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- Selon une information que rappelait Do Rzeczy ce jeudi 27 janvier, le montage économique sur lequel se base le gazoduc Nord Stream 2 ne respecterait pas la réglementation européenne qui stipule que le fournisseur de gaz (en l’occurrence la société russe Gazprom) ne peut pas être également le propriétaire des gazoducs acheminant ce gaz. Or, la société suisse Nord Stream 2 AG, opératrice du gazoduc du même nom, est détenue à 100% par Gazprom, tandis que la société allemande Gas for Europe GmbH, présentée comme « l’opérateur indépendant » de la section allemande du gazoduc russe… est également entièrement contrôlée par Gazprom.
- Dans une tribune publiée ce jeudi 27 janvier par Remix, le député conservateur britannique d’origine polonaise, Daniel Kawczyński, a appelé à une « alliance solide [du Royaume-Uni] avec la Hongrie, la Tchéquie, la Pologne et la Slovaquie ».
Hongrie
- Ces derniers temps, le candidat de « l’opposition unie » au poste de Premier ministre, Péter Márki-Zay, a cumulé les déclarations controversées ou pour le moins incongrues dans le cadre d’une campagne électorale. Interrogé le 23 janvier par la journaliste (ATV) et désormais responsable média de la campagne au sujet de ses déclarations selon lesquelles il enverrait des Hongrois en Inde pour certaines opérations chirurgicales oculaires, M. Márki-Zay s’est une nouvelle fois légèrement emporté en lui répondant notamment : « J’ai dit Szeged. Pas l’Inde, Szeged. Excusez-moi, mais si les pauvres propagandistes du Fidesz sont si handicapés […] mais ce n’est pas leur capacité intellectuelle qui est le problème, mais la mesquinerie et la méchanceté sans fin qui caractérisent cette société de voleurs ».
- Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a déclaré, ce mardi 25 janvier à Bruxelles, que la Hongrie était prête à participer à la mission Takuba au Mali, dont le but est de renforcer la sécurité et réduire l’immigration en provenance de cette région d’Afrique. « Notre position est que les vagues migratoires en provenance d’Afrique devraient être arrêtées plutôt qu’encouragées, et la sécurité doit être améliorée [dans cette région] afin d’y parvenir », a-t-il expliqué. Actuellement, douze soldats hongrois se trouvent déjà au Mali et préparent la venue d’un contingent hongrois de 80 hommes d’ici le printemps.
- Selon un sondage réalisé au courant du mois de janvier par l’institut Heart Rate Research et publié ce mardi 25 janvier par Napi.hu, 59% des Hongrois se déclarent défavorables à la vaccination obligatoire, telle qu’elle sera en vigueur en Autriche à partir du 1er février. Lors d’une précédente étude à l’automne 2021, ce chiffre n’était alors que de 44%.
- Le politologue Gábor Török, qui s’exprimait ce mardi 25 janvier sur Inforadió, a estimé que « pour l’instant, la campagne est très calme, […] le Fidesz est en tête et l’opposition regarde, attendant de voir quand la campagne de l’adversaire commencera. […] Tout le monde parle à ses propres électeurs pour le moment, et les indécis qui décideront de l’élection ne prêtent pas encore attention à la politique. […] La campagne sera décidée selon que les gens voient [ou non] le bon côté et les résultats de la gouvernance du Fidesz. […] Mi Hazánk a de [bonnes] chances d’obtenir près de 5% ».
- Le commissaire européen au Budget, Johannes Hahn, a annoncé ce mardi 25 janvier que la Commission européenne envisageait de geler très prochainement les fonds européens destinés à la Hongrie et à la Pologne, ce qui signifie que cette mesure tomberait en plein dans la campagne électorale pour les législatives du 3 avril en Hongrie. « Nous devons agir selon les règles et les lignes directrices et nous ne pouvons pas être guidés par la date des élections », a tenu à préciser M. Hahn.
- Le ministre hongrois de la Famille, Katalin Novák, candidate du Fidesz pour succéder à János Áder à la présidence de la République, a accordé un entretien paru ce jeudi 27 janvier dans Mandiner, dans lequel elle annonce sa volonté de placer son action de « la fierté d’appartenir à la nation hongroise, [de] la protection des familles, [de] la préservation et [de] la mise en valeur de notre patrimoine et des talents » que compte la Hongrie et précisé qu’elle suspendait son adhésion au Fidesz « comme l’ont fait [ses] prédécesseurs ». Une fois élue, elle entend « jouer un rôle actif dans les relations internationales » et annonce clairement la couleur : « Nous devons nous installer dans une guerre froide idéologique où la liberté et la licence sont en contradiction. Il y a donc une tâche. Je ne serai pas un chef d’État inactif dans l’espace international ».
- Selon une information publiée ce jeudi 27 janvier par le quotidien conservateur Magyar Nemzet, le Parti ouvrier hongrois (Magyar Munkáspárt, communiste) de Gyula Thürmer fera alliance avec le Mouvement Oui Solidarité pour la Hongrie (Igen Szolidaritás Magyarországért Mozgalom, ISZOMM) pour les élections législatives du 3 avril, les deux partis se présentant sous la bannière de l’Alliance de gauche (Baloldali Szövetség). La tête de liste nationale en sera l’économiste Tibor Szanyi, vice-président d’ISZOMM et ancien dirigeant du Parti socialiste hongrois (MSZP), ancien secrétaire d’État (2002-2006) et ancien député européen (2014-2019).
- Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán doit se rendre à Moscou ce mardi 1er février pour y rencontrer le président russe Vladimir Poutine. En raison des tensions croissantes entre l’Ukraine et la Russie, les dirigeants de l’opposition unie hongroise ont appelé le chef du gouvernement hongrois à ne pas se rendre au Kremlin.
Pologne
- Le jeudi 20 janvier, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a reçu son homologue letton, Krisjanis Karins, à Varsovie. Les deux chefs de gouvernement ont naturellement évoqué la présente crise russo-ukrainienne, mais aussi la question du gazoduc Nord Stream 2 qui, selon eux, représente un formidable moyen de pression de la part de la Russie vis-à-vis de l’Europe occidentale et plus particulièrement de l’Allemagne. À cette occasion, M. Morawiecki a déclaré : « Les voix de la Lettonie et de la Pologne sont unanimes : ce gazoduc ne devrait pas servir l’arsenal de chantage à la disposition du président Poutine […] Nous appelons nos partenaires allemands à se réveiller et à prendre conscience des risques gigantesques associés à la mise entre les mains de Moscou de cet outil de chantage ». Les deux hommes d’État ont également critiqué le Système d’échange de quotas d’émission de l’UE (SEQE-UE) qu’ils considèrent comme une des causes de l’envolée des prix de l’énergie à laquelle l’Europe est actuellement confrontée. Enfin, ils ont réaffirmé leur solidarité sans faille vis-à-vis de l’Ukraine et M. Karins a déclaré : « Dans le cas de l’agression du Kremlin contre l’Ukraine, il est important que les partenaires de l’UE et de l’OTAN montrent qu’il n’y avait aucune chance de compromis. Ceux qui prendront les décisions seront l’OTAN, et personne ne peut nous dicter des décisions à l’extérieur sur où et comment nous déployons nos troupes ».
- Dans un communiqué publié ce mardi 25 janvier sur Facebook, le Premier ministre polonais Mateusz Morwiecki a officiellement déploré l’attitude ambiguë de l’Allemagne vis-à-vis de la Russie dans le cadre de la présente crise ukrainienne.
- Le Parlement européen a décidé d’envoyer une délégation en Pologne au courant du mois de février afin de s’informer au sujet de l’affaire Pegasus, le gouvernement du PiS étant accusé par l’opposition d’utiliser ce logiciel israélien dans le but d’espionner des opposants, ce que réfute le gouvernement, arguant que cet outil n’est utilisé que dans un cadre légal très strict. Cette délégation sera dirigé par l’eurodéputé espagnol Esteban González Pons (Partido popular/PPE) qui, dans un entretien publié le 21 janvier par Euractiv Poland sur YouTube, déclarait : « Malheureusement, ce n’est pas la première fois que nous nous inquiétons de la question de l’État de droit et du respect des droits de l’homme en Pologne, mais cette fois, la question est particulière parce qu’il s’agit d’élections – également au Parlement européen – en 2019. […] Nous ne savons pas encore si l’espionnage a eu lieu pendant les campagnes pré-électorales, mais notre objectif est de vérifier si les politiciens en Europe ont été victimes d’une surveillance illégale. […] Nous voulons que les Polonais sachent que les actions du gouvernement polonais visant la liberté et les droits auront des conséquences financières. […] Notre objectif n’est pas d’attaquer la Pologne, mais de persuader les autorités polonaises de respecter les valeurs démocratiques et l’État de droit. […] Les autorités locales violent les règles communes. Nous ferons ce que nous pourrons. […] Nous essaierons d’aider la société polonaise à changer les autorités qui ne semblent pas être bonnes pour la Pologne ».
- Dans le cadre d’une conférence de presse à Vilnius, ce dimanche 23 janvier, le ministre polonais de l’Intérieur, Mariusz Kamiński, a notamment déclaré que la Pologne avait accueilli 15 000 réfugiés politiques biélorusses depuis la vague de protestation ayant suivie les dernières élections présidentielles en août 2020 : « Une autre crise migratoire très grave en Europe, qui rappelle ce qui s’est passé en 2015, était sur le point d’être déclenchée sous nos yeux. Le régime post-soviétique de Loukachenko, était animé par un désir de vengeance contre la Pologne, la Lituanie et la Lettonie pour le soutien que nous apportons à l’opposition biélorusse, avec la prise en charge des réfugiés politiques. Rien qu’en Pologne, après 2020, lorsqu’il y a eu d’énormes protestations sociales et une répression à la suite des élections truquées, nous avons accueilli environ 15 000 réfugiés politiques biélorusses ».
- La construction de la barrière anti-migrants à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie a commencé ce mardi 25 janvier. Les travaux devraient durer jusqu’au mois de juin.
- Les dirigeants polonais sont préoccupés par les tensions croissantes entre l’Ukraine et la Russie, la Pologne se trouvant aux premières loges en cas de conflit militaire. Le directeur du Centre de recherche sur les migrations de l’Université de Varsovie, Maciej Duszczyk, estime à cet égard que « si la Russie occupe également Kiev, il faut s’attendre à ce que des centaines de milliers de réfugiés ukrainiens arrivent sur le territoire polonais ». Selon lui, des camps de réfugiés temporaires devraient le cas échéant être mis en place près de la frontière ukrainienne : « La Pologne devrait maintenant entamer des pourparlers avec Frontex, le HCR et d’autres organisations internationales afin que si la Russie envahit l’Ukraine et que les réfugiés se déplacent, il soit possible d’empêcher le chaos à la frontière ».
- Toujours dans le cadre de la présente crise ukrainienne, le ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a confirmé le 21 janvier que des pourparlers étaient alors en cours en vue de former une alliance trilatérale entre le Royaume-Uni, la Pologne et l’Ukraine : « Nous renforçons notre partenariat bilatéral à la suite de pourparlers de haut niveau à Londres en décembre – et nous favorisons de nouvelles relations trilatérales avec la Pologne et l’Ukraine […] Le Kremlin n’a pas retenu les leçons de l’histoire. Ils rêvent de recréer l’Union soviétique, ou une sorte de ‘Grande Russie’ découpant un territoire en fonction de l’ethnicité et de la langue. Ils prétendent qu’ils veulent la stabilité, alors qu’ils travaillent pour menacer et déstabiliser les autres […] S’il le faut, les Ukrainiens se battront pour défendre leur pays. L’invasion ne mènera qu’à un bourbier, comme nous le savons depuis la guerre soviéto-afghane ou le conflit en Tchétchénie ».
- Le projet de loi prévoyant de permettre aux employeurs de connaître le statut vaccinal de leurs employés a finalement été retiré suite à une réunion des dirigeants du PiS avec des représentants de l’opposition, ce mardi 25 janvier, à laquelle assistaient le Premier ministre, Mateusz Morawiecki, le président du Pis, Jarosław Kaczyński, et le ministre de la Santé, Adam Niedzielski. Le projet en question n’en est pas pour autant abandonné, mais devrait être remplacé par un projet de loi plus « complet » après ces pourparlers entre le gouvernement et l’opposition. Les députés de la Konfederacja, Krzysztof Bosak et Jakub Kulesza, qui ont participé à cette réunion, ont déploré que leurs arguments et objections n’aient pas été entendus ni même écoutés.
- Les Polonais sont assez partagés sur la question de la vaccination obligatoire – qui n’est pourtant pas, jusqu’à présent, à l’ordre du jour, à la différence de l’Autriche et de l’Allemagne. C’est ainsi que selon un sondage réalisé par l’institut CBOS et évoqué ce mardi 25 janvier par Do Rzeczy, 38% des Polonais seraient favorables à la vaccination obligatoire pour tous, tandis que 13% n’y souscriraient que pour des groupes déterminés et que 43% y sont totalement opposés.
- Selon les résultats préliminaires du recensement de 2021 publiés ce jeudi 27 janvier par l’Office central polonais de Statistiques (GUS), il y avait 38,2 millions d’habitants en Pologne au 31 mars 2021, soit 0,9% de moins que dix ans auparavant. Dans le même temps, le nombre de Polonais résidant hors du pays (2,2 millions à fin 2020) a également diminué par rapport à 2019 (-176 000). La diaspora polonaise réside essentiellement en Allemagne (706 000), aux Pays-Bas (135 000) et en Irlande (114 000), le nombre de résidents polonais au Royaume-Uni ayant fortement baissé depuis le Brexit. Commentant ces résultats, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki s’est félicité de ce que « pour la première fois dans l’histoire de la Pologne, nous avons un solde migratoire positif […] c’est-à-dire qu’il y a plus de Polonais qui reviennent dans notre patrie que de Polonais qui la quittent ».
- Le président polonais Andrzej Duda a réuni ce vendredi 28 janvier un Conseil de sécurité nationale regroupant les principaux dirigeants politiques du pays – dont des représentants de l’opposition –, pour évoquer ensemble la situation de la crise ukrainienne. Le contenu de la réunion – classé secret défense – n’est pas connu dans le détail. Le président Duda a seulement indiqué qu’on observait « d’énormes mouvements de troupes russes » et que « la sécurité et la souveraineté de l’Ukraine, tout comme la sécurité et la souveraineté de la Biélorussie, sont des questions importantes et stratégiques » pour la Pologne, tout en se voulant néanmoins rassurant : « Rien n’indique que la Pologne soit en danger pour le moment », même s’il « n’y a pas eu de situation internationale aussi dangereuse que la situation actuelle depuis 1989 ».
- Selon des chiffres publiés ce jeudi 27 janvier par les douanes chinoises, la valeur des échanges commerciaux entre la Pologne et la République populaire de Chine a dépassé les 42 milliards de dollars en 2021 (+35,7% par rapport à 2020), tandis que les exportations polonaises vers la Chine (5,5 milliards de dollars) augmentaient de 28% sur un an et que le déficit commercial de la Pologne avec la Chine continue de se creuser, comme d’ailleurs avec les autres pays d’Asie en général.
- Les entrepreneurs polonais sont ingénieux lorsqu’il s’agit de contourner certaines règles entravant la marche de leurs affaires. Ainsi, lorsqu’en 2018, une loi a interdit aux magasins d’ouvrir le dimanche, sauf pour ceux qui offraient des services postaux… de nombreux commerçants – et pas que des petits magasins, puisque des enseignes telles que Lidl, Auchan, Netto, Carrefour, Castorama, Kaufland ou Leroy Merlin en on fait de même… – ont tout simplement commencé à proposer ce genre de services afin de pouvoir continuer à ouvrir le dimanche. À partir de ce mardi 1er février… c’est fini pour la plupart d’entre eux, car désormais – en vertu d’une nouvelle loi d’octobre 2021 – seuls pourront ouvrir le dimanche les commerces dont les services postaux représentent plus de 40% de leur chiffre d’affaires.
Tchéquie
- Après la Pologne qui l’avait déjà fait à plusieurs reprises, la République tchèque vient de rappeler son soutien à l’Ukraine dans le cadre qui oppose cette ancienne république soviétique à la Russie voisine. Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavský (Parti Pirate) a ainsi déclaré ce lundi 24 janvier : « Nous sommes en faveur de l’Ukraine. Cela signifie également que nous les soutenons non seulement en paroles mais aussi en actes. Le gouvernement envisage d’envoyer des munitions à l’Ukraine pour l’aider à préparer son armée ».
- Selon les premiers résultats publiés du dernier recensement que nous évoquions par ailleurs le 24 janvier, le nombre de fidèles catholiques aurait baissé de presque un tiers (soit plus de 340 000) au cours des dix dernières années – des chiffres que le cardinal Dominik Duka, archevêque de Prague a vivement mis en doute et qualifié de « fausse nouvelle » : « Le résultat diffusé par les médias comme statistiquement précis ressemble plus à de fausses nouvelles ! Par conséquent, l’affirmation selon laquelle le nombre de croyants a diminué statistiquement n’est pas pertinente ! » a-t-il notamment déclaré, affirmant qu’il y avait en fait quatre millions de catholiques en République tchèque : « Environ un million de personnes sont des chrétiens pratiquants. Un autre million de personnes viennent régulièrement à l’église pour de grandes festivités telles que Noël, Pâques, puis des célébrations d’événements majeurs de la vie. Ensuite, il y a un million de ceux qui vont à l’église environ quatre fois dans une vie et qui sont des sympathisants de la culture chrétienne. Et enfin, il y a un million de personnes qui ne savent pas qu’elles sont baptisées parce qu’elles n’ont pas du tout été amenées à la foi ».
Slovaquie
- Dans le contexte de la montée des tensions entre la Russie et l’OTAN sur la question ukrainienne, l’alliance transatlantique envisage qu’un contingent de mille hommes prenne position en Slovaquie – pays frontalier de l’Ukraine. Un projet vu d’un mauvais œil par plusieurs dirigeants de la coalition gouvernementale qui estiment que cela est infaisable du fait de la crainte de protestations au niveau national. Selon l’institut Globsec, 60 % des Slovaques ne se sentent pas menacés par la Russie et plus de la moitié des Slovaques considèrent la Russie comme un partenaire stratégique.
- Le mercredi 26 janvier, plus d’un millier de personnes ont manifesté devant le palais présidentiel contre l’accord de coopération militaire avec les États-Unis.
- En janvier, l’inflation a atteint 7 %. Selon le directeur de la Banque nationale, Peter Kažimír, l’inflation devrait progressivement diminuer aux alentours de 4 % pour atteindre une moyenne de 5,7 % sur l’année 2022. D’après Peter Kažimír, l’inflation devrait ensuite retourner sous la barre des 3 % les prochaines années.
- Le ministre de la défense Jaroslav Naď estime qu’en cas de conflit militaire entre la Russie et l’Ukraine, la Slovaquie pourrait avoir à accueillir plusieurs dizaines de milliers de réfugiés ukrainiens. Si conflit armé il y a, la Slovaquie déclarera l’état d’urgence et mobilisera ses réservistes. La Slovaquie envisage aussi, ensemble avec la Tchéquie et la Hongrie, de fournir du gaz à l’Ukraine au cas où la Russie venait à couper totalement ses livraisons à l’Ukraine. Le journal slovaque Sme détaille cependant qu’en cas de conflit direct entre la Russie et l’Ukraine, la Slovaquie ne prévoit pas d’intervenir ou de prendre part au conflit.
- Le président du Conseil européen Charles Michel s’est rendu à Bratislava mercredi 26 janvier pour rencontrer le Premier ministre Eduard Heger. Les discussions ont essentiellement porté sur la question ukrainienne et « la désinformation » autour de l’accord de coopération militaire entre la Slovaquie et les États-Unis.
Biélorussie
- L’opposant biélorusse, Roman Protassevitch, qui avait été arrêté au mois de mai 2021 sur l’aéroport de Minsk suite à l’atterrissage forcé d’un avion de ligne de Ryanair qui le transportait de Grèce en Lituanie, est réapparu ce lundi 24 janvier dans une vidéo intitulée « En direct avec Protassevitch ! » mise en ligne par le canal biélorusse InfoSpecNaz БЕЛЯКОВ – proche du gouvernement – et dans laquelle il tient, semble-t-il, des propos favorables aux autorités biélorusses. Franak Viačorka, un conseiller de l’ancienne candidate aux élections présidentielles biélorusse d’août 2020, Svetlana Tikhanovskaïa – entre-temps réfugiée en Lituanie –, a réagi comme suit sur Twitter : « Roman Protassevitch est réapparu de manière inattendue dans les gros titres de la télévision du régime. Il est désormais un employé du ‘système de protection juridique’ pro-gouvernemental, bien qu’il soit toujours assigné à résidence. Le nouveau Roman affirme que l’Occident provoque la guerre et que le détournement de l’avion [de Ryanair en mai dernier] a été orchestré ».
Croatie
- Tandis que la plupart des pays d’Europe centrale apportent actuellement leur soutien sans faille à l’Ukraine dans le cadre du conflit opposant cette ancienne république soviétique à la Russie, la Hongrie, mais aussi la Croatie, font exception à la règle. C’est ainsi que le président croate Zoran Milanović a déclaré ce mardi 25 janvier à la télévision : « En tant que commandant en chef, j’ai suivi de près les déclarations indiquant que l’OTAN – pas un pays, pas les États-Unis – renforce sa présence et envoie des navires de reconnaissance. Nous n’avons aucune influence sur cette initiative et nous n’aurons rien à voir avec cela. Je le garantis. […] la Croatie [qui est membre de l’OTAN, ndlr.] n’enverra aucune troupe en cas d’escalade […] Au contraire, elle rappellera toutes les troupes, jusqu’au dernier soldat croate », estimant par ailleurs que « l’Ukraine reste l’un des pays les plus corrompus au monde ». Ces déclarations ne sont pas restées sans suite à Kiev, où le ministère ukrainien des Affaires étrangères a officiellement demandé des excuses de la Croatie et convoqué l’ambassadeur croate pour lui demander des explications.
Lituanie
- La Diète de Lituanie vient d’adopter (par 82 voix contre 37 et trois abstentions) une loi qui satisfera certainement une revendication certes symbolique mais néanmoins importante de la minorité polonaise (environ 250 000 personnes) – particulièrement importante dans la région de Vilnius (qui fut polonaise de 1919 à 1939) : l’usage d’une orthographe plus polonaise des noms de famille sera désormais autorisé, même si on n’est pas encore à « l’orthographe originale des noms » prévue dans le traité polono-lituanien de 1994, puisque les lettres spécifiquement polonaises telles que ł, ń ou ś ne seront toujours pas autorisées.