Hongrie
- Selon un sondage réalisé par l’institut Republikon et publié ce lundi 16 août, le Fidesz-KDNP obtiendrait 35% des voix si les élections législatives avaient lieu ce dimanche, devant la Coalition démocratique (Demokratikus Koalíció, DK) de l’ancien Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsány et son épouse Klára Dobrev à 12%, le Jobbik (extrême-droite devenue populiste pro-UE) à 11%, Momentum à 6% et le Parti socialiste à 6% – soit un total de 35% pour l’opposition dite unie qui se retrouve au coude à coude avec la majorité sortante, tandis que le mouvement nationaliste Mi Hazánk de László Toroczkai n’obtiendrait que 1% des voix. On notera cependant que 26% des personnes interrogées sont encore indécises quant à leur choix, alors que les élections n’auront lieu qu’en avril 2022.
- Le PIB de la Hongrie a littéralement bondi au cours du second trimestre de 2021, augmentant de 17,9% par rapport à la même période de 2020. Cette forte augmentation (la plus élevée jamais enregistrée) fait suite à la baisse, elle aussi importante (5,5%), survenue l’année dernière. Cette annonce est une bonne nouvelle pour les familles hongroises, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán ayant annoncé début juin, que si la croissance de l’ensemble de l’année 2021 dépassait les 5,5%, les familles bénéficieraient d’un remboursement d’impôts dans la limite de 800 000 Ft (env. 2300€) par personne. Cela pourrait concerner un million et demi de contribuables. De plus, des primes pour les retraités sont également prévues en cas de forte croissance. Enfin, selon les pronostics actuels, la croissance de l’économie hongroise devrait également être assez forte au cours du troisième trimestre.
- La dette publique hongroise est passée de 81% à 77,6% du PIB entre le 31 mars et le 30 juin 2021.
- Dans une analyse publiée le 15 août dans le quotidien conservateur Magyar Nemzet, le politologue Tamás Fricz, a brisé le tabou du Huxit, évoquant les raisons objectives qui pourraient amener les autorités hongroises à envisager une telle option jusqu’ici considérée comme impensable.
- Selon les statistiques d’Eurostat publiées ce mercredi 18 août, le secteur du bâtiment a connu une croissance de 2,8% entre juillet 2020 et juillet 2021, et de 3,5% dans l’ensemble de l’Union européenne. Cette croissance est particulièrement forte en Hongrie (+27,7%), en Roumanie (+10,2%) et en Autriche (+10%), tandis que trois pays de l’UE enregistraient une baisse sur cette même période : l’Espagne (-10,6%), l’Allemagne (-1,6%) et la Belgique (-0,6%).
- Pendant toute cette fin de semaine, la Hongrie fête en grande pompe sa principale fête nationale, la Saint-Étienne, en souvenir de la fondation du pays, en l’an mil, par le premier roi de Hongrie, Saint Étienne Ier (Szent István). Ce vendredi 20 août, plus de 700 000 personnes ont ainsi assisté, sur les quais du Danube entre les ponts Marguerite et Petőfi à Budapest, à un feu d’artifice exceptionnel d’une durée de 36 minutes, à partir de 300 pas de tir différents, avec 40 000 fusées tirées, accompagné d’un fond musical composé spécialement pour l’évènement et jouer par un orchestre de 150 musiciens, tandis qu’une voix off racontait en six chapitres l’histoire de la Hongrie, le tout avec des drones pour ouvrir et fermer le spectacle.
Pologne
- Le Premier ministre australien Scott Morrison a déclaré le 15 août à Canberra que son pays venait de racheter un million de vaccination BioNTech/Pfizer à la Pologne, ces doses étant destinées à la vaccination des Australiens de 20 à 39 ans, notamment à Sydney.
- Selon les chiffres publiés par l’Office polonais de statistiques (GUS), le PIB de la Pologne a augmenté de 10,9% au second trimestre 2021 après avoir accusé une légère baisse (0,9%) au premier trimestre. Cette augmentation (forte en pourcentage) est néanmoins à relativiser par le fait que le PIB polonais avait fortement baissé (8,3%) au second semestre de 2020 en raison des mesures covidiennes de ladite « première vague » . Le PIB du second trimestre 2021 est donc en hausse de 1,7% par rapport au second trimestre 2019.
- Suite à la chute de Kaboul le 15 août et à la prise de pouvoir de fait par les Talibans en Afghanistan, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a annoncé sur son compte Twitter que la Pologne délivrera « des visas humanitaires à 45 personnes ayant travaillé avec la délégation polonaise […] à Kaboul ainsi qu’aux membres de leur famille ».
- Faisant face – comme la Lituanie et la Lettonie – à un afflux de migrants proche-orientaux en provenance de Biélorussie (huit fois plus que l’année dernière !), la Pologne a décidé le 13 août de renforcer ses gardes-frontières à la frontière biélorusse. « La situation à la frontière avec la Biélorussie est sous contrôle. Je remercie toutes les personnes impliquées dans la protection de notre sécurité à la frontière pour leur activité professionnelle. L’État polonais est préparé à toute évolution possible de la situation », a déclaré à ce sujet le ministre polonais de l’Intérieur, Mariusz Kamiński.
- Le mouvement libéral-conservateur polonais Konfederacja s’est inquiété ce jeudi 19 août des dérives à craindre dans le cadre de la loi dite « loi 1449 » présentée par le ministre de la Santé Adam Niedzielski et destinée à lutter contre les maladies infectieuses et prévoyant notamment des amendes pouvant aller jusqu’à 30 000 zlotys (6500 euros) pour toute « dissimulation d’informations » relatives à l’épidémie. Jakub Kalus, représentant la Konfederacja, dénonce ainsi que le projet de loi ne prévoie pas la possibilité d’indemnisation en cas de décès dû au vaccin et exclue l’indemnisation des personnes testées positives au Covid le jour de leur hospitalisation. Pour Krzysztof Bosak, vice-président de la Konfederacja, « ces réglementations sont en conflit drastique avec la propagande officielle d’optimisme et de sécurité prônée par le gouvernement […] Si le gouvernement était pleinement convaincu que les vaccinations ne sont qu’une formalité, que tout est sûr et pratiquement sans risque, il lui serait très facile d’instituer un système d’exploitation efficace enregistrant toutes les réactions négatives à la vaccination, et de mettre en place une indemnisation efficace et transparente par le biais d’un fonds de compensation ». En conséquence, Krzysztof Bosak a également exigé la démission du ministre de la Santé, Adam Niedzielski, car « Un homme qui présente de tels règlements n’est pas digne d’occuper une charge qui vise le bien des Polonais. Le gouvernement doit respecter les droits des citoyens ».
- La Commission européenne a décidé de suspendre les subventions destinées à la voïvodie de Petite-Pologne car cette région polonaise a adopté une résolution par laquelle elle se déclare « libre de toute idéologie LGBT », une déclaration essentiellement symbolique.
- Suite à la signature par le président polonais Andrzej Duda de l’amendement du Code de procédure administrative, instituant que « 30 ans après le prononcé de la décision administrative, il ne sera plus possible de la contester », et les déclarations outrancières qui ont suivi de la part de dirigeants israéliens qualifiant à tort l’amendement polonais d’être antisémite et de porter atteinte aux « droits des victimes de l’Holocauste », le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré le 15 août que « la décision d’Israël d’abaisser le rang de la représentation diplomatique à Varsovie est sans fondement et irresponsable, et les propos de Yaïr Lapid, ministre israélien des Affaires étrangères et vice-Premier ministre, suscitent l’indignation de toute personne honnête. Quiconque connaît la vérité sur la Shoah et les souffrances de la Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale ne peut tolérer une telle façon de faire de la politique. […] Utiliser cette tragédie pour les besoins d’intérêts partisans est honteux et irresponsable. Si le gouvernement israélien continue d’attaquer la Pologne de cette manière, cela aura également un impact très négatif sur nos relations – à la fois bilatérales et internationales ». En effet, le gouvernement israélien a rappelé son chargé d’affaires en Pologne et décidé de ne pas envoyer son ambassadeur à Varsovie pour le moment, tout en demandant officiellement à l’ambassadeur de Pologne, Marek Magierowski, de ne pas revenir en Israël. Face à cette tension croissante, les autorités polonaises ont décidé de rapatrier d’urgence à Varsovie les enfants de l’ambassadeur de Pologne en Israël pour raison de sécurité… La Pologne est jusqu’à présent l’un des seuls pays européens à défendre systématiquement Israël sur la scène internationale.
- La cour d’appel de Varsovie a décidé ce lundi 16 août que Jan Grabowski et Barbara Engelking, les auteurs du livre The Night is Next (Plus loin est la Nuit), n’auront finalement pas à s’excuser auprès de Filomena Leszczyńska pour les allégations contenues dans leur ouvrage, selon lesquelles son oncle Edward Malinowski aurait été « complice de la mort de plusieurs dizaines de Juifs qui se cachaient dans la forêt et ont été livrés aux Allemands » pendant la Seconde Guerre mondiale. Le président de la Ligue polonaise contre la diffamation (Fundacja Reduta Dobrego Imienia – Polska Liga Przeciw Zniesławieniom), Maciej Świrski, qui soutient Filomena Leszczyńska dans cette affaire, a annoncé son intention de se porter en cassation.
Tchéquie
- La compagnie aérienne à bas prix Eurowings, filiale de la Lufthansa, a annoncé l’ouverture de onze nouvelles liaisons aériennes au départ de Prague à partir du 31 octobre prochain. En plus de la liaison actuelle avec Düsseldorf, Eurowings reliera désormais la capitale tchèque également avec Athènes, Barcelone, Birmingham, Bristol, Copenhague, Fuerteventura, Malaga, Milan, Tel-Aviv, Tenerife et Zagreb.
- Dans le même temps, l’agence de promotion publique CzechTourism vient de lancer dans les régions allemandes frontalières de Saxe et Bavière ainsi qu’à Berlin et en Thuringe, une campagne axée essentiellement sur le tourisme thermal et urbain. En 2019, dernière année avant le Covid, plus de deux millions de touristes allemands s’étaient rendus en République tchèque. D’autres campagnes similaires ont également été lancées en Autriche, en Hongrie, aux Pays-Bas, en Pologne, en Slovaquie et en Ukraine.
- Dans un entretien accordé à Parlamentní Listy, le président tchèque Miloš Zeman a très vivement critiqué les États-Unis et l’OTAN pour le fiasco retentissant que constitue la chute de Kaboul le 15 août, qui n’est pas sans rappeler celle de Saïgon en 1975. De son côté, le Premier ministre tchèque Andrej Babiš avait qualifié de « connerie inutile » le retrait aussi précipité des troupes américaines d’Afghanistan.
Slovaquie
- L’application étatique pour le traçage des QR-codes est désormais disponible. Son usage est à la discrétion des propriétaires de commerces et lieux de loisir.
- En Slovaquie aussi, les pénuries menacent le BTP avec des hausses attendues de 10 à 25 % des coûts dans les mois à venir.
- D’après un sondage AKO, le parti le plus populaire est celui de l’ancien Premier ministre Peter Pellegrini, avec 19,5% de soutien. Viennent ensuite le SaS avec 14,7%, le Smer de Robert Fico avec 11,3%, puis le parti à la tête de la coalition gouvernementale, OL’aNO avec 9,8%, suivi par PS à 8,9%, Sme Rodina à 6,6% et KDH à 6,3%. Les autres partis sont en dessous de 5%, notamment les nationalistes de Kotleba (L’SNS) à 3,9%. 16,2% des interrogés entendent s’abstenir, et 14,5% sont indécis.
Lituanie
- Les relations entre la Chine populaire et la Lituanie ne sont plus au beau fixe depuis que les autorités de Vilnius ont autorisé en juillet la Chine nationaliste (Taïwan) à ouvrir un bureau de représentation commercial dans ce pays balte. En représailles, comme l’initiative des trois mers (I3M) l’annonce sur Twitter ce jeudi 19 août, la Chine a décidé d’interrompre jusqu’à nouvel ordre toute les liaisons ferroviaires directes entre la Chine et la Lituanie dans le cadre du projet de Nouvelle route de la soie. Pékin considère en effet – ce qui est formellement le cas : Taïwan s’appelle d’ailleurs encore officiellement République de Chine – la province, où le gouvernement chinois nationaliste du Kuomintang (Parti nationaliste chinois, au pouvoir jusqu’en 2016) de Tchang Kaï-chek s’est replié en décembre 1949 suite à sa défaite militaire face aux troupes communistes, comme faisant toujours partie intégrante du territoire national chinois. Malgré certaines velléités, la République de Chine (Taïwan) n’a en effet (encore) jamais proclamé officiellement son indépendance par rapport à sa grande sœur communiste.