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L’essentiel de l’actualité du 21 au 27 février dans le V4

Temps de lecture : 9 minutes

Hongrie

L’armée hongroise est prête à toute éventualité
Le ministre hongrois de la Défense, Tibor Benkő, a déclaré ce mardi 22 février à Szentendre (ville située au nord de Budapest) que les forces armées hongroises étaient prêtes à toute éventualité le long de la frontière orientale du pays. Prévoyant déjà la possibilité de l’attaque russe déclenchée deux jours plus tard, le ministre a précisé qu’il s’agissait là d’empêcher l’intrusion en Hongrie de toute force armée étrangère mais aussi de l’accueil d’éventuels réfugiés et de l’aide humanitaire. Ce même jour, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán s’est entretenu au téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et lui a réitéré que « la Hongrie continuera de soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».

Vers la fin des  restrictions dues au Covid ?
L’infectiologue hongrois János Szlávik, de l’hôpital central de Pest Sud, a déclaré, ce mardi 22 février, que la Hongrie s’orienterait vraisemblablement prochainement vers la fin des restrictions relatives au Covid-19 dans la mesure où le nombre de patients atteints du coronavirus continue de baisser dans les hôpitaux. Selon lui, il est possible que l’épidémie ne revienne pas en automne, puisque de nombreuses personnes sont vaccinées ou guéries de la maladie.

Les non vaccinés ne font pas confiance au vaccin
Selon une étude réalisée en novembre 2021 en Hongrie par l’institut Závecz Research et citée ce 22 février par HVG, 73% à 81% des personnes non vaccinées considérent que « que les vaccins [ont été] développés trop rapidement » et « qu’il y [a trop] peu d’informations à leur sujet », 80% d’entre eux faisant « confiance à leur propre système immunitaire ». 71% des non-vaccinés estiment aussi que « les vaccinations servent le pouvoir des forces financières et politiques », tandis que 57% pensent même que les vaccinations injectent « une substance secrète dans le corps au lieu de vaccins ». Enfin, 71% des non-vaccinés considèrent l’introduction du passeport vaccinal comme une discrimination. Dans le même temps, 43% des personnes vaccinées pensent « que les non-vaccinés pourraient être responsables du fait que le coronavirus [soit] toujours parmi nous ».

Manifestation devant l’ambassade de Russie
Plusieurs milliers de personnes ont participé, ce jeudi 24 février, à une manifestation organisée par l’opposition hongroise devant l’ambassade de Russie à Budapest pour protester contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les manifestants ont notamment scandé : « Russes, rentrez chez vous ! », « Poutine, rentre chez toi ! » et « Arrêtez Poutine ! Arrêtez la guerre ! » Parmi les orateurs qui se sont exprimés à cette occasion, Ágnes Vadai (vice-présidente de la Coalition démocratique, DK) a notamment déclaré : « Des familles avec des enfants en bas âge fuient vers des abris, des caves […] C’est le vrai visage de Vladimir Poutine ». De son côté, Péter Márki-Zay a réaffirmé fermement : « Nous sommes ici parce que nous voulons la paix ».

Mobilisation hongroise en faveur des premiers réfugiés ukrainiens
Les premiers refugiés ukrainiens commencent à affluer, ce samedi 26 février, à la frontière hongroise — essentiellement en provenance de Kiev —, les habitants de la zone frontalière se mobilisant pour leur fournir des bouteilles d’eau minérale, du pain, de la charcuterie, ainsi que des articles de toilette pour bébés et enfants. D’une manière plus générale, on enregistre une très forte mobilisation des Hongrois pour accueillir le mieux possibles les réfugiés venant d’Ukraine. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, s’est lui-même rendu au poste frontière de Beregsurány, ce samedi 26 février.

Péter Szijjártó propose aux Russes et aux Ukrainiens de renouer le dialogue à Budapest
Au soir du deuxième jour de l’invasion russe de l’Ukraine,  le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a proposé depuis Bruxelles d’accueillir à Budapest les négociations entre dirigeants russes et ukrainiens.

Pologne

Feu vert américain pour la livraison de 250 chars Abrams à la Pologne 
Le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a annoncé le 18 février sur Twitter que le département d’État américain venait de donner son feu vert pour la livraison de 250 chars de type Abrams à la Pologne qui devrait commencer au cours de cette année pour s’achever en 2026. Selon M. Błaszczak, cette acquisition constitue « un renforcement extrêmement important de nos capacités de défense et l’un des contrats d’armement les plus importants de l’histoire de la Pologne ». La 1ère brigade blindée de Varsovie et la 19ème brigade mécanisée de Lublin seront les premières unités de l’armée polonaise à être équipées de ce nouveau char.

Forte hausse de la production industrielle polonaise
Selon des chiffres publiés le vendredi 18 février par l’Office polonais de statistiques (GUS), la production industrielle de la Pologne a augmenté, en termes réels, de 19,2 % entre janvier 2021 et janvier 2022, soit près de 5 % de plus que ce à quoi s’attendaient les économistes. Cela se place dans un contexte de forte croissance de l’économie polonaise, le PIB de la Pologne ayant augmenté de 5,7 % au cours de l’année 2021 – la plus forte croissance enregistrée depuis 2007. Les secteurs ayant la plus forte croissance sont la fabrication de matériels de transport autres que voitures et semi-remorques (+40,2 %), la fabrication de machines et d’équipements (+28,1 %) et la fabrication d’ordinateurs et de produits électroniques et optiques a fait un bond (+27,5 %).

Guerre en Ukraine : les chaînes russes bannies en Pologne
En réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Conseil national polonais de la radiodiffusion a décidé de retirer les chaînes de télévision russes des programmes diffusés en Pologne : « En relation avec le début des hostilités par la Fédération de Russie en Ukraine, en raison de problèmes de sécurité et de défense de la République de Pologne, le Conseil national de la radiodiffusion a adopté une résolution sur la suppression des programmes suivants du Registre des programmes de télévision diffusés uniquement dans le Système TIC et programmes de diffusion : RT (Russia Today), RT Documentary, RTR Planeta, Soyuz TV, Rossija 24 », peut-on ainsi lire dans un communiqué.

Un prêt de 4 milliards de zlotys pour l’Ukraine
La Banque Nationale de Pologne a annoncé dans un communiqué publié ce jeudi 24 février avoir accordé un prêt swap en devise pouvant aller jusqu’à quatre milliards de zlotys (864 millions d’euros).

L’approvisionnement en pétrole de la Pologne ne dépend plus de la Russie
Le président du groupe pétrolier polonais PKN Orlen, Daniel Obajtek, a déclaré ce jeudi 24 février sur Twitter que la part de pétrole russe dans le traitement effectué par la raffinerie de Płock (au nord de Varsovie), était passée de 98% en 2013 à moins de 50% actuellement : « Nous sommes en sécurité car nous n’avons pas attendu la crise actuelle pour nous diversifier ».

L’Église polonaise condamne l’invasion de l’Ukraine
L’archevêque de Poznań, Mgr Stanisław Gądecki, président de la Conférence épiscopale polonaise, a fermement condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, « les considérant comme un acte de barbarie inacceptable et honteux, dirigé contre la souveraineté et l’indépendance d’un État indépendant. […] Ce qui se passe sous nos yeux est une autre version de l’activité anti-chrétienne perverse qui ne tient pas compte de l’opinion des autres, de la souffrance des autres ou du droit à l’indépendance de chaque pays ».

Pas de quarantaine ou de tests PCR requis pour les réfugiés ukrainiens
Face à l’afflux probablement imminent de réfugiés ukrainiens vers les pays frontaliers, dont la Pologne, le gouvernement polonais a décidé de lever les obligations sanitaires – quarantaine et test PCR – pour les personnes désirant se rendre en Pologne pour fuir la guerre en Ukraine. Au cours de la première journée de guerre (du 24 février), près de 11 000 Ukrainiens s’étaient déjà réfugiés en Moldavie voisine.

Manifestation en Pologne contre l’aggression russe en Ukraine
Des manifestations de protestation contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont eu lieu dans de nombreuses villes de Pologne, dont une dans la capitale, Varsovie, qui a rassemblé plus de 10 000 personnes devant l’ambassade de Russie. Les manifestants scandaient entre autres : « L’Ukraine est un pays libre ! », « Rien ne peut nous briser ! », « Poutine est un terroriste ! » En dehors de Varsovie, les plus grands rassemblements ont eu lieu à Cracovie et Katowice (Silésie).

Fermeture de l’espace aérien polonais pour les compagnies russes
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a annoncé ce vendredi 25 février sur Facebook que le gouvernement polonais allait décidé de fermer l’espace aérien de la Pologne aux compagnies aériennes russes, en raison de l’invasion de l’Ukraine par les forces armées de la Russie : « J’ai ordonné la préparation d’une résolution du Conseil des ministres qui entraînera la fermeture de l’espace aérien au-dessus de la Pologne aux compagnies aériennes russes ». Le porte-parole du gouvernement, Piotr Müller, a précisé de son côté que cette mesure s’appliquerait à partir du 25 février à minuit. Mateusz Morawiecki a également réitéré le soutien total de la Pologne au sanctions européennes contre la Russie : « Nous ne pouvons pas laisser l’Ukraine seule et il est important que de nombreux pays parlent d’une seule voix. Le train de sanctions est très important — il s’agit d’exclure 70 % du marché bancaire [russe] du financement [international] et de restreindre l’accès aux fonds pour de nombreux secteurs ». En représailles à cette mesure que d’autres pays ont imitée, la Russie a décidé de fermer son espace aérien aux compagnies britanniques, polonaises, tchèques et bulgares. Pendant ce temps, le ministre lituanien des Transports, Marius Skuodis, a annoncé que les Pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie) étaient sur le point de bannir eux-aussi les compagnies russes de leur espace aérien.

Renforts britanniques sur le flanc oriental de l’OTAN
Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Royaume-Uni a décidé de renforcer sa présence militaire sur le flanc oriental de l’OTAN. C’est ainsi que 850 soldats britanniques supplémentaires seront envoyés en Estonie, où 900 d’entre eux sont déjà stationnés, tandis qu’un nouveau contigent de 300 hommes sera envoyé en Pologne. Par ailleurs, lors d’un sommet virtuel de l’OTAN ce vendredi 25 février, il a été décidé d’activer une force de réaction rapide de 5000 hommes et de procéder à « d’importants déploiements supplémentaires de forces de défense » sur le flanc oriental. L’Alliance atlantique a appelé les dirigeants russes à « mettre fin à cette guerre insensée, à cesser immédiatement d’attaquer, à retirer toutes leurs forces d’Ukraine et à reprendre la voie du dialogue ». Enfin, les États-Unis ont transféré douze hélicoptères de type AH-64 Apache depuis la Grèce vers la base de Powidz (au sud de Varsovie) en Pologne ainsi que huit chasseurs F35 en provenance de la base de Spangdahlem en Rhénanie-Palatinat (Allemagne).

40 000 réfugiés ukrainiens en Pologne dès le 24 février
Les gardes-frontières polonais ont annoncé ce vendredi 25 février que près de 40 000 Ukrainiens s’étaient réfugiés en Pologne la veille, au cours du premier jour ayant suivi le début de l’invasion russe en Ukraine.

La Pologne prête à accueillir des blessés de guerre ukrainiens
Pendant ce temps, la Pologne se prépare également à accueillir et à soigner des blessés de guerre ukrainiens. C’est ainsi que 7000 lits ont été réquisitionnés dans 120 hôpitaux à travers le pays. Les hôpitaux polonais s’apprêtent notamment accueillir des patients ayant besoin de chirurgie orthopédique et de traitements pour brûlures.

Visite du Premier ministre polonais à Berlin
Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, s’est rendu à Berlin, ce samedi 26 février, pour s’y entretenir avec son homologue allemand Olaf Scholz (SPD) de la situation en Ukraine. « Je suis venu à Berlin pour secouer la conscience de l’Allemagne afin qu’elle décide enfin de sanctions vraiment sévères qui influenceront les décisions du Kremlin… », a-t-il déclaré. « Nous devons fermer Nord Stream 1 et 2, réduire notre dépendance aux matières premières, couper les institutions financières russes des marchés de capitaux, confisquer les actifs des oligarques, fermer Swift pour la Russie… Toutes les sanctions contre la Russie devraient être sur la table ».

Slovaquie 

Rejet de la réforme de la Justice par le Conseil national
En raison de la défection de deux partis de la coalition au pouvoir à Bratislava – Sme Rodina (Nous sommes une famille – nationaux-conservateurs) et Za L’udí (Pour le peuple – centristes) –, et suite à un débat houleux, le parlement slovaque a rejeté, ce vendredi 18 février, la réforme de la Justice présentée par le ministre Mária Kolíková (SaS – libéraux).

Aide militaire de la Slovaquie à l’Ukraine
Le ministère slovaque de la Défense a fait savoir, ce samedi 26 février, que la Slovaquie allait fournir des équipements militaires à l’Ukraine pour une valeur de 11 millions d’euros. Selon l’ambassadeur de Slovaquie au Royaume-Uni, Robert Ondrejcsák, il s’agirait de 12 000 obus, 10 millions de litres de diesel et de 2,4 millions de litres de kérosène.

Tchéquie 

Rassemblement de solidarité avec l’Ukraine sur la place Venceslas
Plusieurs milliers de personnes se sont réunis au soir de ce jeudi 24 février sur la place Venceslas dans le centre de Prague pour protester contre l’aggression russe contre l’Ukraine et exprimer leur solidarité avec la nation ukrainienne. Un autre rassemblement de protestation avait déjà eu lieu, plus tôt dans la journée, devant l’ambassade de Russie.

Miloš Zeman condamne fermement l’attaque russe contre l’Ukraine
Surpris par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, à laquelle il n’avait pas voulu croire jusqu’à ce qu’elle ait lieu, le président tchèque Miloš Zeman fait son mea culpa : « Il y a quelques jours, j’ai dit que les Russes n’étaient pas dupes et qu’ils n’attaqueraient pas l’Ukraine . J’admets que j’avais tort. […]  Je crois que la situation va se calmer, non par un lâche compromis, mais par une forte réaction contre l’agresseur. […] Les fous doivent être isolés ».

Ukraine

Réaction de Kiev suite aux premiers refus de Berlin de livrer des armes à l’Ukraine
L’ambassadeur d’Ukraine en Allemagne, Andriy Melnyk, a déclaré, ce lundi 21 février, que le gouvernement d’Olaf Scholz continuait de refuser la livraison d’armes à l’Ukraine : « Aujourd’hui, nous n’avons pas seulement besoin de mots, d’expressions de solidarité, nous avons [aussi] besoin d’armes pour nous défendre […] On nous refuse toujours les armes que l’Allemagne peut fournir. […] Les Ukrainiens n’oublieront jamais cette trahison ». Samedi 26 février, Olaf Scholz a finalement décidé de livrer du matériel militaire à l’Ukraine.

20% des citoyens ukrainiens seraient favorables à la Russie
Trois jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le quotidien polonais Rzeczpospolita citait ce lundi 21 février une enquête réalisée en Ukraine – à l’exclusion des territoires de la Crimée et des deux républiques séparatistes – selon laquelle un nombre considérable de citoyens ukrainiens – jusqu’à un Ukrainien sur cinq – serait prêt à accueillir d’un bon œil l’arrivée des troupes russes.

Slovénie 

Janez Janša propose une adhésion rapide de l’Ukraine à l’UE
Le Premier ministre slovène a également réagi suite à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe depuis ce jeudi 24 février à l’aube. M. Janez Janša a estimé que « le but de l’attaque russe contre l’Ukraine est de remplacer le gouvernement et le président [Volodymyr Zelensky] et de [mettre en place] un gouvernement fantoche pro-russe » et que l’Union européenne devait désormais envisager une « adhésion rapide » de l’Ukraine, de la Géorgie, de la Moldavie et des pays des Balkans occidentaux.

Roumanie

Selon la CJUE, la législation roumaine enfreint le droit européen
Après la Pologne et la Hongrie, c’est aussi le tour de la Roumanie de se retrouver dans le collimateur des instances européennes. Dans le cadre d’un conflit de compétences qui s’envenime depuis le printemps dernier, la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) a adopté le mardi 22 février un nouvel arrêt affirmant que la législation roumaine porte « atteinte au principe de primauté du droit de l’Union et à l’efficacité du mécanisme du renvoi préjudiciel ».