Groupe de Visegrád
- Lundi 15 février, le groupe de Visegrád a fêté ses trente ans !
- Letre ouverte de Viktor Orbán pour les trente ans du groupe de Visegrád, exposant sa vision pour l’Europe centrale.
- La Commission européenne entame de nouvelles procédures, notamment contre la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie.
- Le sommet du groupe de Visegrád à Varsovie cette semaine a également été l’occasion pour les dirigeants du V4 d’augmenter le Fonds international de Visegrád qui sera désormais de 10 millions d’euros annuellement. Ce fonds est destiné à subventionner des projets à caractère social en direction des jeunes.
- Le premier ministre polonais, à l’occasion des trente ans du groupe de Visegrád, a publié une lettre ouverte aux Hongrois dans le quotidien Magyar Nemzet ; la traduction intégrale peut être lue ici.
Hongrie
- Selon les avocats du cabinet Baker McKenzie, cités par le magazine d’opposition libérale hvg ce lundi 15 février, un employeur n’a actuellement pas le droit d’exiger de ses salariés qu’ils se fassent vacciner : « si l’employeur obligeait le salarié à se faire vacciner ou si le salarié serait désavantagé en ne se faisant pas vacciner, cela soulèverait également des questions de discrimination et de protection des données ».
- La Hongrie lance une consultation nationale sur la réouverture.
- Le porte-parole du gouvernement hongrois, Gergely Gulyás, a annoncé mardi 16 février que des certificats d’immunité seraient délivrés à toutes les personnes qui se sont rétablies ou vaccinées contre le coronavirus, établissant ainsi un passeport vaccinal. « Nous espérons que ce document aidera également à ramener les choses à la normale le plus rapidement possible, » a-t- il ajouté, attisant ainsi les craintes d’une future société à deux vitesses discriminant les personnes non vaccinées, une démarche d’ores et déjà soutenue par différents pays européens, tels que Chypre, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Grèce, l’Italie, l’Islande , le Portugal, la Pologne, la Slovaquie, la Suède et la Tchéquie.
- L’armée de l’air vietnamienne a décidé d’acheter douze avions de type L-39NG auprès du constructeur tchéco-hongrois Aero Vodochody Aerospace, a indiqué mercredi 17 février un communiqué du ministère de la Défense à Hanoi. Ces appareils seront livrés entre 2023 et 2024.
- Le ministre hongrois des Finances, Mihály Varga, a déclaré mercredi 17 février que la Hongrie était désormais autosuffisante quant à la production des masques. M. Varga assistait à l’inauguration d’une ligne de production pouvant produire jusqu’à un million de masques par jour à Dunaföldvár (centre du pays).
- Le centre de recherche János Szentágothai de l’Université de Pécs a annoncé ce mercredi 17 février sur Facebook avoir découvert que le chlorhydrate d’azélastine, que l’on utilise dans des sprays nasaux anti-allergiques, pourrait être un médicament potentiel en raison de son fort effet antiviral.
- Le ministre hongrois de la Défense, Tibor Benkő, et son homologue polonais, Mariusz Błaszczak, ont signé un accord de coopération militaire bilatérale ce mercredi 17 février à Budapest.
- La directrice nationale de la Santé, Cecília Müller, a déclaré jeudi 18 février que la « troisième vague » de l’épidémie de coronavirus avait commencé en Hongrie : « nous sommes déjà dans la troisième vague, les données montrent également que la deuxième vague n’a pas encore baissé, elle n’est pas revenue au niveau connu au début de la deuxième vague, mais a stagné pendant un moment, puis le nombre de personnes infectées a montré une tendance à la hausse ».
- Le ministre hongrois de la Famille, Katalin Novák, a rappelé ce vendredi 19 février que « la question de l’adoption des homosexuels ne fait pas actuellement partie des [préoccupations] du peuple hongrois […] on peut discuter de ce que nos lois permettent ou de ce que nos lois ne permettent pas, mais pour le moment, la règle est la règle et nous l’appliquerons ».
- Suite à l’annonce ce jeudi 18 février de l’ouverture d’une procédure contre la Hongrie concernant la loi hongroise sur les organisations civiles (type ONG), le ministre hongrois de la Justice, Judit Varga, a annoncé de son côté que Budapest était prêt à abolir la législation sur les ONG financées par des fonds étrangers. « Alors que certains politiciens de l’opposition se réjouissent de l’initiative d’une procédure d’infraction injuste contre leur pays à Bruxelles, le gouvernement hongrois fait son travail […] Il est temps que [Bruxelles] fasse également sa part du travail, » a-t-elle déclaré.
- Accentuation des tensions entre la Hongrie et l’Ukraine.
- Traduction complète du discours de Viktor Orbán devant le parlement hongrois le 15 février.
Pologne
- La Chambre de commerce polonaise pour la gastronomie (IGGP) a rappelé ce mercredi 17 février que la situation des entreprises de restauration est catastrophique dans le pays, estimant qu’un restaurant sur cinq, soit 15 000, ne pourront pas rouvrir pour cause de faillite, entraînant la perte de 250 000 emplois.
- La levée par le gouvernement polonais de certaines restrictions relatives au coronavirus – autorisant la réouverture partielle des hôtels, pistes de ski et autres sites d’accueil, culturels et sportifs – aura provoqué de nombreuses scènes chaotiques les 13 et 14 février dans la station de sports d’hiver de Zakopane (sud du pays), entraînant environ 200 intervention de la police pour non-respect des distances ou non-port du masque. Selon la police locale, plus de 20 000 personnes sont venues à Zakopane.
- Le directeur de la Chambre de commerce allemande (AHK) en Pologne, Lars Gutheil, a fait savoir ce lundi 15 février que le volume des échanges commerciaux de la Pologne avec l’Allemagne – 123 milliards d’euros en 2020 – dépassait désormais celui de l’Italie. La Pologne est désormais le cinquième partenaire commercial de la République fédérale, devant l’Italie et aussi devant la France, comme l’économiste Piotr Arak le mentionnait ce mardi 16 février dans un entretien avec le magazine conservateur Do Rzeczy.
- Dans le cadre de la crise secouant actuellement le parti Porozumienie de Jarosław Gowin, le porte-parole de ce mouvement, Magdalena Sroka, a affirmé, ce lundi 15 février, que ce serait le leader du PiS, Jarosław Kaczyński, qui aurait donné son feu vert à Adam Bielan pour prendre le contrôle du parti.
- Un article et un tweet publiés le 12 février par France Culture viennent de provoquer une importante polémique en Pologne. La radio publique française évoque en effet les camps de concentration nazis en tant que « camps de la mort polonais » et, qui plus est, illustre la prétendue complaisance des Polonais vis-à-vis des nazis pendant l’occupation par une photo de la ville de Dantzig, aujourd’hui polonaise sous le nom de Gdańsk, mais allemande à l’époque. Cet article fait notamment référence à un procès en diffamation intenté récemment contre deux historiens pour des imprécisions et des contre-vérités dans un de leurs livres.
- Les dirigeants du groupe de Visegrád se sont réunis ce mercredi 17 février au château royal de Wavel à Cracovie (sud de la Pologne) en présence du président du Conseil européen, le Belge Charles Michel, afin de célébrer les trente ans de cette organisation regroupant la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la Tchéquie. Ce sommet du V4 fut aussi l’occasion pour le premier ministre hongrois Viktor Orbán de remettre à son homologue polonais Mateusz Morawiecki – par un geste hautement symbolique – l’armure du roi de Pologne Sigismond II Auguste, qui appartenait jusqu’alors au musée de Budapest.
- La Cour d’appel de Varsovie a condamné ce mercredi 17 février la chaîne de télévision publique TVP à s’excuser pour un reportage, diffusé en octobre 2016, ayant présenté les migrants d’une manière « unilatérale, sélective et inacceptable » et à verser 50 000 zloty (11 000 euros) à un centre d’aide aux immigrés.
- L’initiative législative citoyenne « Oui à la famille, non au genre » organisée par l’ONG Ordo Iuris, qui avait réuni plus de 150 000 signatures, sera prochainement l’objet d’un débat au parlement polonais. Son adoption permettrait à la Pologne de se retirer de la controversée Convention d’Istamboul.
- L’ancien député polonais John Abraham Godson, membre tour à tour de la Plateforme civique (PO) puis de Porozumienie, est retourné dans son pays d’origine, le Nigeria, où il vient d’annoncer ce jeudi 18 février sa candidature pour les élections présidentielles nigérianes qui auront lieu en 2023.
- Le Premier ministre Mateusz Morawiecki a annoncé ce vendredi 19 février que la Pologne allait acheter des vaccins anti-covid en dehors de l’Union européenne. Il a également appelé la Commission européenne à « utiliser sa puissance économique et financière pour forcer les entreprises à respecter leurs engagements » et s’est déclaré préoccupé par la situation pandémique en Tchéquie et en Slovaquie.
- La startup polonaise Solar System Resources Corporation a indiqué ce vendredi 19 février avoir signé un accord avec la société américaine US Nuclear Corp relatif à la fourniture d’hélium-3, un isotope précieux qui sera extrait sur la lune. L’hélium-3 peut servir de combustible de réacteurs nucléaires qui pourraient un jour produire de l’énergie propre sans aucun déchet radioactif ni émission de gaz à effet de serre. Il peut également servir dans la recherche génétique, les ordinateurs quantiques, la fabrication d’équipements d’IRM et les détecteurs de rayonnement utilisés dans les aéroports et aux postes frontaliers.
- La PO se prononce en faveur de l’IVG.
Slovaquie
- La coalition du premier ministre Igor Matovič (OL’aNO) vient de perdre un de ses députés au Conseil national (parlement) de Bratislava. Le député Miroslav Kollár, du parti Za L’udí (Pour le peuple) a décidé ce mardi 16 février de rejoindre les rangs de l’opposition en raison de son désaccord quant à la gestion de l’épidémie de coronavirus par le gouvernement. « Je ne peux plus légitimer une gouvernance chaotique et incompétente d’Igor Matovič, qui aujourd’hui au lieu d’un leadership politique déterminé et compétent n’a offert que des excuses et parle de sabotage des sondages de vaccination non autorisée du Spoutnik, » a-t-il notamment déclaré.
- Le ministre slovaque des Affaires étrangères, Ivan Korčok, a déclaré ce mardi 16 février que la Slovaquie apportait son soutien à l’Ukraine en vue d’une future adhésion à l’Union européenne et l’OTAN. « Nous ferons de notre mieux pour aider l’Ukraine à mettre en œuvre ses réformes complexes, qui sont une condition préalable à une amélioration progressive du bien-être des populations, ainsi qu’à l’intégration future de l’Ukraine dans les structures européennes et euro-atlantiques », a-t-il expliqué après s’être entretenu à Kiev avec son homologue ukrainien, Dmytro Kouleba.
- La porte-parole du ministère slovaque de la Santé, Zuzana Eliášová, a annoncé ce mercredi 17 février qu’un nouveau décret entrant en vigueur le 1er mars, les avortements des femmes de plus de 40 ans ne seront plus automatiquement remboursés par l’assurance maladie. La présidente de la commission de la santé du parlement slovaque, Jana Bittó Cigániková, a vivement critiqué ce décret, estimant que le ministre de la Santé, Marek Krajčí, ne devrait pas imposer « ses convictions religieuses à l’ensemble de la Slovaquie ».
- L’Autriche, la Pologne et la Hongrie ont décidé d’apporter leur aide à la Slovaquie dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus. C’est ce qu’a fait savoir le secrétaire d’État au ministère slovaque des Affaires étrangères, Martin Klus, ce jeudi 18 février sur Twitter. Le gouvernement d’Igor Matovič avait sollicité cette aide – dix médecins et 25 infirmières dans un premier temps – en date du 17 février. « Malheureusement, les nouvelles mutations du coronavirus se propagent plus rapidement et entraînent une augmentation du nombre de personnes infectées et une augmentation de la pression sur les hôpitaux déjà extrêmement stressés […] C’est pourquoi nous avons absolument besoin de l’aide du personnel médical en premier lieu, » indiquait un communiqué du ministère slovaque des Affaires étrangères. La Pologne a par ailleurs offert d’accueillir jusqu’à 200 patients slovaques du Covid.
Tchéquie
- L’Institut tchèque pour le contrôle des drogues (SÚKL) a ouvert une enquête le jeudi 12 février suite au décès d’une personne âgée ayant été vaccinée contre le covid en date du 9 janvier, comme l’a fait savoir sa directrice, Irena Storová, à la presse. Selon cet institut public, environ 530 cas d’effets secondaires indésirables auraient été constatés jusqu’à présent en Tchéquie.
- Le fabricant tchèque d’armes à feu Ceska Zbrojovka (CZG) a annoncé ce 14 février avoir racheté le célèbre fabricant américain Colt – fondée en 1836 par Samuel Colt dans le Connecticut – pour 220 millions de dollars. « Avec cette décision stratégique, CZG acquerra une capacité de production significative aux États-Unis et au Canada et élargira considérablement sa base de clients mondiaux, » indique un communiqué. « L’acquisition de Colt, marque emblématique et référence pour les marchés militaire, policier et commercial à l’échelle mondiale, s’inscrit parfaitement dans notre stratégie visant à devenir le leader de l’industrie de la fabrication d’armes à feu et un partenaire clé pour les forces armées ».
- Le gouvernement tchèque a fait connaître ce mardi 16 février son intention de rouvrir plus largement les écoles à partir du 1er mars. « Si nous obtenons suffisamment [de tests], rien n’empêche les enfants de commencer à retourner à l’école, » a ainsi déclaré le ministre de l’Intérieur, Jan Hamáček. La veille, le 15 février, le gouvernement avait décidé de reproclamer l’état d’urgence qui venait d’expirer suite au refus du parlement de le prolonger.
- Le cardinal et archevêque de Prague, Mgr Dominik Duka, a déclaré, lors d’un sermon prononcé dans la cathédrale Saint-Guy de Prague, que le coronavirus était une « arme biologique chinoise » : « Maintenant, dans cette situation, nous sommes confrontés au pire virus chinois, une fuite d’arme biologique. Tous les spécialistes militaires du monde entier en sont convaincus, qui ont peur d’en parler ou ne doivent pas le dire ».
- Mikulas Minar, animateur du mouvement protestataire Milion chvilek (Un million de moments), a annoncé ce mercredi 17 février à Prague la fondation d’un nouveau parti libéral, LidePRO.
- Les chemins de fer polonais (PKP) ont annoncé ce jeudi 18 février avoir acheté dix nouvelles locomotives au constructeur tchèque CZ Loko pour une valeur totale de 220 millions de couronnes (8,5 millions d’euros). « En tant que groupe, nous abordons la modernisation des chemins de fer polonais de manière globale. Nous nous occupons non seulement de la reconstruction des gares, de la modernisation des voies et de la flotte de nouveaux trains, mais nous investissons également dans les infrastructures et le service technique », a expliqué un porte-parole de PKP, Krzysztof Mamiński. L’entreprise CZ Loko emploie environ 760 personnes en Tchéquie et possède deux filiales, en Italie et en Pologne.
- Le ministère tchèque de l’Intérieur a fait savoir ce mercredi 17 février dans un communiqué de presse que la Tchéquie versera 5,4 millions d’euros destinés à aider les pays des Balkans ainsi que la Jordanie soumis à de fortes pressions migratoires, mais aussi et avant tout pour aider les réfugiés dans leur pays d’origine, comme le préconisent en l’occurrence les pays du V4.
- Le ministère tchèque de la Santé a fait savoir ce vendredi 19 février que le port de masques de type FFP2 sera obligatoire dans les transports en commun et autres lieux publics à partir de lundi 22 février. Par ailleurs, les magasins et les centres commerciaux du pays ne rouvriront pas comme prévu ce lundi, sauf à doter leurs employés de masques FFP2. « La situation pandémique n’est pas bonne, le variant britannique se propage toujours, » a ainsi déclaré le ministre du Commerce, Karel Havlíček.
- En marge du sommet du V4 ce mercredi 17 février à Cracovie, la Hongrie et la Pologne se sont engagés à prendre en charge des patients tchèques atteints du Covid. « Les gens de notre pays sont frustrés, ils ne veulent pas respecter les mesures. La situation dans les hôpitaux n’est pas bonne. Je tiens à remercier la Pologne et la Hongrie pour la promesse qu’elles sont disposées à fournir leurs capacités hospitalières si nécessaire », a déclaré le premier ministre Andrej Babiš à cet égard.