Hongrie
- Selon des données publiées par la Banque Nationale de Hongrie, la valeur des contrats de prêts au logement conclu durant les onze premiers mois de l’année 2021 a été de 40% supérieure à ceux conclus durant la période correspondante de l’année précédente.
- Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu ce mardi 4 janvier à Budapest où il a rencontré son homologue hongrois Sándor Pintér. Lors d’un déjeuner de travail, les deux hommes se sont notamment entretenus des question relatives à la présente présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE).
- La zizanie se poursuit au sein de l’opposition hongroise. Ainsi le président du Jobbik, Péter Jakab, vient-il de rappeler ce 4 janvier que les six partis de l’opposition unie n’accepteraient pas la création d’un septième groupe – inféodé à Márki-Zay – en leur sein, un point de vue partagé par l’ancien Premier ministre Ferenc Gyurcsány, président de la DK.
- Selon des statistiques publiées par le ministère hongrois de l’Intérieur, les autorités hongroises ont arrêté et expulsé 122 000 immigrés clandestins au cours de l’année 2021.
- Ce jeudi 6 janvier, des policiers hongrois ont ouvert le feu contre une camionnette transportant une trentaine de migrants clandestins près du village de Harka à la frontière autrichienne, le véhicule ne s’arrêtant finalement qu’en territoire autrichien. Le chauffeur du véhicule, de nationalité égyptienne, a été arrêté.
- À l’approche des élections législatives du mois d’avril, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán vient de recevoir le soutien de l’ancien président américain Donald Trump qui a publié une déclaration en ce sens le lundi 3 janvier.
- Le quotidien conservateur hongrois Magyar Nemzet s’est fait l’écho ce mercredi 5 janvier des propos d’une ministre du land allemand de Hesse ayant critiqué l’hystérie « magyaro-polonophobe » ambiante dans les milieux gouvernementaux allemands.
Pologne
- Selon un sondage réalisé par l’institut SW Research et publié ce 2 janvier par le quotidien Rzeczpospolita, 42,9% des Polonais souhaitent qu’une commission d’enquête parlementaire soit saisie de la question de l’usage du logiciel Pegasus (de la société israélienne NSO) par les services polonais accusés d’avoir espionner par ce biais un certain nombre de personnalités, dont le sénateur Krzysztof Brejza (PO), l’avocat Roman Giertych et le procureur Ewa Wrzosek. 20% des personnes ayant répondu à ce sondage se sont prononcés contre, tandis que 37,1% n’avaient pas d’avis sur cette question.
- Concernant ces rumeurs d’espionnage de l’opposition par les autorités polonaises, le député Paweł Kukiz, président du mouvement Kukiz’15, a exprimé le souhait d’une commission parlementaire qui serait chargée d’enquêter sur les écoutes téléphoniques dans les années 2007-2021 – tant sous les gouvernements du PiS (depuis 2015) que de l’actuelle opposition libérale du PO (avant 2015). « Je voudrais vous rappeler que pendant le règne de PO-PSL, nous avons eu un scandale impliquant les écoutes téléphoniques de près de 50 journalistes par l’Agence de sécurité intérieure, qui n’a toujours pas fait l’objet d’une enquête approfondie », a ainsi rappelé M. Kukiz.
- Selon un autre sondage du même institut et également publié par Rzeczpospolita, une majorité des Polonais (57,3%) a approuvé le fait que le président Andrzej Duda oppose son véto à la loi dite « Lex-TVN » adoptée par la Diète et qui aurait conduit au non renouvellement de la licence d’émission du groupe TVN.
- La Banque nationale de Pologne (Narodowy Bank Polski, NBP) vient à nouveau de relever son taux de référence (de 1,75% à 2,25%) en ce début d’année. Ce taux, qui est désormais au plus haut niveau depuis sept ans, pourrait même dépasser les 4% au courant de l’année. L’augmentation de ce taux est destinée à lutter contre l’inflation.
- Depuis le 1er janvier et jusqu’à cette année 2021, la Pologne assure la présidence de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), qui est actuellement « le seul forum […] en Europe, auquel participent les pays européens, mais aussi la Russie et les États-Unis », comme l’a fait remarquer porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Łukasz Jasina, interrogé par la radio polonaise.
- Le chef de cabinet du président polonais, Paweł Szrot, a annoncé ce mercredi 5 janvier que le président Andrzej Duda venait d’être testé positivement au Covid-19 : « En lien avec les cas de maladie à la Chancellerie du Président et dans son environnement, le président Andrzej Duda a effectué un test de Covid-19, qui a donné un résultat positif. Le président se sent bien, n’a pas de symptômes graves », a-t-il indiqué. On notera que le chef de l’État polonais a été vacciné contre le Covid en avril et juin 2021 et a reçu une troisième dose de rappel au mois de décembre.
- Le porte-parole du gouvernement polonais, Piotr Müller, a déclaré ce jeudi 6 janvier que le Premier ministre, Mateusz Morawiecki, avait décidé de destituer l’ambassadeur de Pologne à Prague, Mirosław Jasiński, en raison de ses déclarations au sujet de la mine de Turów dans un entretien accordé à la Deutsche Welle. « Ce problème aurait dû être résolu non pas au niveau des PDG, mais au niveau des directeurs techniques des mines. Après tout, toute entreprise sérieuse dispose d’un département consacré à la réparation des dommages. […] Il y a eu un manque d’empathie, un manque de compréhension et un manque de volonté d’entamer un dialogue – et ceci principalement du côté polonais », avait en effet déclaré M. Jasiński – des propos qui avaient été peu appréciés à Varsovie.
- Selon la présidente du conseil d’administration de la Fondation Habitat pour l’Humanité en Pologne, Magdalena Ruszkowska-Cieślak, citée par Interia ce mercredi 5 janvier, « Environ 60 % des ménages polonais n’ont pas les moyens d’acheter un appartement ou de répondre à leurs besoins de logement aux conditions du marché », tandis que le logement social peine à se développer dans le pays et que le domaine immobilier demeure en plein essor, le nombre de logements existants pour 1000 habitants étant de 393 en Pologne (contre 463 en moyenne dans l’UE).
- Les autorités polonaises ont très fermement condamné la fermeture pure et simple, ce mercredi 5 janvier, du compte Facebook de la Konfederacja, le principal mouvement (national-conservateur) d’opposition.
- Dans le cadre d’un entretien à paraître ce lundi 10 janvier dans le magazine Sieci, le président du PiS, Jarosław Kaczyński, assume l’usage légal du logiciel Pegasus et affirme clairement : « Il n’y a pas d’affaire Pegasus ! »
Slovaquie
- En Slovaquie, des fidèles catholiques ont lancé une pétition contre le porte-parole de la Conférence épiscopale après que celui-ci ait publié une déclaration le 21 décembre 2021 dans laquelle il déniait la légitimité de refuser la vaccination anti-covid en vertu de raisons de conscience. Les signataires de la pétition réclament sa révocation.
Tchéquie
- Le nouveau gouvernement tchèque de Petr Fiala (ODS) – formé à partir d’une coalition assez hétéroclite de cinq partis – souffle un peu le chaud et le froid en ce qui concerne ses relations avec ses partenaires du Groupe de Visegrád. Ainsi, la déclaration du ministre tchèque des Affaires européennes, Mikuláš Bek (STAN) de ce mercredi 5 janvier, considérant que la Hongrie et la Pologne ne respectent pas l’État de droit : « La Hongrie et la Pologne sont maintenant en conflit sérieux avec le reste de l’Union européenne, tandis que la République tchèque et la Slovaquie jouent une mélodie différente. […] Il semble que la Pologne et la Hongrie s’opposent à la République tchèque et à la Slovaquie. […] Toutefois, cela pourrait changer après les élections dans les deux pays ».
- Dans un entretien publié par Seznam Zprávy, ce jeudi 6 janvier, le Premier ministre tchèque Petr Fiala (ODS) a émis le souhait que la coalition pentapartite qu’il dirige se mette d’accord sur un candidat à la succession du président Miloš Zeman dont le mandat s’achève dans un an, mais qui pourrait démissionner avant pour raison de santé. M. Fiala a notamment expliqué que la République tchèque avait « besoin d’une personnalité qui respecte la nature de la démocratie parlementaire et la constitution […] quelqu’un qui unira la société plutôt que de l’agiter avec des opinions différentes ». Le chef du gouvernement tchèque a par ailleurs rappelé que la Tchéquie, qui ne dispose pas actuellement de suffisamment de sources renouvelables d’énergie, devait continuer de miser sur le nucléaire malgré l’opposition de nombreux partenaires européens : « Il y a une forte opposition de certains pays, notamment l’Autriche et l’Allemagne. Ce n’est pas facile du tout. Nous devons créer un groupe de pays mené par la France soutenant l’énergie nucléaire. La Tchéquie ne le résoudra pas toute seule. Notre pays doit trouver des alliés ».
Autriche
- La police autrichienne a effectué pas moins de 24 perquisitions dans sept régions du pays, ce mercredi 5 janvier, dans le but de démanteler un réseau de faux certificats de vaccination contre le Covid. « Le commerce organisé et l’utilisation de certificats de vaccination falsifiés ne sont pas un délit mineur, mais un acte criminel », a déclaré à ce sujet le nouveau ministre de l’Intérieur Gerhard Karner (ÖVP) qui a rappeler que « la police criminelle continuera donc à prendre des mesures contre toute personne qui utilise de faux certificats de vaccination » que le gouvernement considère comme une « nouvelle forme de criminalité », à l’heure où la tension continue de monter dans le pays en raison de l’intension des autorités d’instaurer la vaccination obligatoire contre le Covid-19 à partir du 1er février prochain malgré l’hostilité affichée d’une grande part de la population, ce qui se traduit par la multiplication des manifestations de protestation.
- Le porte-parole du chancelier autrichien a fait savoir ce vendredi 7 janvier que le chancelier Karl Nehammer avait été testé positivement au Covid-19, bien qu’il ait reçu trois doses de vaccin.
Lituanie
- Faisant suite à l’embargo prononcé par la Chine vis-à-vis de la Lituanie en raison de ses relations avec Taïwan, ce dernier pays a promis d’investir jusqu’à 200 millions de dollars dans cet État balte, l’une des priorités étant la coopération dans le domaine des semi-conducteurs et des puces électroniques.
Finlande
- Les tensions se poursuivant entre la Russie et ses voisins, que ce soit l’Ukraine, la Pologne ou les États baltes, pourraient bien avoir certains effets non désirés par Moscou. La Finlande, jusqu’alors neutre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, pourrait bien rejoindre l’Alliance atlantique, du moins envisage-t-elle cette éventualité, comme le président finlandais, Sauli Niinistö, l’a déclaré de manière assez directe lors de son traditionnel discours du Nouvel An : « Je tiens à le dire avec force : la marge de manœuvre de la Finlande, notre liberté de choix inclut également la possibilité de rejoindre des alliances militaires et de demander l’adhésion à l’OTAN à tout moment ». Cette déclaration n’est naturellement pas restée sans réaction de la part du Kremlin, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a en effet averti que « l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN aura[it] de graves conséquences politiques et militaires qui obliger[aient] la Russie à réagir en conséquence ».