le transport sûrs des matières radioactives lors des lancements de fusées, minimisant ainsi les risques potentiels associés aux missions spatiales.
Démonstration de la technologie
Dans une étape importante, la JAEA a démontré avec succès le potentiel de l’américium en l’utilisant pour alimenter des diodes électroluminescentes (LED). Grâce à la conversion de la chaleur de désintégration de l’américium en électricité à l’aide d’une technologie à base de semi-conducteurs, l’agence a prouvé que l’américium pouvait être employé pour une production d’énergie fiable et durable. Cette expérience marque une avancée critique dans la validation de la faisabilité de l’américium en tant que source d’énergie pour l’exploration spatiale.
La démonstration ne met pas seulement en valeur l’application pratique de l’américium, mais souligne également la capacité du Japon à innover et à adapter des technologies existantes à de nouveaux usages. Le succès de cette démonstration est une indication prometteuse que la technologie de la batterie nucléaire est en bonne voie pour atteindre ses objectifs, offrant une source d’énergie durable et efficace pour les futures missions spatiales.
Le développement de cette batterie nucléaire compacte et légère d’ici 2029 par la JAEA est en bonne voie. L’objectif est de créer une batterie capable de résister aux conditions extrêmes de l’espace, y compris le vide et les fluctuations de température intenses à proximité des corps célestes. La collaboration entre la JAEA, la JAXA et l’AIST vise à garantir que la nouvelle source d’énergie soit à la fois durable et efficace, capable de soutenir des missions d’exploration spatiale prolongées dans des zones où l’énergie solaire n’est pas faisable. Quelles nouvelles frontières cette technologie nous permettra-t-elle de découvrir alors que nous nous aventurons plus loin dans le cosmos ?
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Est-ce que cette nouvelle batterie nucléaire serait dangereuse pour l’environnement terrestre ? 🤔
Wow, 100 ans d’énergie ? C’est vraiment incroyable ! 😮
J’espère que cette technologie ne tombera pas entre de mauvaises mains… ❗
Le Japon est vraiment en avance sur son temps avec cette innovation. Bravo aux chercheurs !
Je suis sceptique. Peut-on vraiment faire confiance à une batterie nucléaire ?
L’énergie solaire a-t-elle encore un avenir face à cette nouvelle technologie ?
Bravo au Japon pour cette approche durable des déchêts nucléaires.
Est-ce que d’autres pays vont adopter cette technologie aussi ?
Pourquoi l’américium est-il moins réglementé que le plutonium ?
Ça a l’air cool, mais qu’en est-il des coûts ?