Hongrie
- Selon un sondage réalisé par l’institut Nézőpont et publié ce mardi 4 mai par le quotidien Magyar Nemzet, 40% des Hongrois voteraient actuellement pour le Fidesz de Viktor Orbán, contre 34% en faveur de la coalition de la gauche unie. 58% des Hongrois se déclarent en effet satisfait de l’action du premier ministre Viktor Orbán, contre seulement 35% qui sont d’avis contraire.
- Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjártó, a annoncé ce mardi 4 mai qu’Audi Hungária allait agrandir son usine de Győr (nord-ouest du pays) en y réalisant un investissement de 3,8 milliards de forints (10,5 millions d’euros), accompagné d’une subvention de 1,2 milliards de forints (3,3 millions d’euros) et conduisant à la préservation de 700 emplois. L’industrie automobile allemande emploie actuellement 170 000 personnes en Hongrie et représente 30% de la production industrielle du pays.
- Interrogée par Euronews au sujet du groupe de presse hongrois KESMA (Közép-Európai Sajtó és Média Alapítvány), réputé proche du Fidesz, la vice-présidente de la Commission européenne, Věra Jourová, a répondu ce lundi 3 mai : « Bien sûr, j’aimerais intervenir. Mais les règles de concurrence actuelles sont conçues pour attraper des cas beaucoup plus importants. Et en termes financiers, le cas de KESMA en Hongrie est trop petit, c’est-à-dire que la valeur de la fusion est trop faible pour cela. Les règles de concurrence sont conçues pour des affaires plus importantes […] Cette frustration […] nous conduira à réfléchir à de meilleures règles à l’avenir ». Ce à quoi Judit Varga, vice-présidente du Fidesz a réagi avec humour : « Věra Jourová dit qu’elle aimerait punir la Hongrie, mais les règles ne lui permettent pas de le faire. Les règles ‘tristes’ empêchent donc les actions politiquement motivées des eurocrates. Soit dit en passant : pourquoi est-ce si frustrant pour un commissaire si tout fonctionne bien dans un État-membre ? »
- Un sondage Ipsos publié ce 6 mai par le site Szabad Európa sur son compte Facebook, confirme que le passeport vaccinal est loin de faire l’unanimité. Et ce sont même les Hongrois qui sont les plus nombreux à s’y déclarer opposés (42%), devant les Russes (34%), les Polonais (32%), les Belges (26%), les Français (23%) ou les Allemands (20%).
- Le Fidesz a annoncé ce jeudi 6 mai la fondation d’un Institut chrétien-démocrate (Kereszténydemokrata Intézet – Christian Democratic Institute, CDI) dans le but de renforcer le rôle international du parti et d’en promouvoir les valeurs chrétiennes-démocrates. La présidence devrait en être confiée à István Barankovics et József Mészáros (KDNP), tandis que le directeur des relations internationales en serait Lorenzo Fontana, membre de la Ligue du Nord de Matteo Salvini.
- Le porte-parole du gouvernement hongrois, Gergely Gulyás, a déclaré ce jeudi 6 mai que les restrictions sanitaires demeureraient en vigueur en Hongrie au moins jusqu’au mois d’août pour les personnes ne disposant pas d’un passeport vaccinal. Quelques jours plutôt, il a également annoncé qu’il fallait envisager l’éventualité d’une nouvelle campagne de vaccination dans neuf mois.
- Selon le rapport démographique relatif à l’année 2020 publié ce 5 mai par le CSO, le nombre d’enfants de couples mariés a atteint le chiffre de 64 000 l’année dernière, soit une augmentation de 18% par rapport à 2019 et le niveau le plus haut depuis 2006. Ce chiffre ne reflète pas une augmentation générale des naissances, mais que les couples désireux de procréer préfèrent désormais le faire plus dans le cadre d’une famille traditionnelle. Dans le même temps, le nombre d’enfants nés hors mariage a été de 28 000 en 2020 en Hongrie, le chiffre le plus bas depuis vingt ans. « Le taux de naissances hors mariage a augmenté régulièrement au cours des dernières décennies, plus que doublé entre 1990 et 2000, passant de 13% à 29%. Le nombre et la proportion d’enfants nés hors mariage ont considérablement diminué ces dernières années , avec près de 70% des enfants nés de parents mariés et 30% hors mariage en 2020. C’est un changement significatif par rapport à 61-39% un an plus tôt et 56-44% il y a deux ans », peut-on lire dans le rapport.
- Ce mercredi 5 mai, le conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne n’a pas pu adopter une résolution condamnant la politique de la Chine à Hong-Kong – une ancienne colonie britannique bénéficiant d’un statut spécial – notamment dans le cadre de la présente réforme des modalités électorales, en raison du veto de la Hongrie contre ladite résolution. Selon la télévision publique autrichienne (ORF), ce veto hongrois serait lié à plusieurs vastes projets communs entre la Hongrie et la Chine, dont l’installation prochaine d’un campus de la prestigieuse université chinoise de Fudan à Budapest ou la construction d’une liaison rapide de chemin de fer entre Budapest et Belgrade, financée par la Chine. Ce n’est pas la première fois que la Hongrie oppose son veto à une résolution défavorable à la Chine.
- Le secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, Szilárd Németh, a remis ce jeudi à dix officiers leur diplôme de « soldats de l’espace » au cours d’une cérémonie qui s’est tenue à l’université de Debrecen (est du pays) et déclaré à cette occasion que la « guerre spatiale » était l’un des grands défis mondiaux du XXIème siècle, au même titre que le terrorisme, l’immigration illégale ou la « cyberguerre ».
- Suite à une rencontre entre le ministre hongrois de l’Innovation et de la Technologie, László Palkovics, et son homologue autrichien Martin Kocher, les deux hommes politiques ont rappelé l’opposition des gouvernements autrichien et hongrois à l’introduction d’un salaire minimum paneuropéen. « Nous acceptons les principes, nous examinerons les méthodes de calcul, mais aucun de nous ne peut accepter que cela ne reste pas entre les mains des États-membres », a ainsi expliqué M. Palkovics dans un communiqué.
Pologne
- Recevant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ce lundi 3 mai à Varsovie en marge des célébrations marquant le 230ème anniversaire de la première constitution polonaise, le président polonais Andrzej Duda a évoqué avec lui « la sécurité en Ukraine, la péninsule de Crimée occupée par la Russie et l’occupation russe des districts de Donetsk et de Lougansk dans l’est de l’Ukraine » et réitéré le soutien de la Pologne à l’Ukraine en vue de son adhésion à l’OTAN et à l’Union européenne. De son côté, M. Zelensky a invité M. Duda au célébrations du 30ème anniversaire de l’indépendance de l’Ukraine qui auront lieu au moins d’août à Kiev. Cette célébration à Varsovie fut aussi l’occasion pour le chef de l’État ukrainien de s’entretenir avec ses homologues lituanien, letton et estonien qui lui ont également fait part de leur soutien. Le président lituanien Gitanas Nauseda a ainsi déclaré que « la Lituanie ne reconnaîtra jamais l’annexion illégale de la Crimée et prendra des mesures pour mettre fin à l’occupation réelle d’une partie de l’est de l’Ukraine […] Il n’y a pas de place dans l’Europe du 21ème siècle pour de nouveaux domaines d’influence niant la souveraineté des pays indépendants ».
- Un sondage effectué par Latana pour son rapport annuel intitulé Democratic perception Index 2021 montre que les Polonais considèrent les États-Unis comme une menace plus importante pour la démocratie que la Chine.
- Le conseil municipal de Wałbrzych (une grande ville de Silésie au sud-ouest du pays) a – sur proposition du maire, Roman Szełemej – adopté le 29 avril une résolution (juridiquement non contraignante) déclarant que tous les résidents de la commune devaient obligatoirement se faire vacciner contre le Covid. « Avec cette résolution, nous voulons faire en sorte que plus d’habitants de Wałbrzych, plus de Polonais pensent qu’il vaut la peine de se faire vacciner pour être en bonne santé, afin de ne pas constituer une menace pour leurs proches », a expliqué M. Szełemej, tandis que de nombreuses personnes ont réagi très négativement à cette initiative, une manifestation spontanée ayant lieu devant la mairie dont les responsables auraient même reçu des menaces de mort.
- Suite à un débat houleux, le plan de relance européen (KPO), qui octroiera une enveloppe de 770 milliards de zlotys (169 milliards d’euros) à la Pologne entre 2021 et 2027, a finalement été approuvé ce mardi 4 mai par le Sejm par 290 voix contre 33 et 133 abstentions, tandis que tous les amendements déposés par l’opposition ont été rejetés. Le premier ministre, Mateusz Morawiecki, a bien entendu défendu cette ratification : « Aujourd’hui, disons un ‘oui’ fort au développement de la Pologne, à l’épanouissement de la Pologne grâce aux fonds européens. C’est une chance rapide de sortir de la pandémie », a-t-il déclaré. « Laissons de côté les querelles, la logique « œil pour œil, dent pour dent ». Aujourd’hui, je lance un appel à tous les partis […] Nous ne votons pas seulement pour le KPO aujourd’hui. Aujourd’hui, cet acte est un acte sur l’adoption ou non de fonds européens pour le développement de la Pologne pour la prochaine décennie et cette décision est l’une des plus importantes pour les 10 à 20 prochaines années ». Léger bémol – bien que cela avait été annoncé depuis plusieurs semaines –, sur les 33 députés ayant voté contre cette ratification, vingt appartiennent au groupe parlementaire du PiS, majoritaire : 18 députés du petit parti Solidarna Polska du ministre de la Justice Zbigniew Ziobro, ainsi que deux députées du PiS, Anna Maria Siarkowska et Małgorzata Janowska – contre lesquelles le président du groupe du PiS, Ryszard Terlecki, a annoncé d’éventuelles sanctions pour ce manque de discipline (aucune sanction n’étant cependant envisagée à l’encontre des députés de Solidarna Polska appartenant pourtant au même groupe parlementaire) –, tandis que presque tous les députés du groupe Lewica (La Gauche) ont associé – une fois n’est pas coutume – leur voix à celles des conservateurs du PiS.
- Le taux d’inflation sur un an augmente fortement ces derniers mois en Pologne, atteignant 3,2% en mars et 4,3% en avril, tandis que les experts prévoient même un taux de 5% pour ce mois de mai. Néanmoins, cette forte augmentation, essentiellement due au prix du carburant à la pompe (+28,1% sur un an) qui avait baissé au début de la pandémie l’année dernière, ne devrait a priori pas s’inscrire dans la durée.
- Cependant, le Conseil de politique monétaire (MPC) a décidé ce mercredi 5 mai de maintenir les taux d’intérêt inchangés, le taux lombard restant donc à 0,5% depuis le 29 mai 2020. Selon le communiqué du MPC, la Banque nationale de Pologne « continuera à acheter des titres du Trésor et des titres de créance garantis par le Trésor sur le marché secondaire dans le cadre d’opérations structurelles d’open market ».
- Selon un sondage réalisé par United Survey pour Wirtualna Polska et publié ce jeudi 6 mai, le PiS de Jarosław Kaczyński perdrait la majorité au Sejm tout en demeurant cependant (avec 35,4% des intentions de vote, soit 211 sièges) le premier parti de Pologne, suivi – et c’est là la surprise de taille – par le parti Polska 2050 de Szymon Hołownia (20,4% et 109 sièges), tandis que la Coalition civique (KO), formée autour de la Plateforme civique de Donald Tusk désormais dirigée par Boris Budka, continue de baisser dans l’opinion et n’obtiendrait plus le soutien que de 15,1% des Polonais. Viennent ensuite la coalition Lewica (La Gauche) avec 10,4%, le parti nationaliste Konfederacja avec 5,7% et enfin le Parti paysan polonais (Polskie Stronnictwo Ludowe, PSL) avec 5,1%.
- L’avocat général de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE), le Bulgare Evgeni Tanchev, a publié ce jeudi 6 mai son avis relatif à la plainte de la Commission européenne contre la Pologne au sujet de la Chambre disciplinaire créée dans le cadre de la réforme de la Justice. Selon lui, « le Tribunal devrait déclarer que la législation polonaise concernant le système de responsabilité disciplinaire des juges est contraire au droit de l’Union européenne ».
- Suite à l’action d’une société polonaise (Xero Flor sp. zoo), dont le recours avait été rejeté par la Cour constitutionnelle polonaise, la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) vient de condamner la Pologne ce vendredi 7 mai, considérant que sa cour constitutionnelle était « entachée d’illégalité » en vertu des « irrégularités [ayant] entaché la nomination » de l’un de ses juges – en l’occurrence le professeur Mariusz Muszyński – par les pouvoirs exécutif et législatif, ce qui violait le droit de ladite société « à un tribunal établi par la loi », rappelant aussi que le président polonais Andrzej Duda (PiS) avait « refusé d’assermenter trois juges [de la Cour constitutionnelle] qui avaient été légalement élus en octobre 2015 ». La CEDH estime donc que « les actions des pouvoirs législatif et exécutif [polonais] remettent en question – dans le but d’usurper – le rôle de la Cour constitutionnelle » violant ainsi le « droit à un procès équitable » (art. 6 § 1. de la Convention européenne des Droits de l’Homme) de la société plaignante.
- Dans le cadre des mesure prises contre l’épidémie de coronavirus, le centre clinique universitaire de Gdańsk (nord du pays) a annoncé ce jeudi 6 mai que les visites aux patients hospitalisés ne seront désormais plus autorisées pour les personnes non vaccinées : « Un patient peut recevoir la visite d’une personne à la fois, mais le temps de visite ne doit pas dépasser 10 minutes. Le visiteur doit prouver le fait d’avoir été vacciné deux fois ». La députée Anna Maria Siarkowska (PiS) a annoncé un recours devant le défenseur des droits à ce sujet.
- La campagne de vaccination contre le coronavirus s’intensifie en Pologne. C’est ainsi que selon le ministère polonais de la Santé, 403 398 personnes ont été vaccinées dans la seule journée du 7 mai. En tout, en date du vendredi 7 mai, ce sont 13 034 348 personnes qui ont été vaccinées en Pologne depuis le début de la campagne de vaccination. Selon les statistiques des autorités sanitaires polonaises, il y a eu jusqu’à présent 7 358 cas de réactions secondaires indésirables (soit dans 0,056% des cas)
- La série d’actions de la Commission européenne à l’encontre de Pologne semble porter ses fruits, même si ce n’est peut-être pas vraiment dans le sens initialement désiré. Selon l’eurobaromètre publié ce jeudi 6 mai par le quotidien Rzeczpospolita, 50% des Polonais font encore confiance à l’Union européenne, tandis que 38% ne lui font pas confiance. À titre de comparaison, 78% des Portugais déclarent faire confiance à l’Union européenne, de même 74% des Irlandais et 70% des Lettons, 59% des Hongrois, 58% des Roumains, 50% des Slovaques, 48% des Allemands et des Tchèques, 41% des Autrichiens, et 39% des Français.
- La Pologne et la Hongrie ont fait retirer l’expression « égalité des genres » de la déclaration des dirigeants de l’UE du sommet de Porto de samedi 8 mai. « Nous, chrétiens, considérons le mot « genre » comme une expression idéologique, dont le sens n’est pas du tout clarifié […] Nous ne voulons donc pas mélanger cette dispute idéologique avec l’engagement fort de l’égalité entre les hommes et les femmes » a expliqué Viktor Orbán.
Slovaquie
- Le ministre slovaque des Finances et ancien premier ministre Igor Matovič a annoncé, dans une publication sur Facebook le 1er mai, son intention de prendre des mesures visant à améliorer la situation financière des familles, s’inquiétant de l’évolution démographique des dernières décennies. Igor Matovič propose ainsi « d’essayer un miracle de dernière minute et de transformer la Slovaquie en un pays où les jeunes n’ont pas peur de fonder une famille – où une famille n’aura pas peur d’accepter un autre enfant … »
- Profitant de la crise gouvernementale ayant défrayé la chronique au mois de mars en Slovaquie, les partis de l’opposition ont lancé une pétition réclamant l’organisation d’un référendum sur la tenue d’élections anticipées qui a reçu à ce jour le soutien 585 000 signataires et a été remise ce lundi 3 mai au président slovaque Zuzana Čaputová qui dispose désormais constitutionnellement de 30 jours pour fixer la date dudit référendum, tandis que son porte-parole, Martin Strižinec, a indiqué que Mme Čaputová attendrait d’abord que soit vérifié que ladite pétition ait bien été signée par 350 000 citoyens slovaques. L’ancien premier ministre Peter Pellegrini (Hlas-SD) appelle d’ores et déjà à l’organisation de cette consultation populaire : « Un référendum est un droit souverain. Je veux rejeter les doutes quant à savoir si les gens ont droit à ce type de référendum. Comme le pouvoir du député vient du peuple, alors le peuple a le droit de lui demander de raccourcir son mandat ».
- 21% des Slovaques ont reçu au moins la première dose de vaccin contre le Covid, et 270 000 personnes sont enregistrées pour se faire piquer, ce qui inquiète les autorités partisanes de la vaccination de masse qui craignent que d’ici fin mai il n’y ait plus personne désirant se faire vacciner, malgré des vaccins à disposition.
- Le premier ministre slovaque Eduard Heger s’est rendu à Vienne.
- Le premier ministre hongrois a accordé un entretien-fleuve au portail conservateur slovaque Postoj.
Tchéquie
- La télévision publique tchèque a annoncé ce lundi 3 mai que le passeport vaccinal sera mis à l’essai en Tchéquie au cours de la deuxième partie du mois de mai. Comme annoncé précédemment, ce document dispensera les titulaires de quarantaine et de test PCR, notamment pour traverser les frontières entre États de l’Union européenne, tandis que les tests seraient désormais « universels, accessibles, rapides et gratuits », la gratuité n’étant à présent pas garantie en Tchéquie.
- En raison de la présente situation juridique inderdisant de fait l’avortement en Pologne sauf dans de rares cas, certaines Polonaises s’orientent désormais vers la Tchéquie afin de s’y faire avorter. À cet égard, le secrétaire d’État du ministère polonais des Affaires étrangères, Szymon Szynkowski vel Sęk, a déclaré que les avortements offerts aux femmes polonaises dans les cliniques tchèques étaient « un encouragement à violer les droits des citoyens polonais » et pourraient affecter les relations bilatérales entre les deux pays, tandis qu’un représentant de l’ambassade de Pologne à Prague, le chargé d’affaires Antoni Wrega, aurait officiellement demandé au ministre tchèque de la Santé, Jan Blatný, de s’opposer à un projet de loi à ce sujet : « Du point de vue des relations tchéco-polonaises, nous considérons qu’il est regrettable que des propositions législatives légalisant le tourisme d’avortement commercial soient ouvertement justifiés par l’intention de contourner la législation polonaise protégeant la vie humaine à naître, et que ces propositions visent à encourager les citoyens polonais à enfreindre la loi polonaise ». Et M. Szynkowski vel Sęk d’expliquer qu’il « était compréhensible que l’ambassade de Pologne soit préoccupée par l’introduction éventuelle d’une législation qui représenterait une tentative de contourner la loi polonaise et d’encourager la violation des droits des citoyens polonais en Tchéquie ». Une position que ne partage pas la militante Justyna Wydrzynska, de l’organisation Avortion Dream Team qui déclare : « Si nous traversons la frontière, c’est la fin de la loi polonaise – nous ne pouvons pas enfreindre la législation polonaise lorsque nous sommes à l’étranger […] Si un pays avait une législation interdisant aux Polonaises d’avorter là-bas, ce serait une discrimination à l’encontre des Polonaises. Ce n’est tout simplement pas possible, surtout que nous sommes dans l’Union européenne […] Si nous ne pouvons pas voyager en Tchéquie, nous irons au Royaume-Uni, nous irons aux Pays-Bas – nous aurons quand même des avortements ».
- La Tchéquie commence à alléger les mesures anti-Covid. Ce 3 mai, une partie des écoliers (écoles primaires et collèges) a ainsi pu reprendre l’enseignement de manière normale dans sept régions du pays sur quatorze (la rentrée ayant lieu une semaine plus tard pour les autres régions), tandis que les magasins rouvriront à partir du 10 mai, de même que certains services (notamment les coiffeurs) moyennant un test négatif. Enfin, le 17 mai, les restaurants en terrasse pourront a priori également rouvrir.
- La Tchéquie va demander un dédommagement à Moscou pour l’explosion du dépôt de munitions de Vrbětice en 2014 qu’elle impute au GRU russe.
- Des experts en Histoire et en cartographie de l’Académie tchèque des sciences viennent de lancer au début du mois de mai un Atlas historique tchèque sur internet proposant des dizaines de cartes historiques et thématiques interactives du Moyen Âge à nos jours. Le site est disponible en tchèque et en anglais et est accessible gratuitement. Interrogée à ce sujet par la radio publique tchèque, Eva Semotánová, de l’Institut historique de l’Académie tchèque des sciences, a déclaré : « Nous avons essayé de mettre en évidence les domaines les plus intéressants qui illustrent ce qui s’est passé sur le territoire de notre pays dans le passé. C’est par exemple les frontières et les territoires, la religion et la foi, les populations, le paysage et les humains. Dans ces grands groupes, vous pouvez trouver des informations plus détaillées, présentées par ordre chronologique ».