Pologne – Une triste histoire s’est déroulée ces derniers jours dans un hôpital de Plymouth, dans le sud-ouest de l’Angleterre. Un Polonais d’une cinquantaine d’années y est mort, condamné par les tribunaux britanniques et l’hôpital de Derriford à mort par sédation. L’état du patient avait pourtant récemment été qualifié de « stable ».
M. Sławomir, qui vivait au Royaume-Uni depuis plusieurs années, a été victime de nombreux arrêts cardiaques et de lésions cérébrales en novembre dernier. Il était dans un état de conscience minimale et était incapable de communiquer. Lorsque ses proches ont pu encore lui rendre visite à l’hôpital juste avant Noël, il a réagi à leur présence.
À la demande de l’hôpital de Plymouth, la Cour des tutelles et la Cour suprême du Royaume-Uni, ainsi que la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg, ont donné leur feu vert pour le déconnecter des équipements lui fournissant nourriture et liquides.
M. Sławomir respirait tout seul. Sa femme était d’accord avec la « condamnation à mort » tandis que sa mère, ses deux sœurs et une nièce se sont battues pour la vie du patient jusqu’à la fin. La volonté de traiter et de réhabiliter le patient a été signalée, entre autres, par l’hôpital du Ministère de l’intérieur et de l’administration et une clinique de la capitale polonaise, Varsovie, spécialisée dans le traitement et la réhabilitation de cas similaires. Malgré les démarches diplomatiques, les demandes n’ont pas abouti… car les médecins britanniques ont estimé que le transport du patient mettrait sa vie en danger.
Le professeur Wojciech Maksymowicz, neurochirurgien de l’Université de Warmie et Mazurie dans la ville d’Olsztyn, au nord de la Pologne, a estimé que le fait de rapatrier M. Sławomir en Pologne ne constituerait pas une menace particulière. Il a rappelé que la décision de justice avait eu lieu en décembre, alors que le patient était toujours connecté à un respirateur. Plus tard, il respirait seul et n’avait plus besoin de soutien artificiel pour rester en vie. La seule action nécessaire dans son cas était l’abreuvement et l’alimentation ainsi que d’autres procédures de soins élémentaires.
Au cours de la procédure judiciaire, M. Słąwomir a été déconnecté à plusieurs reprises de l’équipement fournissant des aliments et des liquides. La dernière fois, c’était ce lundi 26 janvier.
L’histoire de M. Sławomir montre les dangers auxquels conduit la culture de la mort et la normalisation de l’euthanasie, une pratique moralement inacceptable pour les catholiques, très influents en Pologne. L’archevêque Stanisław Gądecki a appelé dans un tweet à « dire courageusement NON à cette culture barbare de la mort ».